« Les États-Unis croyaient à tort que leurs sanctions pourraient freiner le peuple iranien, mais tout au contraire, non seulement le peuple iranien ne s’est pas arrêté, mais il a continué son avancée sur le chemin du progrès ; et c’est pourquoi ils [les États-Unis] ont choisi de comploter contre l’Iran. » C’est ce qu’a affirmé le président iranien Ebrahim Raïssi en allusion aux « mauvais calculs » de Washington consistant à soutenir et attiser les émeutes en Iran.
Selon l’agence de presse Fars, le président Ebrahim Raïssi, lors d’un appel téléphonique, lundi 17 octobre, avec le sultan Haitham ben Tariq Al-Saïd d’Oman, a affirmé que les deux pays étaient au plus haut niveau de confiance mutuelle et de coopération bilatérale sur le plan politique.
« Les relations Téhéran-Mascate ne cessent de croître sur divers plans », a-t-il affirmé.
Réitérant la ferme volonté de la RII de diversifier et d’approfondir ses liens avec Oman, Raïssi a émis l’espoir que les interactions et échanges entre Téhéran et Mascate suivraient cette année aussi un rythme croissant tout comme cela a été le cas au cours de cette dernière année.
Pour sa part, le sultan d’Oman, Haitham ben Tariq Al-Saïd, a affirmé qu’il suivrait personnellement la mise en application des accords conclus entre les deux pays. « Les relations bilatérales progressent suivant ces accords, de sorte à en faire bénéficier les deux nations iranienne et omanaise », a précisé le sultan Haitham ben Tariq.
Le président Raïssi a également ajouté que le peuple iranien ne resterait pas les bras croisés face aux actions malveillantes des États-Unis. « Notre peuple garde l’initiative », a souligné Ebrahim Raïssi.
Il conviendrait de rappeler que dans la foulée de l’appui des Occidentaux aux récentes émeutes en Iran, l’AFP a fait part des sanctions adoptées le lundi 17 octobre par l’Union européenne contre le ministre des Communications, la force de l’ordre sécuritaire et la direction de la cybernétique du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
Avant l’annonce des nouvelles sanctions de l’UE, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a fait allusion aux prises de position des pays européens, à la tribune de sa conférence de presse hebdomadaire devant la presse : « En ce qui concerne les positions de l’Union européenne, nous avons clairement exprimé notre point de vue, aussi bien à la tribune de cette réunion que lors d’appels téléphoniques entre le ministre des Affaires étrangères de la RII avec ses homologues européens, ainsi qu’avec le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell. Nous appelons les parties européennes à la rationalité. »
« Dans toutes les négociations, il a été indiqué qu’au cas où la partie européenne se montrerait disponible à l’interaction sur fond de respect mutuel, l’Iran aussi serait prêt à l’interaction et à la coopération. Mais face aux comportements interventionnistes, aux approches sélectives et politiques ambivalentes, l’Iran saura montrer réciproquement une réaction adéquate. Ce sera le cas face à tous les pays européens [lorsqu’ils s’expriment séparément], et à chaque fois qu’il y aurait une prise de position annoncée au nom de l’Union européenne. »
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également ajouté : « C’est en fonction de leurs prises de position et leurs mesures que la République islamique d’Iran prendra à son tour et immédiatement une décision ou prendra une mesure adéquate. Et nous espérons qu’à la lumière du résultat des pourparlers ayant jusqu’ici eu lieu, l’Union européenne adopte une approche raisonnable envers l’Iran. »