Des violences ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre en marge du rassemblement organisé samedi à Paris pour rendre hommage aux trois Kurdes tués par un homme armé dans la capitale, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Au moins quatre voitures ont été renversées, dont au moins une incendiée et des poubelles brûlées sur le boulevard du Temple près de la place de la République.
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi à la mi-journée place de la République à Paris.
Une minute de silence a été observée, en musique, à la mémoire des victimes et de « tous les Kurdes morts pour la liberté ». Plusieurs manifestants présents samedi ont dénoncé auprès de l'AFP une « injustice » et un acte « terroriste » et « politique ».
Trois personnes d’origine kurde, deux hommes et une femme, ont été tuées par balles et trois autres blessées, vendredi 23 décembre à Paris, par un homme qui a dit avoir agi parce qu’il était « raciste ».
Peu avant midi, un homme a ouvert le feu près du centre culturel kurde Ahmet-Kaya situé au 16 de la rue d’Enghien, dans un quartier animé du Xe arrondissement de Paris, prisé des communautés turques et kurdes. Une femme et deux hommes sont morts. Selon le dernier bilan, un homme est toujours sérieusement blessé, deux autres le sont aussi mais moins grièvement.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu sur place dans l’après-midi. Il a précisé que deux des victimes ont été tuées devant le centre culturel kurde. Le troisième a été tué dans un restaurant kurde proche où il tentait de se dissimuler après avoir été poursuivi par l’assaillant présumé.
L’arme utilisée est un « Colt 45 de 1911 » de l’armée américaine « d’apparence usée ». Il a été, depuis, placé en garde à vue. L’enquête ouverte pour « assassinat », « tentative d’assassinat », « violences volontaires avec armes » et « infraction à la législation sur les armes » a été confiée à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), a indiqué la procureure de Paris, Laure Beccuau, venue sur place peu après les faits.
André Chamy, juriste international et Jacob Cohen, analyste politique, s'expriment sur le sujet.
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