Actualité en Afrique :
Mali : le projet de constitution remis à Assimi Goïta
Le Niger projette un taux de croissance de 16,2 % en 2023, après 7 % en 2022
Le Gabon consolide son statut de pays le plus riche d’Afrique, devant le Botswana (hors très petits pays)
Tchad : l’opposant Saleh Kebzabo nommé Premier ministre
Analyses de la rédaction :
Guinée/France : bientôt une confrontation ?
Depuis le coup d’État de 5 septembre 2021 en Guinée, et alors que l’axe US-OTAN espérait pouvoir étendre sa mainmise sur ce pays ; les choses se sont tournées différemment et une tendance pro-axe de l’Est a fait surface dans ce pays.
La Guinée a été l’un de premiers pays à venir en aide au Mali, alors sous sanctions de la CEDEAO et n’a pas hésité à lui transférer de gaz et du pétrole, une aide qui a d’ailleurs beaucoup aidé le Mali à surmonter les sanctions.
Depuis le début de la décision de la CEDEAO et de ses acolytes occidentaux de mettre des pressions et donc des sanctions contre le Mali, solidaire d’Assimi Goïta et des autorités de transition maliennes, la junte guinéenne de Mamadi Doumbouya a gardé ses frontières avec le Mali ouvertes et entend en profiter pour réhabiliter le corridor entre les deux pays.
C’est exactement depuis ce temps-là que l’axe US-OTAN a commencé petit à petit à menacer les pays du Golfe et le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, avait clairement déclaré que les récentes attaques au Togo « montrent que la menace terroriste se propage vers les pays du golfe de Guinée. Les efforts doivent être redoublés pour l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard ».
D’un autre côté, au Burkina Faso, le nouveau coup d’État du pays et la prise du pouvoir par Ibrahim Traoré semblent ne pas aller dans le sens des intérêts de cet axe.
Tout ce nous mène à poser la question suivante : pourquoi la Guinée est-elle devenue le théâtre de manœuvres de la marine française et pourquoi parle-t-on de l’appui de la France sollicité par les autorités guinéennes pour sécuriser la frontière avec le Mali ?
Selon les informations, et selon l’hebdomadaire Africa Intelligence, les autorités françaises ont accédé à la requête de leurs homologues guinéennes en envoyant depuis cet été des personnels de façon ponctuelle afin de former les unités locales. Cette formation est assurée par les Éléments français au Sénégal (EFS).
Mais ce n’est pas tout, car l’exercice naval en Afrique « Grand African Nemo 2022 » (GANo) a démarré le mardi 11 octobre et se poursuivra jusqu’au 16 du même mois, a annoncé le ministère des Armées françaises dans un communiqué.
L’exercice est organisé par « l’architecture de Yaoundé » et la Marine nationale française, a annoncé le communiqué.
Cet exercice qui est à sa quatrième édition, « rassemblera 17 des 19 nations riveraines du golfe de Guinée et huit nations partenaires dont la France » et se déroulera dans une vaste zone maritime allant du Sénégal à l’Angola, selon un communiqué de la Défense française.
N’est-ce pas là une déclaration de guerre contre la Guinée ? Une mise en garde contre toutes volontés de rapprochement avec la coalition interafricaine dont le Mali a posé les premières pierres et dont elle a assuré la sécurité aérienne du ciel avec ses coopérations avec la Russie et l’Algérie en se dotant des radars 3D ? La France aurait-elle peur de voir cette coalition interafricaine s’étendre jusqu’en côte allant même jusqu’à ce que la Guinée devienne le gardien des frontières maritimes de l’Afrique de l’Ouest en parallèle à ce que fait le Mali pour les frontières aériennes ?
Les agissements de l’axe USA-OTAN nous mènent à dire que tout ceci serait effectivement signe de panique chez cet axe.
Le bloc uni de l’Afrique représente l’anéantissement du néocolonialisme, et ce cauchemar est en train de se réaliser…
Mali : les mensonges ivoiriens dévoilés
Arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de Bamako, 46 des 49 militaires ivoiriens sont toujours détenus au Mali. Bamako qui les considère comme des mercenaires a ouvert une procédure judiciaire à leur encontre. Alors que les discussions avancent et que la diplomatie est en phase de l’emporter sur les autres options envisageables, on apprend que la nationalité de certains de ses soldats pose problème.
Cette information est alors relayée par plusieurs agences de presse et selon ces informations, plusieurs soldats ne seraient pas Ivoiriens, mais viendraient du Liberia et de Sierra Leone. « Leurs témoignages auraient même été présentés aux chefs d’État de la sous-région intercédant dans ce dossier ».
De son côté, Amadou Coulibaly, le ministre porte-parole du gouvernement ivoirien affirme que « Ces militaires sont bel et bien Ivoiriens ».
Que signifie cette nouvelle révélation dans cette affaire ? En effet, selon plusieurs informations, la diplomatie malienne a clairement démontré que les 46 mercenaires ne sont pas seulement des soldats ivoiriens, mais parmi eux se trouvent 16 soldats ivoiriens des forces spéciales d’ADO. Les autres sont 4 Sierra-Léonais, 5 Sud-Africains, 4 Ghanéens et des Togolais, tous issus de la Légion étrangère française. Les 3 femmes étaient des dames d’honneur, qui ne sont pas membres des forces armées, mais qui avaient d’autres rôles et d’autres missions à jouer à Bamako dans le cadre de cette opération en pleine Tabaski. Raison pour laquelle le colonel Assimi Goita, président de la transition, a été clément avec elles, d’où le jargon militaire de « titre humanitaire » pour masquer l’obligation diplomatique de les libérer.
Mais cette révélation concernant la nationalité de ces soldats n’es reste pas là et les informations font état du fait que les 46 mercenaires ivoiriens préfèrent être jugés et condamnés au Mali plutôt que d’être rapatriés à Abidjan. Car en cas d’échec le mercenaire est exécuté à son retour. Raison pour laquelle a-t-on l’habitude de dire qu’on ne pactise pas avec le diable, car le diable n’a pas de prisonnier de guerre. En conclusion les 46 éléments de la SAS d’ADO préfèrent la justice malienne, que le châtiment de la diplomatie sanguinaire et hypocrite de la CEDEAO.
Bien que la Côte d’Ivoire, ce pion de la Francafrique tente de tourner l’histoire à sa sauce, la réalité est dévoilée au grand jour et les jours à venir auront sûrement d’autres révélations.
RCA : la France totalement expulsée ?
Des informations de presse font état d’une volonté de la multinationale de vendre ses activités en Centrafrique, en raison de la crise des carburants et du climat des affaires. Le groupe français ne confirme pas ces informations. Mais, dernier importateur de produits pétroliers en Centrafrique, il s’interroge sur ses priorités.
Mais est-ce réellement pour cause de la crise des carburants et du climat des affaires ? Que se passe-t-il au sein des instances françaises en RCA ?
Luc Michel, géopoliticien, nous en dit plus.