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Deux explosions à Qods: un colon israélien tué et plusieurs blessés

Les forces de sécurité israéliennes se rassemblent à Qods suite à une explosion dans un arrêt de bus, le 23 novembre 2022. ©AFP

Mercredi matin, deux explosions à deux arrêts de bus près des entrées de Qods occupée ont fait un mort et des dizaines de blessés.

Selon les premiers rapports publiés par les médias palestiniens, la première explosion s’est produite près d'un arrêt de bus dans le quartier de Shaari à Qods occupée.

Cinq des blessés seraient dans un état critique. Les forces d'occupation israélienne sont en alerte à proximité du lieu de l’explosion.

Les rapports indiquent que l'explosion a été causée par un engin explosif placé à l'intérieur d'un sac. La police poursuit son enquête.

Par ailleurs, les médias israéliens rapportent une deuxième explosion près d’un arrêt de bus dans le quartier de Ramot, au nord de Qods occupée, faisant trois blessés.

Le journal Yedioth Ahronoth rapporte qu’une personne a été tuée et 18 autres ont été blessées dans les deux explosions qui se sont produites à Qods occupée. Plusieurs d'entre eux seraient dans un état grave, a-t-il ajouté.

La radio de l'armée israélienne a déclaré que l'explosion avait été causée par un engin explosif. Les secours ont mis en place un périmètre de sécurité. 

Les médias israéliens citant la police disent que la deuxième explosion s'est produite dans un bus qui était vide dans le quartier voisin de Ramot. Plusieurs personnes souffrent de blessures causées par des éclats d'obus.

La police a annoncé la fermeture de la route 1 après la première explosion.

En réaction, le porte-parole du service de presse du mouvement de résistance du Jihad islamique palestinien, Tarek Ezz El-Din, a déclaré qu'il s'agissait d'une réponse naturelle à l'occupation israélienne et à ses actions terroristes et criminelles contre le peuple palestinien sans défense.

Ezz El-Din a ajouté que les explosions sont un message clair aux dirigeants de l'apartheid israélien que leurs politiques criminelles ne parviendront pas à protéger le régime ou ses colons face à la Résistance palestinienne.

« Toutes les opérations (israéliennes) de judaïsation, les incursions dans les sanctuaires et les attaques contre notre peuple à Qods, al-Khalil, Jénine et Naplouse ne resteront pas impunies », a souligné Ezz El-Din.

De même, le porte-parole du Hamas Abdel-Latif Al-Qanoua a salué l'opération courageuse d'aujourd'hui dans l'ouest de la ville occupée de Qods et l'a considérée comme une réponse aux crimes et à l'agression des occupants contre la nation palestinienne et la mosquée Al-Aqsa.

« Nous félicitons le peuple palestinien et les habitants de Qods occupée pour l'opération courageuse spéciale à la gare routière, qui est une réponse aux attaques des sionistes contre la mosquée Al-Aqsa et leur tentative de judaïsation de ce lieu sacré musulman », a-t-il dit.

Le porte-parole du Hamas, Abdel-Latif Al-Qanoua, a déclaré que ces explosions « résultaient des crimes commis par l'occupation et les colons ».

En outre, l'Organisation de libération de la Palestine a salué les deux opérations et a déclaré qu'elles s'inscrivaient dans le cadre d'une réponse ferme et évidente face à l'occupation israélienne des terres palestiniennes et au terrorisme contre les Palestiniens.

Dans un communiqué publié à la suite des opérations, l'OLP a déclaré : « Les crimes de l'occupation (israélienne), la terreur de ses colons, la profanation de la terre et du peuple, la judaïsation de Qods, l'exécution de citoyens palestiniens, l'intimidation du peuple et d'autres mesures agressives visent toutes à intimider notre peuple et à le décourager dans sa lutte et sa résistance. »

Le communiqué a souligné qu'un tel régime d'apartheid et une telle occupation ne peuvent être combattus que par la résistance.

Une autre Intifada en vue ?

Certains analystes disent que de tels attentats à la bombe sont très inhabituels et n'ont pas eu lieu depuis plusieurs années. Ils ont les caractéristiques des opérations qui se sont déroulées pendant la deuxième Intifada palestinienne contre l'occupation israélienne, il y a deux décennies.

Un membre du Parlement israélien, Itmar Ben Gvir, a déclaré que « les deux explosions nous ont ramenés » à l'ère de l'Intifada.

La deuxième Intifada a éclaté en septembre 2000 à la suite d'une visite du dirigeant israélien de l'époque, Ariel Sharon, à Haram al-Sharif ou au mont du Temple à Qods, dans un geste dénoncé par les Palestiniens comme hautement provocateur. Le soulèvement a pris fin en février 2005 à la suite d'une trêve entre Israéliens et Palestiniens.

Les territoires occupés ont été le théâtre de tensions accrues entre Israéliens et Palestiniens.

Au cours des derniers mois, les forces israéliennes ont intensifié les raids nocturnes et les meurtres contre les Palestiniens, principalement dans les villes cisjordaniennes de Jénine et de Naplouse, où de nouveaux groupes de résistants palestiniens ont été formés.

Depuis le début de 2022, au moins 190 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes en Cisjordanie illégalement occupée et dans la bande de Gaza assiégée, selon le ministère palestinien de la Santé.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV