Les Italiens ont manifesté hier samedi contre les mesures d’austérité du gouvernement et les conditions économiques difficiles dans le pays.
À Rome, capitale italienne, un rassemblement a été organisé par le Parti démocrate d’opposition samedi 17 décembre pour contester le projet de budget pour 2023 présenté par le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni.
Les protestataires portaient des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des slogans tels que « La nation a faim » et « Le coût de l’électricité, du gaz et des frais de subsistance doit être réduit ». Ils ont dénoncé les mesures d’austérité du gouvernement italien de l’extrême droite.
Critiquant la Première ministre Giorgia Meloni lors de sa prise de parole pendant le rassemblement, Maurizio Landini, le secrétaire général de la plus importante confédération syndicale italienne CGIL, a déclaré : « Dans le budget de l’année suivante, non seulement le gouvernement n’aide pas le peuple à faible revenu, en tant que premiers contribuables, mais aussi il envisage de supprimer le revenu de base, qui est une allocation cruciale pour les personnes dans le besoin. »
La manifestation antigouvernementale, une première depuis l’arrivée au pouvoir des partis de centre-droit, s’est tenue sur la place Piazza Dei Santi Apostoli à Rome, rassemblant environ 1 000 personnes, selon les estimations d’un correspondant de TASS.
« Avant tout, nous devons éviter les coupes que le gouvernement a annoncées. Nous sommes ici avant tout pour que la loi de finances soit la moins mauvaise possible. Nous en appelons au gouvernement », a déclaré le chef du Parti démocrate Enrico Letta lors de son discours sur la place des Saints-Apôtres.
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Néanmoins, aucun des orateurs, y compris l’ancien Premier ministre italien Enrico Letta, secrétaire du Parti démocrate, n’a évoqué les dépenses prévues en matière de défense et d’armement, y compris la fourniture d’armes à l’Ukraine.
Genaro, un citoyen qui a assisté à la manifestation, s’est exprimé en ces termes : « Ce budget n’apportera rien de bon à l’économie italienne. Il nous conduira lentement à la faillite de notre pays et à la ruine économique. »
Aux côtés d’autres partis d’opposition au Congrès, le PD a critiqué le budget pour son incapacité à contrer la récession, à une inflation record et à d’autres crises, tout en accusant le gouvernement de cibler les pauvres.
Il convient de mentionner que la Commission européenne a approuvé mercredi le projet de budget italien pour 2023, mais a critiqué le gouvernement de Meloni pour le manque de progrès dans la réforme fiscale et ses projets d’opérations en espèces.
Avec l’aide des deux syndicats CGIL et UIL, les secteurs de transport et de la santé ainsi que les administrations et les banques se sont mis en grève samedi dans 11 provinces italiennes. Neuf autres régions étaient en grève générale la semaine dernière.
Il y a deux semaines, des dizaines de milliers de personnes en Italie se sont mises en grève avec le soutien de plusieurs syndicats.
Manifestation antigouvernementale en Belgique
Plus loin en Belgique, le site Web RTBF a rapporté la tenue de la nouvelle manifestation de protestation à l’initiative du front commun syndical vendredi en Belgique.
Les manifestants ont réclamé des augmentations de salaires bruts, la fin de la loi sur la norme salariale et le blocage des prix de l’énergie, l’un d’entre eux ayant déclaré : « On est là dans la rue, parce que le gouvernement ne nous entend pas. »
Les syndicats protestataires soulignent que pour le gouvernement fédéral, il n’est pas question de revoir la loi qui encadre les salaires et le blocage éventuel des prix de l’énergie a été reporté à l’échelon européen.