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France : la grève reconduite dans certaines raffineries

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des manifestants se rassemblent devant la raffinerie Total de Mardyck, dans le nord de la France, le 18 octobre 2022. ©AFP

La propagation des manifestations en France ces dernières semaines a poussé de nombreuses organisations dans d'autres pays européens, notamment en Europe occidentale, à lancer des appels à manifester pour défendre leurs intérêts et les moyens de subsistance.

Les pays européens sont confrontés à davantage de grèves et de manifestations en raison des prix élevés de l'énergie et de la hausse du coût de la vie. 

En France, la mobilisation dans les raffineries continue jeudi 20 octobre encore. La grève se poursuit sur deux autres sites du groupe pétrolier et gazier TotalEnergies. 

Le trafic sera par ailleurs très perturbé jeudi sur quatre lignes de tramways en raison d'une grève à la RATP. 

La mobilisation initiée par la CGT le 27 septembre a provoqué d'importantes difficultés d'approvisionnement en carburant, exaspérant particuliers et professionnels à la peine pour remplir leurs réservoirs.

La pression a augmenté à l'égard du gouvernement français.

Mercredi à 13 h, une station-service sur cinq (20,3 %) connaissait des difficultés d'approvisionnement sur au moins un carburant (contre 24,8 % mardi), avec des situations encore tendues en Bourgogne-Franche-Comté (33,1 %), Île-de-France (30,5 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (29,4 %), selon les chiffres communiqués mercredi par le ministère de la Transition énergétique.

Pressé d'accélérer les livraisons dans les stations, le gouvernement a une nouvelle fois réquisitionné des salariés pour travailler mercredi sur le site de Feyzin.

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Sur ce site, on comptait jeudi matin 90 % de grévistes selon le délégué syndical CGT  Pedro Afonso, qui dénonce des visites des forces de l'ordre jusqu'à 23 h 30 mercredi, pour informer des salariés qu'ils étaient réquisitionnés le lendemain dès 4 h.

La CGT est à l'origine du mouvement pour demander des hausses de salaires, sur fond de forte inflation et de super profits réalisés par TotalEnergies, avec la flambée des cours liée notamment à la guerre en Ukraine.

Le syndicat a affirmé à l'AFP avoir proposé mercredi sans succès un « protocole de sortie de fin de conflit » à la direction du groupe, prévoyant notamment « des négociations locales sur les problématiques spécifiques remontées par les grévistes ».

De son côté, TotalEnergies a fait valoir qu'il n'y avait pas lieu de rouvrir des négociations, un accord ayant été conclu vendredi dernier avec les deux syndicats majoritaires du groupe, la CFE-CGC et la CFDT. Un texte que la CGT n'a pas signé.

Le trafic des trains régionaux en France a été réduit de moitié environ, plusieurs syndicats ayant appelé à une grève nationale. Ils cherchent à capitaliser sur la colère face à une inflation élevée depuis des décennies pour étendre des semaines d' action revendicative dans les raffineries de pétrole à d'autres secteurs. Il y a également eu quelques perturbations dans les écoles car la grève a principalement touché le secteur public.

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Paris au cours de la semaine en cours pour protester contre la flambée des prix .

En Grande-Bretagne, environ 1 000 chauffeurs de GXO (GXO.N) se mettront en grève pendant cinq jours à compter de la fin du mois dans le cadre d'un différend sur les salaires.

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Des centaines de travailleurs du port de Liverpool, l'un des plus grands ports à conteneurs de Grande-Bretagne, devraient prendre deux semaines supplémentaires de grève sur les salaires et les emplois à partir du 24 octobre. Le Syndicat des communications et des travailleurs, représentant 115 000 postiers de Royal Mail, grèves en septembre et début octobre, et ont menacé d'autres grèves après des mois de négociations infructueuses sur les changements salariaux et opérationnels.

Plus de 300 000 membres du plus grand syndicat infirmier de Grande-Bretagne ont commencé à voter sur une grève pour exiger une augmentation de salaire. Les jeunes médecins et les ambulanciers prévoient également de voter sur les conflits salariaux. Les cheminots ont également démissionné en raison de différends concernant les salaires et la sécurité de l'emploi.

En Allemagne, les pilotes d'Eurowings de Lufthansa ont entamé le lundi 17 octobre une grève de trois jours sur les heures de travail, a déclaré leur syndicat, affectant des dizaines de milliers de passagers de la compagnie aérienne à bas prix.

En Pologne, des milliers d'étudiants et de parents ont manifesté le 14 octobre lors du deuxième grand rassemblement en deux semaines pour soutenir les enseignants qui ont été licenciés pour avoir rejoint une grève pour des salaires plus élevés, et davantage d'enseignants ont été avertis du licenciement.

En République tchèque, des dizaines de milliers de  citoyens tchèques ont manifesté à Prague le 28 septembre contre la gestion par le gouvernement de la flambée des prix de l'énergie et l'adhésion éventuelle de ce pays à l'OTAN et à l'Union européenne. La manifestation était organisée par des groupes et des partis d'extrême droite. Les manifestants ont demandé au gouvernement de ne pas livrer gratuitement des armes à l'Ukraine et de ne pas octroyer des aides financières à la guerre face à la Russie. Ils ont également exigé l'allocation de ressources financières pour les subventions énergétiques. Ces manifestations s’y poursuivent chaque semaine.

En Belgique, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Bruxelles le 21 septembre pour protester contre la flambée des prix de l'énergie et du coût de la vie. Une manifestation similaire en juin a rassemblé environ 70 000 travailleurs belges.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV