Sur sa page Twitter, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a critiqué le double standard de l’Occident vis-à-vis de la question des droits de l’Homme :
-Les autorités des régimes qui dans leur histoire ont enregistré des coups d’État, des complots, des interventions et des guerres sanglantes faisant des millions de morts, se sont récemment imposés comme défenseurs des droits de l’Homme dans d’autres pays.
-Le plus étrange c’est qu’en dépit de faux gestes en faveur des droits de l’Homme, ils n’ont pas réussi à cacher leur nature anti-droit de l’Homme.
-Les manifestations populaires en Angleterre, en Allemagne, en France, au Canada et en Australie sont mauvaises et méritent une riposte sévère, mais les émeutes dans les pays qu’ils considèrent comme hostiles sont bonnes et méritent d’être soutenues.
-Après avoir classé le terrorisme en bon et en mauvais, les chefs de ces régimes donnent également leur propre définition pour les troubles et les émeutes.
À noter que le ministère iranien des Affaires étrangères avait précédemment condamné la résolution du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU qui donne le feu vert à une enquête sur les derniers événements en Iran.
Dans une déclaration condamnant et rejetant la résolution du Conseil des droits de l’Homme, le ministère des Affaires étrangères a rejeté la résolution anti-iranienne, déclarant dans un communiqué : L’Iran considère que la création d’un nouveau mécanisme pour faire des enquêtes sur les questions des deux derniers mois est inutile et constitue une violation de la souveraineté nationale du pays. Dans ce cadre, l’Iran ne reconnaît pas la décision de cette instance de créer une mission pour enquêter sur les derniers développements en Iran.
Le ministère des Affaires étrangères a réagi à l’approbation de la résolution anti-iranienne au sein du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies dans une déclaration, le jeudi 24 novembre.
Il est très regrettable que le Conseil des droits de l’Homme ait une fois de plus été abusé dans le sens des intérêts à court terme de quelques pays », indique la déclaration.
Le texte souligne : « Le ministère des Affaires étrangères, exprimant une fois de plus ses regrets pour la mort tragique de Mahssa Amini, rappelle que suite son décès, tous les hauts responsables de la République islamique d’Iran, dans le respect d’une approche humaine [de cette affaire] et dans le cadre des principes des droits de l’Homme, lesquels sont tous ancrés dans les enseignements religieux, la Constitution iranienne, la culture et la civilisation iraniennes, ont adopté une approche responsable face à ce malheureux incident. En ce sens, le gouvernement a mis en place des comités d’enquête multiples et complémentaires en coopération avec les organes judiciaires compétents et a rendu les résultats des enquêtes accessibles au public en toute transparence. »
Le ministère des Affaires étrangères affirme : « Cette approche de la République islamique d’Iran témoigne du souci et de la responsabilité des hautes autorités et des institutions compétentes. D’ailleurs, une telle approche a été adoptée sur la base de la responsabilité nationale, des lois, des principes humanitaires, ainsi que du respect des engagements d’adhésion aux mécanismes internationaux.
La déclaration du ministère des Affaires étrangères précise : "Bien que certains manifestants aient eu recours à des actes violents et provoqué des troubles, ainsi que des provocations et des interventions organisées par des étrangers ces deux derniers mois, et malgré que certains individus et groupes armés aient eu recours à actions terroristes sous diverses formes, les forces de sécurité du pays ont traité les émeutiers avec un maximum de retenue et de cette manière des dizaines de policiers et de forces de sécurité ont été morts en martyr et plusieurs milliers de personnes ont été blessées."
Press TV français vous propose également d'écouter une interview avec Bernard Cornut, politologue, à ce sujet :