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Nord Stream: pour qui rame la France ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le projet Nord Stream 2. ©Sputnik

La France compte soutenir une directive européenne qui stoppera, si elle est adoptée, le projet de gazoduc germano-russe Nord Stream 2. Un coup dur pour l'Allemagne. Par ailleurs, le président français a soudainement annulé sa visite à la conférence de Munich sur la sécurité qui aura lieu mi-février.

L’Élysée a estimé que cette décision du président de la République française, Emmanuel Macron, trouve son origine dans le fait qu’il prévoyait de se concentrer sur les affaires intérieures du pays sur fond des manifestations des "Gilets jaunes".

Sur le même volet, l'Union européenne devrait mette au vote le vendredi 8 février la révision sur sa politique gazière ce qui pourrait renforcer l'influence de la Commission européenne sur le projet de gazoduc russe et européen.

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Berlin a rejeté les amendements à la directive européenne sur le gaz proposés par la Roumanie, qui préside depuis le 1er janvier le Conseil de l'Union européenne. Selon ce document, ces amendements ne ciblent que le gazoduc Nord Stream 2.

Ce projet prévoit, notamment, l'imposition de normes européennes sur les gazoducs des pays tiers, dont Nord Stream 2.

Mais la France a exprimé son opposition au projet du gazoduc sous-marin Nord Stream 2 à la veille du vote de l'Union européenne sur cet appel.

La France pourrait s'y opposer affirme le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung (SZ). Confirmant ces informations, un porte-parole adjoint du Quai d'Orsay a précisé ce jeudi que la France compte soutenir une directive européenne qui compliquera, si elle est adoptée, le projet. 

Le journal a annoncé que Macron avait soudainement annulé sa participation à la conférence de Munich sur la sécurité. Paris s'inquiète de la dépendance croissante de la Russie et de l'apparition de "problèmes stratégiques" dans les relations déjà tendues entre Bruxelles et Moscou.

"L'Allemagne comptait sur les soutiens néerlandais, belges, autrichiens, grecs et chypriotes, pour faire face à la décision de Bruxelles qui cherche à insérer des amendements sur les réglementations de l’Europe sur le plan gazier. Mais il était difficile pour l'Allemagne de rassurer les parties sur les répercussions du projet sans la présence française", écrit le journal allemand.

Paris est conscient que cette action peut conduire à un conflit entre ces deux alliés clés de l'Union européenne, dont la coopération est vitale pour l'Europe.

La France s'oppose à la construction du gazoduc germano-russe Nord Stream 2

Des obstacles ont été dressés devant la construction du gazoduc germano-russe Nord Stream 2. Selon les médias, la France en tant qu’un membre de l’Union européenne veut déclarer son opposition au projet. Les ambassadeurs américains en Europe critiquent depuis longtemps la construction de ce gazoduc.

Nord Stream 2 doit permettre de doubler les capacités de livraison entre la Russie et l'Allemagne en contournant la Pologne et l'Ukraine, par lesquelles transite le gaz russe, via le gazoduc Nord Stream 1. Chaque année, les de redevances sur le transit du gaz russe rapporte 3 milliards d’euros à l'Ukraine. 

Les États-Unis pourraient donc infliger des amendes aux entreprises européennes qui ont cofinancé le gazoduc. Avec Engie, le géant anglo-néerlandais Shell, l'Autrichien OMV et deux entreprises allemandes Uniper et Wintershall sont aussi dans le viseur de Washington.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV