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Ocean Viking : 26 des 44 migrants mineurs ont pris la fuite

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Des migrants s'apprêtent à débarquer de l'Ocean Viking à Toulon le 11 novembre 2022. ©AFP

Plus de deux douzaines de migrants mineurs non accompagnés qui étaient à bord du navire de secours controversé Ocean Viking ont disparu de leur centre d'accueil, ont indiqué jeudi les autorités françaises.

Ils étaient 44, ils ne sont plus que 18... La plupart des mineurs non accompagnés à bord de l'Ocean Viking ont fui leurs encadrants présents dans les structures mises à leur disposition afin de les prendre en charge médicalement et socialement. L'information a été confirmée au Figaro par Jean-Louis Masson, président du conseil départemental du Var.

Selon lui, "3 des 44 mineurs avaient déjà fugué le lendemain et le surlendemain de leur prise en charge". Ce jour, ajoute-t-il, cela fait 23 mineurs de plus disparus, pour un total de 26 défections.

Il y a six jours, après le refus de l'Italie d'accueillir plus de 200 migrants, la France a autorisé le navire humanitaire transportant les réfugiés à accoster en Méditerranée sur le quai du port de Toulon, dans le Var. Cette mesure a déclenché un conflit entre les deux pays et les partis d'extrême droite français ont accusé le gouvernement d'être indulgent envers les immigrants.

Le département du Var a déclaré que les enfants qui ont quitté les lieux étaient pour la plupart des Erythréens qui ont préféré rejoindre leurs parents et connaissances vivant dans d'autres pays européens, notamment aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Suisse et en Allemagne.

Selon le ministère, ces enfants étaient libres d'aller où ils le souhaitaient et n'étaient soumis à aucune détention. Les adultes à bord du navire sont actuellement pris en charge par Médecins Sans Frontières (MSF), détenus dans un centre des services sociaux, et ne sont pas autorisés à partir.

La préfecture a précisé que les services sociaux continueront à assurer l'hébergement temporaire, les soins médicaux et la scolarisation des autres mineurs pris en charge par l'Ocean Viking.

La semaine dernière, la préfecture du Var a indiqué que les migrants seront envoyés dans un centre de rétention où ils recevront des soins médicaux et où leurs demandes d'asile seront traitées. Ceux qui ne sont pas éligibles au séjour seront renvoyés dans leur pays d'origine.

Le gouvernement français a accepté jeudi dernier d'accueillir dans l'un de ses ports le bateau de sauvetage Ocean Viking, géré par une association caritative, après que l'Italie a refusé de le laisser accoster sur son territoire avec plus de 200 migrants à bord.

Invité au journal de 20 heures de TF1 jeudi 10 novembre, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a vivement critiqué la décision de l'Italie de refuser d'accueillir le bateau humanitaire Ocean Viking, avec 230 migrants à bord. "L'Italie a été très inhumaine, les autorités italiennes ont manqué de professionnalisme, elles ont laissé pendant 20 jours ce bateau sans décision", a déclaré le ministre, qui a rappelé la "gravité de la situation à bord", avec "beaucoup de personnes très malades".

Les autorités italiennes ont rejeté les critiques de Paris, estimant que la réaction française soulignait l'incapacité de l'Europe à faire face au nombre croissant de migrants, dont beaucoup rejoignent le continent via des bateaux en provenance d'Afrique du Nord.

L'Ocean Viking, qui transportait 234 passagers, avec une soixantaine d'enfants et 20 personnes malades, a accosté vendredi dernier à Toulon, dans le sud de la France. Près d'un tiers des passagers resteront en France, tandis que les autres iront en Allemagne.

La discorde franco-italienne est le dernier épisode en date d'une impasse européenne concernant le lieu de débarquement des réfugiés qui tentent de rejoindre l'Europe depuis l'Afrique du Nord.

Le gouvernement du président français Emmanuel Macron, déjà en difficulté sur plusieurs fronts, doit maintenant faire face à l'extrême droite, menée par le Rassemblement national de Marine Le Pen, qui a vivement critiqué la gestion de la crise migratoire par le gouvernement en place.

Nous vous proposons d'écouter une interview de notre collègue avec le géopoliticien belge Luc Michel à ce sujet.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV