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Zoom Maghreb du 27 novembre 2022

Zoom Maghreb du 27 novembre 2022

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1- Algérie : Un grand contrat d’armements russes de 11 milliards de dollars

par Faouzi Oki

L’opération militaire algéro-russe « Bouclier du désert » se déroule actuellement à Bechar près de la frontière marocaine avec quelque 200 soldats des forces antiterroristes des deux pays. Ces manœuvres terrestres conjointes constituent notamment une première historique sur le sol algérien.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a confirmé il y a quelques jours aux médias que des exercices militaires algéro-russes, sous l’appellation « Bouclier du désert 2022 », se tiennent du 16 au 28 novembre à la base de Hammaguir, dans la région de Bechar, au sud-ouest de l’Algérie, avec la participation des forces antiterroristes russes et algériennes. La diplomate russe a indiqué dans ce sens que ces exercices qui porteront sur la lutte antiterroriste sont planifiés et menés dans le cadre du programme approuvé de la coopération militaire avec l’Algérie. Tout en insistant à dire, en concluant sa déclaration, que « ces exercices militaires, tout comme ceux auxquels participe la Russie, ne sont dirigés contre aucune tierce partie ».

L’Algérie avait obtenu 100 BMP-3, en plus de la mise à niveau des BMP-1 et BMP-2 à des normes plus récentes, notamment en les équipant de systèmes de missiles antichars Kornet, un concurrent direct du missile américain Javelin. Selon le communiqué, les exercices impliqueront des éléments des brigades « motostrelki », l’infanterie mécanisée du Caucase russe. Le motostrelki est une partie importante des forces armées russes qui utilise des véhicules BMP, que l’Algérie a également achetés. Le pays aurait récemment acquis une centaine de BMP-3, le dernier modèle et aurait modernisé ses BMP-1 et BMP-2.

Notons que « la première réunion de planification pour ces manœuvres s’est tenue dans la ville de Vladikavkaz et a porté sur la coordination des exercices et de la logistique, y compris le séjour », selon un communiqué du District militaire sud de l’armée russe. La même source a précisé que les exercices prévus « consistent en des mouvements tactiques pour la recherche et la destruction de groupes terroristes ». 80 militaires russes du District sud prendront part à ces exercices aux côtés des unités de l’armée algérienne dans des milieux désertiques.

L’Algérie avait participé à un exercice similaire en Ossétie du Nord, en octobre 2021, durant lequel 200 militaires des deux armées ont testé des équipements et des techniques de lutte antiterroriste dans un environnement rural et montagneux. Et d’autres exercices militaires sont également prévus, selon le programme 2022 du District militaire sud de l’armée russe en Égypte, au Kazakhstan et au Pakistan. Il s’agit de manœuvres régulières qui mettent en pratique des tactiques de lutte antiterroriste dans différents milieux, mais qui seront sous la loupe à cause de la guerre en Ukraine.

L’opération « Bouclier du désert » révèle l’accélération dans la coopération militaire entre l’Algérie et la Russie. Dans l’autre sens, l’Algérie avait pris part, il y a quelques semaines, aux exercices militaires VOSTOK 2022, dans l’est de la Russie. La coopération algéro-russe est encore plus forte sur le plan industriel et commercial. L’Algérie envisage de multiplier son budget de défense en 2023 devenant ainsi un important importateur d’armes russes au monde.

L’Algérie et la Russie s’apprêtent à signer un grand contrat militaire d’un montant de 11 milliards de dollars, un contrat où pourrait figurer l’acquisition par l’Algérie du nouveau chasseur Soukhoï Su-75 « Checkmate » de 5e génération, a-t-on appris de source plausible.

Source : Réseau international

2- Les États-Unis ont peur d’une coopération militaire Algérie/Russie ? 

Elisabeth Moore Aubin, ambassadrice des États-Unis en Algérie a répondu ce lundi aux questions concernant les risques de sanctions américaines contre l’Algérie, si elle achète des armements russes, le Sahara occidental, la coopération économique entre les deux pays.

Dans son allocution introductive de la conférence de presse, elle a fait un subtil plaidoyer en faveur de la liberté de la presse, qu’elle qualifie « de l’une des valeurs les plus chères » aux États-Unis.

 « Je crois que ce genre d’engagement est vital pour promouvoir la libre circulation de l’information », dit-elle. C’est ainsi qu’elle répond sans tabou à toutes les questions ou presque.

Mme Aubin refuse catégoriquement d’évoquer le projet d’adhésion de l’Algérie au groupe des Brics ou les relations algéro-chinoises.

Sur le reste, la diplomate s’est longuement étalée, particulièrement sur le partenariat économique entre l’Algérie et les États-Unis. « En tant qu’ambassadrice, ma plus grande priorité est de continuer à développer notre fort partenariat économique », précise-t-elle d’ailleurs.

« Les États-Unis seront un partenaire de premier ordre pour l’Algérie », assure-t-elle, ajoutant que les entreprises américaines pourront contribuer à la diversification de l’économie algérienne.

Elisabeth Moore Aubin, ambassadrice des États-Unis en Algérie, a répondu lundi aux questions concernant les risques de sanctions américaines, le Sahara occidental, la coopération économique entre les deux pays.

Source : tsa-Algerie.com

3- Soudan : l’armée veut prendre exemple sur l’Algérie pour gérer la transition

Le chef d’état-major de l’armée soudanaise, Mohamed Othman al-Hussein, s’est rendu à Alger à la tête d’une haute délégation militaire, le 22 novembre. Il y a rencontré son homologue Saïd Chengriha et les discussions ont porté surtout sur des questions sécuritaires.

L’expérience politique récente en Algérie et au Soudan possède quelques points communs : Au Soudan, Omar el-Béchir a été obligé de quitter le pouvoir neuf jours après Abdelaziz Bouteflika.

La période de transition s’est bien passée en Algérie et le pays a réussi à organiser des élections, alors que celles prévues ce 21 novembre au Soudan n’ont pas eu lieu. Le coup d’État de l’armée a changé la donne. La période de transition est prolongée de 14 mois, mais le nouvel accord entre militaires et civils tarde à se concrétiser. L’armée soudanaise se trouve dans l’impasse et l’unité du pays est désormais menacée. Elle est à la recherche d’une issue et devra faire face aux défis internes et externes.

Les deux armées sont également confrontées au problème d’insécurité à leur frontière avec la Libye, ce qui les oblige à se coordonner sur ce dossier. D’où la nécessité de conjuguer leurs efforts, pour « relever les défis sécuritaires et renforcer les relations de coopération entre les deux pays ».

La multiplication des contacts entre les deux armées va en s’accélérant. Le rapprochement s’opère aussi sur le plan politique et économique.

Source : RFI

4- Une société israélienne veut investir dans l’exploration de gaz au Sahara occidental

C’est un véritable forcing que les sociétés israéliennes font au Maroc depuis la normalisation, en décembre 2020, des relations entre Rabat et Tel-Aviv.

Comme si les Israéliens avaient peur que les Marocains fassent marche arrière et comme si les autorités marocaines étaient pressées de dire à leurs populations que la décision de normaliser ces relations controversées était en leur faveur.

Mais dans cette course effrénée aux affaires et aux opérations de charme entre Israël et le Royaume chérifien, il y a des actions ou des idées qui relèvent de l’Organisation des Nations unies (ONU). Et qui risquent de faire grincer des dents les responsables onusiens et les différents gouvernements qui soutiennent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

En effet, des entreprises israéliennes lorgnent du côté du territoire sahraoui avec l’intention d’investir dans cette région.

Environ un mois après la signature d’un contrat entre une entreprise pétrolière et l’Office marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM) visant l’exploration pétrolière sur le territoire du Sahara occidental, une autre société israélienne frappe à la porte du Sahara occidental avec l’objectif d’explorer son gaz.

Il s’agit de la compagnie NewMed Energy, qui a exprimé le vœu d’investir dans l’exploration de gaz naturel au Sahara occidental.

Évoquant les multiples ressources énergétiques et gazières de la région du Sahara occidental, cette société israélienne a annoncé qu’elle recherchait des investissements à grande échelle dans cette région.

Selon Russia Today, Yossi Abu, PDG de NewMed Energy, a déclaré en marge du Forum mondial sur l’investissement à Marrakech que le Maroc est idéalement positionné pour devenir une plaque tournante mondiale de l’énergie et il a déclaré que cette société est prête à investir et à raffiner le gaz naturel dans la région du Sahara occidental.

Depuis l’automne 2020, date à laquelle le Maroc a signé un accord de normalisation des relations avec Israël sous la houlette des États-Unis, ces relations se sont développées dans les domaines économique, commercial, militaire et des transports, et ce alors que les citoyens marocains s’opposent vivement à ce rapprochement.

Des entreprises israéliennes actives dans l’industrie aéronautique équiperont l’armée marocaine de drones, de missiles sol-air, de systèmes de guerre électronique et d’armements de combat et de sécurité de haute gamme.

En effet, depuis la signature des Accords d’Abraham avec le Maroc, Israël a conçu un vaste plan d’influence généralisée au Maghreb. À cet égard, Tel-Aviv a entamé une vaste coopération militaire en matière d’armement avec Rabat.

Les experts de la région d’Afrique du Nord estiment que cette politique de Tel-Aviv déséquilibrerait les rapports de force, et mettrait en péril la stabilité et la paix à l’échelle régionale.

Avec : Observalgerie

5- Sahara occidental : Les États-Unis exhortent la Mauritanie à se rapprocher du Maroc de manière « plus ferme »

Les États-Unis ont mis en garde la Mauritanie contre les tentatives de la Russie de gagner plus d’influence dans la région du Maghreb. Dans le même temps, les États-Unis exhortent la Mauritanie à se rapprocher avec le Maroc, au détriment de l’Algérie avec une approche « plus ferme » qui aiderait à trouver une solution au « conflit prolongé » sur le Sahara occidental.

Les États-Unis mettent en garde la Mauritanie contre l’influence russe et la position instable du Sahara occidental. Ainsi, l’ambassadrice mauritanienne a récemment été convoquée par le département d’État américain et s’est entretenue avec le secrétaire d’État adjoint, Derek Chollet (Affaires étrangères, région MENA), notamment sur les relations géostratégiques entre la Mauritanie et les pays de la région du Maghreb.

Selon Chollet, Moscou tente de gagner plus d’influence en Afrique du Nord et dans la région du Sahel, par exemple avec le déploiement de l’organisation paramilitaire Wagner. 

En juillet 2022, Derek Chollet s’est rendu au Sénégal, en Mauritanie et en France et chaque étape, il a souligné les partenariats et de coopération entre l’Afrique, les États-Unis et l’Europe pour faire avancer les priorités mondiales partagées, en s’appuyant sur les engagements du secrétaire Blinken avec les principaux dirigeants de ces régions.

Chollet a également exhorté l’ambassadrice mauritanienne Cissé Bint Beida à rechercher davantage de rapprochement avec le Maroc, au détriment de l’Algérie. Les États-Unis « reconnaissent le rôle important de Nouakchott » dans la question du Sahara occidental et conseillent au gouvernement d’Ould El Ghazouani de soutenir pleinement la proposition marocaine sur le Sahara occidental.

Dans un entretien repris par les médias américains, l’ambassadrice, Beida a expliqué que Washington « accorde une grande importance » à la situation des droits de l’homme en Mauritanie. Mais la Mauritanie n’est pas bien placée dans le rapport sur les droits de l’homme du Département d’État américain.

Source : Maroc diplomatique

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SOURCE: FRENCH PRESS TV