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Complot français visant à s’ingérer dans les affaires intérieures du Liban

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Parlement libanais a échoué, jeudi, pour la 7è fois à élire un nouveau président successeur de Michel Aoun, dont le mandat a pris fin le 31 octobre dernier. (Illustration)

La France ferait pression pour sortir le Liban de l'impasse présidentielle en promouvant un candidat aligné sur l'Occident qui pourrait également être confirmé par le Hezbollah.
 

Dans un rapport publié vendredi, le journal libanais Al-Akhbar a déclaré que les responsables français avaient choisi une voie différente de celle des États-Unis et de l'Arabie saoudite en cherchant à nommer Joseph Aoun, l'actuel commandant de l'armée libanaise, comme président.

La démarche serait menée par la "cellule de crise libanaise" de l'Élysée ainsi que par le conseiller diplomatique présidentiel, Emmanuel Bonne, et le chef du renseignement extérieur, l'ambassadeur Bernard Emier.

Selon le rapport, Paris cherche à exclure la nomination de politiciens chrétiens soutenus par le Hezbollah, notamment du Courant patriotique libre.

Entre-temps, le Hezbollah n'a pas non plus inclus Aoun comme candidat possible, mais il semble que le mouvement de résistance ne le rejette pas complètement.

La France à l'assaut du Liban ?

Le député du Hezbollah au Parlement libanais, Ali Ammar, a répondu à une question sur la nomination d'Aoun en disant : "Le Hezbollah considère Aoun comme un bon exemple dans sa gestion de l'establishment militaire et sa protection de la paix civile et de la sécurité nationale."

Les législateurs libanais n'ont pas réussi à élire le prochain président du pays pour la septième fois jeudi, près d'un mois après que l'ancien chef d'État Michel Aoun a quitté le palais de Baabda.

Le député chrétien et principal candidat à la présidence du Liban, Michel Moawad, considéré comme proche de Washington, était le favori avec 42 voix lors de la session de jeudi. Il n'a toutefois pas réussi à atteindre la majorité des deux tiers, soit 86 voix, nécessaire pour l'emporter. Le président du Parlement, Nabih Berri, a déclaré que le corps législatif se réunirait pour une huitième tentative d'élection d'un nouveau président le 1er décembre. Le Hezbollah s'oppose à la candidature de Moawad.

L'élection d'anciens présidents libanais a connu des retards. La propre élection d'Aoun en 2016 a succédé à une vacance de plus de deux ans au palais présidentiel, lorsque les législateurs ont fait 45 tentatives infructueuses avant de parvenir à un consensus sur sa candidature. Le pays n'a également eu qu'un gouvernement intérimaire depuis mai.

Le vide de gouvernance se poursuit alors que le Liban est aux prises avec une crise économique dévastatrice que la Banque mondiale a qualifiée de l'une des pires de l'histoire récente, dans un contexte de sanctions paralysantes imposées par les États-Unis et leurs alliés. Dans une déclaration publiée mercredi, la Banque mondiale a averti que la crise économique dans le pays s'aggravait.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV