Selon la police de Téhéran, deux terroristes kamikazes ont été arrêtés la semaine dernière à la cité Qods, à l’ouest de Téhéran, avant qu’ils ne puissent commettre des attentats-suicides dans la région.
Le général de brigade Keyvan Zahiri, chef de la police de l’ouest de Téhéran, a déclaré mercredi 23 novembre que des informations sur un éventuel attentat-suicide visant un centre religieux de la cité de Qods avaient été reçues par la police le 16 novembre.
Les forces de police, a-t-il dit, ont immédiatement formé des équipes et se sont concentrées sur les cachettes des terroristes en moins de 24 heures, arrêtant le principal meneur lors d’une opération surprise aux premières heures du 17 novembre.
Deux pistolets, des quantités de munitions, trois silencieux, sept kilogrammes de matériel explosif et un détonateur ont été confisqués, a déclaré le général Zahiri, ajoutant que son complice avait été arrêté plus tard dans la même journée.
L’annonce intervient au milieu d’une série d’attaques terroristes à travers le pays ces dernières semaines, tuant un certain nombre de policiers, de membres des forces populaires (Bassij) et de civils.
La flambée de violence survient dans le contexte d’émeutes soutenues par l’étranger qui ont éclaté à la mi-septembre à la suite de la mort d’une jeune femme en garde à vue.
Lors de l’un des attentats, des terroristes lourdement armés ont ouvert le feu, 16 novembre, sans discernement sur un rond-point très fréquenté de la ville d’Izeh, dans le sud-ouest de la province de Khouzestan tuant sept personnes, dont des membres des forces de sécurité et des civils, et en blessant plusieurs autres.
Des attentats terroristes similaires ont également eu lieu à Ispahan et Machhad, frappant mortellement de jeunes membres du Bassij.
Les actes terroristes sont survenus seulement trois semaines après que 15 pèlerins, dont une femme et deux enfants, ont été tués en martyr et 19 autres blessés lors d’une attaque terroriste contre le sanctuaire de Shah Cheragh dans la ville de Chiraz (province du Fars). Le groupe terroriste takfiriste Daech a immédiatement revendiqué l’attentat dans un communiqué diffusé sur sa chaîne Telegram.
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Pendant ce temps, le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Massoud Setayeshi, a déclaré mardi que 40 ressortissants étrangers impliqués dans les récentes émeutes ont été arrêtés par les forces de sécurité et seront jugés par des tribunaux iraniens.
Selon une déclaration des services de renseignement iraniens, les terroristes étrangers et les agences d’espionnage ont un rôle clé dans les émeutes qui, selon les rapports, ont coûté la vie à au moins 50 membres des forces de sécurité.
Les organes d’un policier donnés dans l’ouest de l’Iran
L’un des derniers martyrs des émeutes était le colonel Tooraj Ardalan, un officier de police qui servait à Baneh dans la province iranienne du Kurdistan.
Il a été déclaré en état de mort cérébrale, le 10 novembre, dans un hôpital après avoir été la cible de bombes artisanales et de pierres.
La famille d’Ardalan a donné mercredi aux autorités médicales de la province son accord pour faire don de ses organes.
Il était père de deux enfants et n’avait plus que deux ans avant de prendre sa retraite.
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