Les deux explosions simultanées qui ont secoué le 23 novembre la ville occupée de Qods et qui ont causé des pertes israéliennes n'ont surpris personne. Et quiconque affirme le contraire est soit dans l'erreur, soit ignorant des faits sur le terrain, soit ne connaît pas le peuple palestinien, peut-on lire dans un rapport publié par le journal en ligne Rai al-Youm.
La vérité est que ce qui s'est passé était attendu y compris par les autorités du régime israélien, qui ont parfaitement conscience que le peuple palestinien ne peut tolérer sans réagir les oppressions, les injustices, les humiliations et les meurtres.
Vidéo: la scène d’une explosion à l’entrée de Qods, le 23 novembre 2022
Ainsi, mercredi 23 novembre tôt le matin, une première explosion s'est produite dans une station de bus à Qods et une deuxième a été signalée un peu plus tard au carrefour Ramot de la ville. Selon la police israélienne les engins utilisés dans ces explosions étaient très puissants et probablement déclenchés à distance.
Ceci alors que le nombre de Palestiniens qui ont été tués depuis le début de l'année s'élève à 200 personnes.
Aussi, ce qui s'est passé à Qods est porteur de plus d'un message. Un premier message s'adresse aux dirigeants israéliens leur indiquant que la poursuite de pareille situation n'est plus possible et que la paix et l'occupation des terres palestiniennes en même temps sont impossibles. Le deuxième message, qui est certainement adressé aux défenseurs et aux alliés du régime de Tel Aviv, stipule que la vie des Palestiniens victimes de liquidation ethnique et d'assassinat lent est elle aussi une question importante, et que cette partialité illimitée envers Israël ne peut se poursuivre indéfiniment.
Quant au troisième message, il s'adresse aux Nations unies, qui doivent savoir que leur politique bancale en matière de justice ne se substitue pas aux droits des Palestiniens, et que toutes les résolutions de cet organe et les lois en suspens ne profitent en rien aux Palestiniens.
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Le message suivant va au peuple palestinien, de la Cisjordanie à la bande de Gaza, pour que la Résistance se poursuive et reprenne, et que ni l'Autorité autonome palestinienne ni le régime de Tel-Aviv ne puissent lui barrer la route...
Ceux qui ont suivi les différentes opérations martyres de ces derniers mois ont remarqué que leurs auteurs sont des jeunes, âgés parfois de 20 ans au plus, qui n'ont connu ni la première ni la deuxième Intifada, et qui appartiennent à une génération qui n'a pas quitté les camps de prisonniers, les villes assiégées et les zones isolées sous des barbelés.
L’ancienne Première ministre israélienne Golda Meir avait prédit qu’avec la mort des plus âgés, les jeunes oublieraient l'occupation de leur terre par Israël, mais ces développements ont montré que les jeunes Palestiniens tiennent à leur terre ancestrale, y restent fidèles et refusent de l'abandonner.
Cette génération connaît bien les guerres de 1948 et de 1967, les accords d'Oslo et de Madrid, et l'épopée des prisonniers et martyrs palestiniens.
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Les autorités israéliennes se tourneront certainement vers toutes formes de vengeance, mais toutes les armes israéliennes ne pourront empêcher, confisquer ou annuler la troisième Intifada qui a débuté le mercredi 23 novembre en terre palestinienne, souligne Rai al-Youm.