Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que les États-Unis devaient lever rapidement et de manière irréversible toutes les sanctions illégales qu'ils ont imposées à l'Iran.
Lavrov a fait ces remarques alors qu'il s'adressait aux participants à la Conférence de Moscou sur la non-prolifération dans un message vidéo lundi 5 décembre.
« Washington n'a pas abandonné la politique de pression maximale concernant l'accord sur le nucléaire avec l'Iran », a affirmé le ministre russe des Affaires étrangères, faisant référence à la politique de l'ancien président américain Donald Trump vis-à-vis de l'Iran après son retrait unilatéral de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (PGAC).
Il a souligné que la levée des sanctions illégales ouvrirait la voie au « dégel » réciproque par Téhéran de ses engagements volontaires dans le cadre du PGAC.
L'accord sur le nucléaire iranien a été signé en 2015 entre Téhéran et les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Russie et la Chine sous la présidence de Barack Obama.
Cependant, le successeur d'Obama, Donald Trump, a abandonné le PGAC en mai 2018 et a imposé des sanctions draconiennes à l'Iran. Le président américain Joe Biden s'était engagé lors de sa campagne électorale à reprendre les pourparlers pour relancer l'accord et lever les sanctions américaines. Mais en ce décembre 2022, deux ans après le début de sa présidence, Biden n'a pas tenu sa promesse et menace maintenant de prendre des mesures militaires contre l’Iran.
Téhéran soutient qu'il est nécessaire que l'autre partie offre certaines garanties qu'il tiendrait ses engagements dans le cadre de tout accord conclu.
Les pourparlers sont pourtant au point mort depuis août, alors que Washington a continué d'insister sur sa position impitoyable de ne pas lever toutes les sanctions imposées à l'Iran par la précédente administration américaine.
Une source diplomatique russe a déclaré dimanche à l'agence de presse Sputnik que l'administration Biden cherchait une excuse pour faire dérailler les pourparlers sur la relance du PGAC.
« Des déclarations sont faites à l'étranger de temps en temps qui font douter de l'engagement de l'administration américaine actuelle à ses promesses de ramener les États-Unis au PGAC », a déclaré la source sous couvert de l’anonymat.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a de nouveau réitéré lundi 5 décembre l'engagement de la République islamique d'Iran envers les pourparlers sur la relance du PGAC, mais a clairement indiqué que Téhéran n'était pas disposé à négocier sous la pression et les menaces.