Au sommaire
1- Zone euro : récession, inflation à 10,7% en octobre
La croissance économique dans la zone euro a enregistré un net ralentissement au troisième trimestre. Les risques de récession s'intensifient face à l'envolée de l'inflation, à un nouveau sommet en octobre. Le PIB des 19 pays partageant la monnaie unique a augmenté de 0,2% sur la période juillet-septembre par rapport au trimestre précédent, après avoir déjà mieux résisté que prévu au 2e trimestre (+0,8%), selon les chiffres publiés ce 31 octobre par l'office européen des statistiques Eurostat.
Cela ne pourrait être qu'un sursis cependant, avec la flambée des prix qui continue de s'accélérer sur fond de crise énergétique et que d'autres indicateurs montrent d'ores et déjà une contraction de l'activité économique, pour les experts interrogés par l'AFP.
« Il ne s'agit plus de savoir si nous allons entrer en récession, mais de savoir de quelle sévérité sera cette récession [...] Une récession cet hiver en zone euro est imminente », avertissent notamment les analystes du cabinet Oxford Economics.
D’un trimestre sur l’autre, en France et en Espagne, le PIB a progressé de 0,2% au troisième trimestre (période juillet-septembre), après une hausse respectivement de 0,5% et 1,5% au trimestre précédent, selon des chiffres déjà publiés le 28 octobre.
En Allemagne, où un recul du PIB était attendu, l'activité de la première économie européenne a en fait progressé de 0,3%, alors que le pays est l'un des plus touchés par la crise énergétique et l'inflation.
L'Italie a enregistré une croissance de 0,5%, alors que l'ancien gouvernement, dirigé par Mario Draghi, prévoyait un « léger recul » du PIB.
Une résilience de courte durée. Ce sont en fait de bons résultats qui s'expliquent notamment par la consommation des ménages restée solide cet été en période de vacances et par les mesures de soutien des gouvernements à la demande. Mais cette résilience pourrait toutefois être de courte durée : l'inflation dans la zone euro a encore accéléré en octobre, à un nouveau record (+ 10,7%).
Source : RT France
2- Halloween : "MBS" s'y met aussi
L'Arabie saoudite se met à l'heure d'Halloween, fête autrefois interdite. Le royaume a organisé dans les rues de la capitale un « Scary Weekend ». Auparavant condamnée, la célébration d'Halloween s'inscrit dans un changement sociétal voulu par Mohammed Ben Salamne.
Une ouverture qui ne fait pas pleinement consensus. Qui aurait cru qu'un jour le très conservateur royaume d'Arabie saoudite fêterait Halloween, autrefois interdite ? Et pourtant, pendant deux jours, Riyad a bel et bien organisé un événement costumé intitulé « Scary Weekend » les 27 et 28 octobre.
Dans les rues de la capitale saoudienne, tous les détails caractéristiques de la fête anglo-saxonne étaient perceptibles : du décor de film d'horreur, à la mise en scène effrayante en passant par les musiques stressantes. Hommes et femmes déambulaient déguisés en fantômes, en vampires, en momies, en prisonniers ou encore en clowns. Fêter les morts et le passage à l'hiver était auparavant interdit et condamné par les autorités saoudiennes.
La célébration de cet événement était considérée comme un péché incompatible avec les principes de l'islam. D'ailleurs en 2018, la police avait arrêté un groupe de jeunes ayant participé à Halloween.
Sur les réseaux sociaux, les réactions étaient contrastées entre les partisans de cette ouverture et les plus conservateurs, dont certains ont par exemple reproché au royaume saoudien un deux poids deux mesures, ne permettant pas la célébration de l'anniversaire du Prophète, connu sous le nom d'Al Mawlid.
Ce changement sociétal radical est le vœu pieux de Mohammed Ben Salmane dit « MBS » qui est devenu l'homme fort du royaume wahhabite depuis 2015. Ce jeune dirigeant n'a de cesse de vouloir changer l'image de l'Arabie saoudite, quitte à offusquer la vieille garde saoudienne. Outre la célébration d'Halloween, l'Arabie saoudite accueille depuis septembre 2019 des touristes sans visa, le pays organise des événements sportifs internationaux, des concerts de stars occidentales et autorise depuis juin 2018 les femmes saoudiennes à conduire.
Source : RT France
3- La Chine soutient la Russie
Après le 20e Congrès, la Chine réaffirme son soutien à la Russie. Il y a cinq jours, le ministre des Affaires étrangères chinois a appelé son homologue russe pour lui annoncer son soutien, marquant un revirement dans les relations sino-russes alors que Xi a jusqu’alors gardé ses distances avec Poutine depuis le début de la guerre. Après le Congrès du Parti, ce changement pourrait bien être indicatif d’un partenariat encore plus étroit entre les deux pays.
Lors d’un appel téléphonique qui s’est déroulé dans la journée d’hier, Wang Yi, ministre des Affaires étrangères et nouveau membre du Politburo, et son homologue russe Sergueï Lavrov ont exprimé un soutien mutuel rarement aussi limpide dans les relations sino-russes.
Wang Yi a notamment affirmé l’importance de légitimer « le statut de la Russie en tant que grande puissance sur la scène internationale » et qu’il s’agissait du « droit légitime de la Chine et de la Russie de réaliser leur propre développement ».
Ainsi, le nouveau membre du Politburo a eu l’occasion de réaffirmer à de multiples reprises les grands principes de la « pensée Xi », en faisant référence à la doctrine chinoise d’autodétermination des peuples qui doit pousser la Russie à continuer sur sa propre voie de développement, en-dehors du consensus de Washington.
Source : legrandcontinent.eu
4- Les USA envoient des Vampire en Ukraine
Les États-Unis ont l'intention de transférer des systèmes Vampire à l'Ukraine pour combattre les drones russes.
Les systèmes devraient être transférés avec vingt véhicules, sur lesquels seront montés des lance-roquettes conçus pour combattre les drones.
Ces systèmes n'ont jamais été officiellement utilisés pour détruire des cibles aériennes, car ils sont principalement destinés à détruire des cibles au sol à des distances de plusieurs kilomètres, et donc l'efficacité de telles armes soulève encore un grand nombre de questions.
Selon les données disponibles, les États-Unis prévoient de transférer 20 lanceurs Vampire en Ukraine. Ces derniers sont à petit budget, car ils utilisent des missiles guidés à guidage laser.
Source : Avia-pro
5- L'AFP passe aux aveux : Poutine soutenu par son peuple, pourquoi ?
Jeudi 26 octobre, Vladimir Poutine a décrit sa confrontation avec les Occidentaux comme un combat pour la survie de son pays : "La Russie ne défie pas l'Occident, la Russie défend juste son droit à exister."
Pour Vladimir Poutine, le monde entre dans sa décennie "la plus dangereuse" depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, a-t-il prévenu jeudi 27 octobre. "Nous sommes à un moment historique. Nous sommes sans doute face à la décennie la plus dangereuse, la plus importante, la plus imprévisible" depuis 1945, a déclaré le dirigeant russe, devant le forum de discussion de Valdaï à Moscou.
"L'Occident, sans unité claire, n'est pas en mesure de diriger le monde, mais il essaye désespérément, et la plupart des peuples du monde ne peuvent l'accepter", a-t-il affirmé, jugeant dès lors la planète en "situation révolutionnaire". Selon lui, la guerre en Ukraine s'inscrit dès lors dans ce "changement tectonique de tout l'ordre mondial". "La Russie ne supportera jamais le diktat de l'Occident agressif, néocolonial", a-t-il ajouté, évoquant des changements "inévitables" dans "l'ordre mondial".
Peu avant, il avait décrit sa confrontation avec les Occidentaux, notamment dans le contexte de la guerre en Ukraine, comme un combat pour la survie même de la Russie. "La Russie ne défie pas l'Occident, la Russie défend juste son droit à exister", a-t-il encore affirmé, accusant les Américains et les autres Occidentaux de vouloir "détruire, effacer (la Russie) de la carte" dans un nouveau réquisitoire contre ses rivaux géopolitiques qui soutiennent et arment l'Ukraine face aux soldats russes.
Vladimir Poutine a en outre relativisé ses propos passés quant à la possibilité d'utiliser l'arme atomique, estimant qu'il n'avait fait que répondre aux menaces de ses adversaires. "Nous n'avons jamais parlé de la possibilité d'utiliser des armes nucléaires. Nous avons seulement fait des allusions en réponse aux déclarations d'autres pays", a-t-il assuré.
Pour lui, l'Ukraine et les Occidentaux affirment que Moscou joue l'escalade nucléaire afin d'influencer les pays neutres pour leur dire : "Regardez la Russie ! Ne coopérez pas avec elle !".
"Le seul pays au monde qui a utilisé des armes nucléaires contre un État non nucléaire, ce sont les États-Unis", a accusé Vladimir Poutine.
Sources : Thomas Pierre & AFP