Le ministère iranien des Affaires étrangères a de nouveau convoqué l'ambassadeur d'Allemagne en poste à Téhéran, pour le soutien ferme de Berlin aux troubles et son incitation au terrorisme en Iran.
L’ambassadeur d'Allemagne à Téhéran, Hans-Udo Muzel, a été convoqué le vendredi 9 décembre au ministère des Affaires étrangères après que le gouvernement allemand a « fermement condamné » l'exécution d'un fauteur de trouble par la justice iranienne et a remis en cause la décision légitime de la République islamique.
Les responsables du ministère iranien des Affaires étrangères lui ont notifié la vive protestation de Téhéran contre l'intervention de Berlin dans les affaires intérieures de la République islamique.
Des violences et des troubles soutenus par l'étranger ont éclaté en Iran en septembre après la mort tragique en garde à vue de la jeune Iranienne Mahsa Amini.
Cet événement amer a été immédiatement repris par les médias et les responsables occidentaux qui - sans fournir de preuves convaincantes - ont prétendu que la jeune femme a été « assassinée » par les forces de police.
Les images de vidéosurveillance montrant la jeune femme s'évanouir dans un poste de police et être ensuite transférée à l'hôpital, ont été aussitôt rendues publiques. Une enquête officielle a révélé que la mort de Mahsa Amini avait été causée par une maladie antérieure plutôt que par des prétendues lésions corporelles.
Plus tôt ce mois-ci, le ministère iranien de l'Intérieur a déclaré que l'ennemi avait profité de l'affaire Amini pour mener une guerre hybride contre la République islamique afin d'affaiblir sa cohésion nationale et entraver son développement.
Le Conseil de sécurité nationale iranien a annoncé le samedi 3 décembre que quelque 200 personnes avaient perdu la vie lors des émeutes orchestrés par des groupes séparatistes et des terroristes.
Les responsables iraniens ont indiqué à l'ambassadeur qu'il était « extrêmement regrettable » que l'Allemagne adopte une politique « sélective et à double standard », selon laquelle elle considérerait les efforts subversifs comme « bons pour les autres, mais mauvais pour eux-mêmes ».
Les autorités allemandes ont annoncé l’arrestation, ce mercredi, de 25 membres d’un groupe d’extrême droite soupçonnés de préparer un coup d’État et une attaque armée contre le Bundestag.
L'Allemagne a fourni à l'armée de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein des armes chimiques pendant la guerre imposée à l'Iran de 1980 à 1988. Elle a aussi collaboré avec les États-Unis pour imposer des sanctions arbitraires contre le pays.
Hans-Udo Muzel s'est dit prêt à transmettre les griefs de l'Iran à son gouvernement.
Par ailleurs, vendredi 9 décembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a critiqué dans un tweet l'« hypocrisie » de l'Allemagne envers les récentes évolutions qui prévalent en Iran.
« Lutter contre le terrorisme, la violence et les discours de haine est une priorité indéniable », a-t-il réaffirmé. Et de poursuivre : « Ce qui est hypocrite, c'est que l'Allemagne les considère comme des lignes rouges pour son territoire et sa sécurité, mais incite aux mêmes phénomènes sinistres en Iran et dénonce de manière trompeuse notre lutte légitime. »
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