Au sommaire :
1- Le Patriot allemand en Pologne
L’armée fédérale allemande commence à préparer le déploiement des systèmes antimissiles Patriot de fabrication américaine en Pologne. Une unité d’évaluation doit se rendre dans le pays mardi.
Berlin a proposé à la Pologne de déployer des systèmes antimissiles Patriot après l’explosion d’une roquette le mois dernier à Przewodów, près de la frontière ukrainienne. Selon les premières données de l’enquête en cours, il s’agissait d’un accident causé par un missile de défense aérienne ukrainien.
Toutefois, la question du déploiement de missiles a été bloquée pendant un certain temps, Varsovie ayant insisté que l’Allemagne devait plutôt envoyer les systèmes à l’Ukraine.
Parallèlement, le ministre polonais de la Défense Mariusz Błaszczak a récemment accusé les Allemands de rompre la confidentialité des négociations sur les systèmes antimissiles Patriots. « La Pologne a demandé la confidentialité, mais les Allemands l’ont rompue. Je peux le confirmer, mais les preuves ont également été publiées par les médias allemands », a-t-il dit, cité par la radio polonaise RMF FM.
En évoquant les médias allemands, M. Błaszczak faisait référence au journal Bild, qui a reproché à la ministre fédérale allemande de la Défense Christine Lambrecht de révéler les détails des négociations confidentielles en Pologne dans un but d’autopromotion.
Selon la chronologie des événements retracée par le journal allemand, la partie polonaise, en recevant l’offre, s’est montrée intéressée, mais a « demandé » et « recommandé » la confidentialité des informations jusqu’à ce que l’accord soit conclu. Toutefois, Mme Lambrecht a parlé de l’offre faite à la Pologne au quotidien Rheinische Post, le 21 novembre.
« Ce n’était pas professionnel. Vous ne pouvez pas traiter vos alliés de l’OTAN de cette manière. C’est néfaste pour l’Allemagne et la Bundeswehr », a commenté un officier militaire allemand, cité par le média Onet.
Mme Lambrecht a également fait l’objet de critiques au sein du gouvernement allemand. L’Allemagne doit être respectueuse dans sa communication avec ses partenaires de l’OTAN comme la Pologne. Dans le cas contraire, la coopération fondée sur la confiance pourrait être facilement remise en cause, selon Markus Faber du parti libéral-démocrate (FDP).
Source : Euractiv
2- « Bonjour au Parlement européen ! » : Orban raille Bruxelles empêtré dans un scandale de corruption
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban n’est pas resté muet devant le scandale de corruption qui frappe le Parlement européen, toujours prompt à dénoncer ce qu’il considère comme des atteintes à l’État de droit de la part de Budapest.
« Bonjour au Parlement européen ! » : le Premier ministre hongrois Viktor Orban s’est fendu d’un tweet goguenard ce 12 décembre, ironisant sur le vaste scandale de corruption qui touche le Parlement européen avec un même d’une photo de 1981 où l’on voit les anciens présidents américains Ronald Reagan et George Bush rire aux éclats qui lancent : « Et là, ils ont dit qu’ils étaient vivement préoccupés par la corruption en Hongrie. »
Good morning to the European Parliament! @Europarl_ENpic.twitter.com/VYXGeSOwul — Orbán Viktor (@PM_ViktorOrban) December 12, 2022
Cette pique du dirigeant hongrois survient alors que Budapest est sous la menace du gel de plusieurs milliards d’euros de fonds de l’Union européenne (UE), pour cause de réformes jugées insuffisantes contre la corruption.
Le Parlement est en première ligne dans ce dossier et appelle régulièrement la Commission à la fermeté. Dans ce contexte, Bruxelles a maintenu le 9 décembre sa recommandation d’un blocage de 7,5 milliards. Il appartient aux États membres de se prononcer avant le 19 décembre pour valider cette proposition, la rejeter ou en modifier le montant.
L’exécutif européen, qui il y a encore quelques semaines, semblait privilégier une approche conciliante à l’égard de la Hongrie, a plié sous « l’énorme pression politique » du Parlement de Strasbourg et a récemment jugé Budapest qui s’est donc réjoui devant les nouvelles du week-end.
Source : RT
3- Les sionistes fuient Israël
Un nouveau mouvement juif tente de recruter 10 000 Israéliens pour quitter « Israël » après les résultats des élections israéliennes qui ont ramené Benjamin Netanyahu au pouvoir.
Dans les détails, le journal israélien Maariv indique dans son édition du lundi 12 décembre que c’est le groupe baptisé « Quitter le pays ensemble » qui a fixé comme premier objectif à environ 10 000 immigrés israéliens, ajoutant que « l’un de ses dirigeants, Yaniv Gorlick, était un activiste clé dans les manifestations contre Benjamin Netanyahu et est considéré comme un militant social de premier plan contre l’imposition de la religion ».
Le journal cite un autre activiste Mordechai Kahana, un homme d’affaires israélo-américain, disant : « Après des années de contrebande de Juifs des zones de guerre au Yémen, en Afghanistan, en Syrie et en Ukraine vers Israël, j’ai décidé d’aider les Israéliens à partir pour les États-Unis. »
Kahana, selon le journal israélien, « fait partie d’un groupe d’Israéliens américains qui se sont présentés aux récentes élections pour le Congrès sioniste mondial, et qui a finalement recueilli suffisamment de voix pour envoyer un représentant au Congrès en Israël. »
Il ajoute : « Les membres du parti israélo-américain pensaient que j’étais un peu extrémiste, et je leur ai dit qu’il était temps d’offrir une alternative au mouvement sioniste au cas où la situation en Israël continuerait à se détériorer », poursuivant : « Je ne veux pas que notre pays soit détruit, mais que se passera-t-il s’il est détruit ? »
Selon lui : « Je vois une grande haine et je vois les Iraniens avec des missiles de précision pointés sur Israël. Il y a deux mille ans, c’était exactement pareil. »
Kahana a suggéré, toujours selon le journal « de donner la moitié de l’argent au Fonds national pour l’éducation juive en Amérique du Nord, parce que nous sommes la moitié du peuple juif ».
Selon Maariv, « Kahana a reçu des dizaines de demandes d’assistance d’Israéliens dans le domaine de l’immigration, en particulier de la part de ceux qui dirigent de petites entreprises technologiques qui souhaitent déplacer leurs locaux aux États-Unis ».
Il avait déclaré à l’époque : « J’ai vu des gens dans un groupe WhatsApp parler d’Israéliens qui immigrent vers la Roumanie ou en Grèce, mais personnellement, je pense qu’il serait plus facile pour eux d’immigrer aux États-Unis. J’ai une immense ferme dans le New Jersey et j’ai proposé aux Israéliens de m’y rejoindre afin de la transformer en une colonie. »
Kahana a écrit : « Avec un tel gouvernement en Israël, le gouvernement américain doit permettre à chaque Israélien qui possède une entreprise ou une profession requise aux États-Unis, comme les médecins ou les pilotes, d’immigrer aux États-Unis. »
Selon le journal israélien, « Kahana pense que le peuple juif ne saura jamais comment gouverner Israël et que son destin est de vivre dans la diaspora ». Il indique avoir dit : « Le Second Temple a été détruit à cause d’une haine similaire à ce qui se passe en Israël en 2022 ».
Source : Al-Manar
4- Davantage de soldats US en Ukraine
Les États-Unis ont l’intention de faire passer le nombre de soldats américains en Ukraine de « quelques dizaines » à un plus grand nombre. C’est ce que rapporte la chaîne NBC.
Selon la chaîne de télévision, qui fait référence à trois responsables américains anonymes, le Pentagone a l’intention d’augmenter le nombre de soldats américains stationnés directement sur le territoire de l’Ukraine. Nous parlons du soi-disant « groupe de contrôle », dont la tâche est de suivre les armes américaines afin qu’elles ne tombent pas entre de mauvaises mains, ainsi que d’aider les forces armées à utiliser des « systèmes critiques » tels que HIMARS MLRS, systèmes anti-aériens et autres systèmes de haute technologie.
Le secrétaire à la Défense Austin et d’autres chefs militaires veulent étendre la mission de surveillance et assurer la présence de spécialistes dans le pays pour aider l’Ukraine à utiliser des systèmes d’armes critiques, y compris la défense aérienne et les capacités anti-drones, a déclaré l’un des fonctionnaires.
Le Pentagone lui-même a confirmé son intention de revoir la présence militaire en Ukraine, mais a refusé de donner des détails. Un porte-parole du Département d’État américain a refusé de parler d’augmentation ou de diminution du nombre de soldats américains sur le territoire ukrainien, citant d’éventuelles menaces à la sécurité nationale du pays.
Ce que je peux vous dire, c’est que nous continuerons à revoir le niveau de notre présence dans le pays.
Source : Top War
5- L’UE échange sa « dépendance au gaz russe » contre une dépendance au GNL américain, selon Moscou
Le porte-parole du Kremlin a évoqué le désir « absurde, absolument frénétique » des Européens de se débarrasser de leur dépendance du gaz russe. Mais dans le même temps, ils deviennent tributaires des approvisionnements en GNL provenant des États-Unis.
L’Europe a atteint le point d’absurdité dans sa volonté de ne pas dépendre du gaz russe, a annoncé dimanche le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov à l’antenne de la chaîne Rossiya. Pourtant, les pays européens se retrouvent attachés aux approvisionnements en gaz naturel liquéfié (GNL) des États-Unis, a-t-il expliqué. « C’est exactement le même type de dépendance. Seulement, il y a beaucoup moins de réciprocité », a affirmé M. Peskov.
Selon lui, « alors que les Européens perdent des milliards d’euros chaque jour, ces milliards de dollars sont déjà gagnés par Washington ».
Près de 21 % de GNL acheté à la Russie
Néanmoins, selon les chiffres de l’organisme d’information sur les prix Icis, les importations de l’Europe en GNL en provenance de Russie se sont aussi amplifiées depuis le début de l’année 2022 par rapport à 2021, en dépit des sanctions sur le charbon et le pétrole russes. Ainsi, l’UE, y compris le Royaume-Uni, a acheté près de 21 % de GNL de plus à la Russie en 2022.
Selon Andreas Schroeder, expert en gaz chez Icis, la Russie représente désormais 13 % de toutes les importations européennes de GNL.
Source : Al-Ahed avec Sputnik