Le clan US/OTAN a perdu ! Au bout d'un an de bataille politique acharnée émaillée surtout par des tentatives obstinées US/OTAN de dissocier l'Irak de sa Résistance c'est une colossale défaite qui se pointe ! Tour à tour un président et un PM pro-Résistance qui sortent de la toute dernière séance parlementaire que des agents à la solde ont pilonnée à coup de roquettes sans pour autant pouvoir en perturber d'un iota le déroulement.
Les législateurs irakiens ont élu le politicien kurde Abdul Latif Rashid comme nouveau président du pays, ouvrant la voie à la formation d'un nouveau gouvernement et mettant fin à une année d'impasse.
« Rashid a remplacé son compatriote kurde Barham Saleh à la tête de l'État après le vote à deux tours au Parlement le jeudi 13 octobre, remportant plus de 160 voix contre 99 pour Saleh », a déclaré un responsable de l'assemblée.
L’homme politique de confession chiite Mohammad Chia al-Soudani a été rapidement nommé Premier ministre, assumant la tâche de former un gouvernement après un an d'impasse. Al-Soudani remplace le Premier ministre par intérim Mostafa al-Kazemi.
Selon le système de partage du pouvoir en Irak établi depuis 2003, la présidence doit être réservée aux Kurdes, le poste de président du Parlement aux sunnites et le poste de Premier ministre aux Chiites.
Le 12 octobre de l’année dernière, Mohammed al-Halbousi a de nouveau été élu président du Parlement. Mais les chiites et les Kurdes n'ont pu s'entendre sur la nomination de Premier ministre et de président pendant des mois. Ce problème, ainsi que le manque de volonté politique des partisans du gouvernement al-Kazemi de former un nouveau cabinet, ont retardé d'environ un an la mise sur pied d'un nouveau gouvernement.
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Après l'échec du Courant Sadr à nommer un candidat au poste de Premier ministre à former un gouvernement et la démission collective de ses députés au Parlement, le bloc "Cadre de coordination" a nommé Mohammad Chia Soudani comme candidat au poste de Premier ministre. Et puis des chiites, des Kurdes, des sunnites et même la minorité chrétienne l'a soutenu.
Bien que le Courant Sadr n'ait pas encore adhéré à cette coalition, les consultations sont toujours en cours. Auparavant, il avait été annoncé que la moitié du quota de chiites dans le nouveau gouvernement, soit 6 ministères sur un total de 12 sièges chiites, serait consacré au Courant Sadr. Mohammad Chia al-Soudani, a confirmé le jeudi 13 octobre que la lutte contre la corruption sera au premier plan des priorités du prochain gouvernement ce qui a été toujours entériné par le dirigeant sadriste, Moqtada Sadr.
Les élections présidentielles irakiennes jusqu'en 2018 se sont généralement tenues facilement en raison du partage du pouvoir entre Bagdad et Erbil. L'élection du président par les députés a été reportée après que le Parti démocratique du Kurdistan d'Irak a tenté de prendre le quota de la présidence irakienne en plus de la présidence de la région du Kurdistan, ce qui a compliqué le processus de présentation du candidat à la présidence au Premier ministre et l’a rendu plus long.
Aujourd'hui, avec l'élection du président et la nomination du Premier ministre par la plus grande faction parlementaire, la perspective de former un nouveau gouvernement semble claire de même que le processus de formation du gouvernement et du cabinet par Chia al-Soudani ne joue pas la prolongation. Ceci étant, l'Arabie saoudite est extrêmement en colère contre le retrait du gouvernement et de la personne de Mostapha al-Kazemi. Il se peut que le régime de Riyad utilisant ses agents pour entraver la formation d'un nouveau gouvernement.
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Qu’est-ce qu'a promis le PM al-Soudani?
Al-Soudani, s'est engagé, jeudi 13 octobre, à présenter une formation gouvernementale forte et capable de construire le pays. « Merci Dieu et merci aux représentants du peuple qui m'ont accordé leur confiance en me chargeant de former le gouvernement », a-t-il déclaré dans un tweet avant d’ajouter : « Je promets au peuple irakien que je répondrai à ses attentes en annonçant la formation du cabinet dès que possible, et que ce sera un gouvernement fort, capable de construire le pays, de servir les citoyens, de maintenir la sécurité et la stabilité, et de construire un gouvernement équilibré et d'établir des relations internationales équilibrées ».
Des personnalités politiques irakiennes dont l’ancien Premier ministre par intérim, Mustafa al-Kazemi, le président du Conseil suprême islamique d'Irak, Ammar Hakim et le cheikh Qaïs al-Khazali, secrétaire général du mouvement irakien Asaëb Ahl al-Haq et des députés ont présenté leurs félicitations au nouveau Premier ministre.