Dans un communiqué rendu public ce matin, vendredi 28 octobre, le ministère palestinien de la Santé a annoncé qu'un citoyen palestinien avait trouvé la mort sous les balles des militaires israéliens dans le sud de Naplouse.
Mardi 25 octobre, au matin, un grand nombre de militaires israéliens ont pris d'assaut la ville de Naplouse.
Conformément aux chiffres avancés par le ministère palestinien de la Santé, les tirs des forces israéliennes ont provoqué la mort de six Palestiniens.
A noter que Naplouse est soumise à un siège sévère depuis deux semaines. C'est dans un tel contexte que des dizaines de véhicules militaires israéliens ont attaqué la ville de Naplouse depuis plusieurs axes le mercredi matin 26 octobre.
Déclaration de l'ONU sur les accusations d'apartheid contre Israël
La Commission internationale indépendante d’enquête sur le territoire palestinien occupé créée pendant l'opération « Gardiens des murs » afin d'enquêter sur les événements régionaux à partir du 13 avril 2021, a été confrontée dès le départ à l'opposition du régime sioniste qui a refusé de coopérer avec la commission affirmant qu'elle avait un parti pris contre lui.
Alors que la Palestine et la présidente de la commission, Mme Navi Pillay appellent à se concentrer sur l'objet du rapport et la réalité décrite; à savoir l’occupation illégale et la politique d’annexion d’Israël, avec leurs conséquences négatives pour la population palestinienne, la délégation israélienne présente à la réunion onusienne du jeudi 27 octobre qu'elle enquêterait sur les accusations d'apartheid contre Israël, confirmant les craintes du régime de Tel-Aviv sur une telle enquête. Le gouvernement du Premier ministre Yair Lapid a qualifié le rapport de "nettement antisémite".
La présidente de la Commission a indiqué que son mandat lui impose de découvrir les causes profondes de ce conflit prolongé. En examinant les prétextes d’Israël pour ses politiques d’occupation permanente et d’annexion de facto, « nous avons observé que ces actions sont une cause profonde d’instabilité et de conflit prolongé », a-t-elle fait remarquer. Affirmant qu’un nombre important de politiques et d’actions d’Israël en Cisjordanie ne sont pas destinées à répondre à ces préoccupations. « La sécurité est souvent utilisée comme un prétexte par Israël pour justifier son expansion territoriale », a relevé Mme Pillay, ajoutant ne pas avoir identifié des actions significatives entreprises par Israël pour mettre fin à l’occupation. Au contraire, les déclarations faites par les officiels israéliens prouvent très bien « l'intention d’Israël de rendre l’occupation permanente ».
La commission a publié son deuxième rapport la semaine dernière, appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à mettre fin à « l'occupation permanente » d'Israël.
La Troisième commission onusienne a annoncé hier au sujet de l'examen de la situation des droits humains que de futures enquêtes sur l'apartheid par Israël, allaient être lancées.
Le régime israélien a toujours refusé de coopérer avec la commission et ne l'a pas autorisée à entrer en Israël ou à accéder en Cisjordanie et à Gaza. Israël a rejeté le rapport de la semaine dernière, estimant que le rapport de la commission n'était ni crédible ni légitime. Jeudi, l'ambassadeur d'Israël aux Nations unies a allégué que le choix des membres du groupe était motivé par leur « haine » envers Israël.
En savoir plus: Des dizaines de milliers de personnes pleurent la mort de six Palestiniens à Naplouse
Des centaines de milliers de colons vivent dans des colonies de peuplement construites par le régime israélien après la guerre de 1967 et l'occupation des terres palestiniennes en Cisjordanie et à l'Est de Qods.
Ces colonies sont considérées comme illégales par les Nations unies et par la majorité des nations du monde entier, car Israël a occupé ces terres pendant la guerre de 1967 et, en vertu de la Convention de Genève, toute construction par l'occupant sur des territoires occupés est défendue.
En images: Crimes israéliens envers les Palestiniens