Les passagers des trains au Royaume-Uni sont confrontés à des perturbations majeures cette semaine alors que des milliers de cheminots devraient entamer une série de grèves à partir de mardi 13 décembre pour exiger une augmentation de salaire dans un contexte de flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires.
Lors des grèves ferroviaires à grande échelle, appelées par le plus grand syndicat ferroviaire du Royaume-Uni, The Rail, Maritime and Transport (RMT), environ 40 000 cheminots feront grève mardi et mercredi, puis de nouveau vendredi et samedi au milieu d’une dispute sur les emplois, rémunérations et conditions de travail.
La grève intervient après que les membres du plus grand syndicat ferroviaire du Royaume-Uni ont rejeté lundi 12 décembre, les nouvelles offres salariales de Network Rail, le propriétaire de l’infrastructure ferroviaire britannique, promettant de poursuivre la lutte.
L’offre comprenait une augmentation de salaire de 5 % avec effet rétroactif pour cette année et de 4 % supplémentaires au début de 2023, liée à « des milliers de pertes d’emplois » ainsi qu’à une augmentation des heures non sociales.
Le secrétaire général de RMT, Mick Lynch, a déclaré qu’il s’agissait d’un « énorme rejet de l’offre inférieure aux normes de Network Rail et montre que nos membres sont déterminés à continuer la grève dans la poursuite d’un règlement négocié ».
Le ministre d’État aux Transports Huw Merriman a exhorté Lynch à revenir à la table des négociations, affirmant que la décision du gouvernement est claire : « Nous voulons que ces grèves soient annulées et nous voulons un chemin de fer meilleur et plus résilient pour l’avenir ».
« Nos membres, ainsi que l’ensemble du mouvement syndical, poursuivront leur campagne afin de parvenir à un accord carré pour les travailleurs, aux augmentations de salaire décentes et aux bonnes conditions de travail », a-t-il déclaré.
Les principales gares du pays devraient voir des lignes de piquetage et des voyages annulés ou interrompus, ce qui devrait entraver les projets de voyage de Noël des gens.
Network Rail a exhorté les passagers à « ne voyager qu’en cas d’absolue nécessité ».
Le RMT a organisé une série de grèves ces derniers mois, paralysant le réseau ferroviaire en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles et menaçant de frapper les entreprises à l’approche des vacances de Noël.
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Le RMT prévoit d’autres grèves à partir de 18 heures la veille de Noël, le 24 décembre, jusqu’à 6 heures du matin le 27 décembre, selon des informations. Les cheminots devraient également cesser le travail au début janvier.
Dans ce droit fil, le Premier ministre conservateur Rishi Sunak a promis mercredi de mettre en place de « nouvelles lois dures » pour lutter contre les conséquences des grèves.
Cette semaine, le Royaume-Uni se prépare à une vague de grève sans précédent, avec des infirmières, des postiers et des agents des forces frontalières prévoyant en sortir avant Noël alors que l’inflation atteint plus de 11 %, alimentée par les prix de l’énergie notamment sous l’effet de la guerre russe contre l’Ukraine.
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