Alors que la Russie avertit les fournisseurs d'armes à l'Ukraine, les Éats-Unis poussent implicitement Kiev à lancer des attaques directes contre le territoire russe.
« La Russie enregistre dans sa mémoire toutes les actions criminelles des États-Unis et de leurs alliés », a souligné le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU.
Les pays qui fournissent des armes à Kiev et aident les Forces armées ukrainiennes (AFU) en verront les conséquences juridiques, a dit vendredi 9 décembre le représentant de Russie au Conseil de sécurité de l’ONU, Vassili Nebenzia, lors d'une réunion de l’instance onusienne sur le thème des livraisons d'armes occidentales à Kiev et convoquée à l'initiative de la Fédération de Russie.
« Nous prenons en compte soigneusement toutes ces actions criminelles des États-Unis et de leurs alliés, elles auront des conséquences juridiques spécifiques pour toutes les personnes impliquées », a déclaré Nebenzia cité par TAAS.
Les transactions ont récemment été reconnues par le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba.
Selon Vassili Nebenzia, les forces européennes sont actuellement confrontées à la livraison d'armes fournies à l'Ukraine à des groupes criminels et terroristes.
« Un autre sujet douloureux est la propagation des armes fournies à l'Ukraine dans le monde. Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU en septembre sur ce sujet, nous avons déjà mis en garde contre les risques que des armes envoyés à l’Ukraine tombent aux mains des groupes terroristes et criminels. Ce ne sont pas nos conjectures, mais celles des services de police des États européens eux-mêmes qui y sont confrontés », a-t-il affirmé.
Dans une autre partie de ses propos, Nebenzia a déclaré que les drones ayant pris pour cible les aérodromes de Diaghilevo et Engels étaient guidés par le GPS américain. « Nous parlons de drones soviétiques modernisés Tu-141 Strizh », a-t-il indiqué.
Les véhicules aériens sans pilote (UAV) ukrainiens qui ont attaqué les aérodromes russes près de Riazan et d'Engels ont été guidés vers la cible à l'aide de données satellite reçues des États-Unis.
« Il y a des rapports selon lesquels les aérodromes stratégiques russes de Dyagilevo et Engels ont été attaqués à l'aide des données satellitaires américaines. Des drones soviétiques Tu-141 Strizh améliorés ont visé à l'aide du système satellitaire global américain GPS », a-t-il déclaré.
Alors que les frappes de l’armée ukrainienne contre des cibles sur le territoire russe, secondées par les armes américaines, ont été multipliées, le secrétaire général de l’OTAN n’exclut pas l'escalade du conflit en Ukraine en une guerre entre la Russie et l'OTAN.
Dans le même temps, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s'est dit convaincu que cela pourrait être évité.
V endredi lors du talk-show Lindmo sur la chaîne de télévision norvégienne NRK, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg a annoncé que le conflit ukrainien pourrait conduire à une guerre entre la Russie et l'OTAN.
Se référant à l'aide occidentale à Kiev, il a prétendu : « Seule une Ukraine forte pouvait garantir la paix. À un moment donné, parler devient inutile. Ce qui aide ici, c'est le soutien militaire à l'Ukraine. »
Dans le même sens, Washington dit également qu’il n’appellera plus l’Ukraine à ne pas attaquer le territoire russe. C’est ce qu’a révélé le journal britannique Times.
Comme l'explique la publication, auparavant, le Pentagone avait plus peur de la possibilité que la Russie utilise des armes nucléaires tactiques ou des frappes sur le territoire de l'un des pays de l'OTAN.
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Les États-Unis n'insistent plus pour que les Forces armées ukrainiennes (UAF) ne frappent pas le territoire russe, car ils ont moins peur d'une escalade de la part de Moscou.
« Nous ne disons pas à Kiev de ne pas frapper les Russes [en particulier en Crimée]. Nous ne pouvons pas leur dire quoi faire. C'est à eux de décider comment utiliser leurs armes, mais quand ils utilisent les armes que nous leur avons fournies, nous insistons seulement pour que l'armée ukrainienne respecte les lois internationales de la guerre et les conventions de Genève », a déclaré une source proche du département américain de la Défense.
Changement de position aux États-Unis
La publication note qu'avec « l'approbation tacite » du Pentagone, les troupes ukrainiennes tentent de manière plus résolue et agressive de mener des frappes sur le territoire russe à l'aide de drones, y compris des Tu-141 de reconnaissance modifiés à ces fins.
Le changement de position de Washington pourrait également signifier que Kiev pourrait recevoir des armes à plus longue portée qu'elle cherche depuis longtemps à obtenir des États-Unis notamment des missiles balistiques ATACMS d'une portée allant jusqu'à 310 km et des drones MQ-1C Grey Eagle pouvant être équipés de missiles AGM-114.
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