Au Royaume-Uni, les infirmières font la grève pour les salaires. Les journaux britanniques l’appellent « l’hiver du mécontentement ».
D’énormes grèves créent le chaos dans les hôpitaux et les centres de transport en commun. Les pompiers, les bagagistes, les ambulanciers paramédicaux, les examinateurs de conduite, les agents d’immigration, les chauffeurs de bus, les ouvriers du bâtiment et les conducteurs de chemin de fer rejoignent la grève. Dans une telle situation, le public a été averti d’éviter les voyages en train la veille de Noël.
Le plus inquiétant pour le gouvernement — et le public — est que les infirmières viennent également de se mettre en grève. Les enseignants menacent d’arrêter de travailler au début de la nouvelle année.
Les travailleurs de larges pans du secteur public sont en révolte ouverte contre 12 ans de « budgets d’austérité » par le Parti conservateur et la flambée du coût de la vie en 2022. Les prix de l’énergie sont si élevés que le gouvernement est intervenu pour plafonner et subventionner les factures de chauffage domestique afin que les gens ne gèlent pas dans leurs appartements.
Cela fait suite à la chute du précédent gouvernement conservateur, celui de Liz Truss, la plus courte Première ministre de l’histoire moderne de la Grande-Bretagne.
Elle avait appelé à des réductions d’impôts radicales, mais n’offrait aucun moyen de les payer, envoyant les marchés sous le choc.
Le gouvernement britannique se prépare maintenant à mobiliser 1 200 soldats de l’armée pour conduire des ambulances pendant les vacances. Des fonctionnaires d’autres agences seront amenés à vérifier les passeports aux postes frontaliers, si nécessaire.
Pendant les pires années de la pandémie de coronavirus, des millions de Britanniques, aux côtés du Premier ministre Boris Johnson, se sont tenus à leur porte pendant les fermetures sévères pour cogner des casseroles et des poêles et applaudir les travailleurs du National Health Service, les saluant comme super-héros.
Maintenant, les infirmières disent qu’elles ont besoin de plus que des applaudissements. Ils sont épuisés, surchargés de travail et sous-payés, disent-ils, et veulent une véritable augmentation pour suivre l’inflation, qui a dépassé les 10 %.
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Le système de santé publique britannique manque de 50 000 infirmières. Aujourd’hui, la moitié de toutes les nouvelles embauches viennent de l’étranger parce que le Royaume-Uni ne peut en former suffisamment chez lui ou paie trop peu pour attirer de nouveaux travailleurs. Le Brexit a également endigué le flux de « libre circulation » des infirmières d’Europe de l’Est vers la Grande-Bretagne.
Après l’une des pires semaines de grèves de l’histoire récente britannique, le nouveau gouvernement du Premier ministre Rishi Sunak refuse toujours de s’asseoir à la table des négociations avec les syndicats, qualifiant les augmentations de salaire d’« inabordables » et avertissant que le gouvernement doit maintenir la ligne sur les salaires pour contrôler l’inflation.
Le gouvernement soutient une modeste augmentation de salaire pour les ambulanciers et les infirmières — comme recommandé par des organismes indépendants de révision des salaires — d’environ 4,75 %. Le syndicat des infirmières réclame une augmentation de 19 %.
Les grèves des chemins de fer créent des grondements frustrants pour les navetteurs urbains et les vacanciers.
Les infirmières, en revanche, sont vénérées. Un sondage YouGov ce mois-ci a révélé que 64 % des Britanniques soutenaient la grève des infirmières.
Lundi, Sunak a convoqué une réunion d’urgence du cabinet pour élaborer des plans visant à maintenir les services nationaux vitaux du pays, avec l’armée en attente.
Il convient de citer que quelque 10 000 ambulanciers en Angleterre et au Pays de Galles avaient prévu de faire la grève mercredi 21 décembre.
Les infirmières qui travaillent dans les salles d’urgence sont restées en poste, mais les hôpitaux ont du mal à maintenir le personnel pour les soins de base. De nombreuses procédures de routine, examens, chirurgies non urgentes et autres traitements ont été retardés.
Dans les cabinets médicaux de quartier, où la plupart des patients voient leur médecin généraliste et leurs infirmières, le personnel décrit un système en crise en raison d’un sous-financement chronique et d’une pénurie de main-d’œuvre.
Les grèves sur les salaires et les conditions de travail ne cessent de se multiplier en Grande-Bretagne. Désormais, les ambulanciers, y compris les ambulanciers paramédicaux et les gestionnaires d’appels, ont rejoint l’action revendicative.
De nouveaux débrayages ont suscité des avertissements de la part des responsables de la santé. Au moins trois services d’ambulance disent cependant qu’ils accorderaient la priorité au traitement de ceux qui en ont le plus besoin. Le gouvernement prévoit de remplacer 750 militaires pour conduire des ambulances et effectuer des tâches logistiques.
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