Actualité en Afrique :
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- Les médicaments du laboratoire « Maiden Pharmaceuticals » non autorisés au Togo
- Le Gabon envisage d’exporter du gaz butane, d’ici 2026
- Côte d’Ivoire : une brigade de contrôle contre la vie chère instaurée
Analyses de la rédaction :
1. Nigeria : un pipeline caché pour le vol de pétrole !
Les autorités nigérianes ont indiqué avoir découvert un oléoduc de 4 kilomètres depuis le terminal d’exportation de Forcados, qui est utilisé pour voler du pétrole. Selon le chef de la compagnie pétrolière nigériane qui a fait la révélation, le vol a duré neuf ans pendant lesquels des milliers de barils de pétrole ont été volés par jour.
Dans sa déclaration devant un comité législatif, le patron de la compagnie pétrolière nigérian a apporté des détails de cette découverte. Dans le même temps, Bashir Jamoh, directeur général de l’Agence nigériane d’administration et de sécurité maritimes, a déclaré que le pipeline avait été découvert lors d’un raid il y a des semaines. Les autorités n’ont pas précisé qui l’a construit et aucune arrestation n’a été effectuée. Les experts ont déclaré que la découverte du pipeline sous-marin a montré des niveaux de sophistication autrefois inconnus parmi les voleurs de pétrole.
Aussi, Bashir Jamoh a déclaré jeudi lors d’une réunion ministérielle hebdomadaire à Abuja que des plans étaient en cours pour déployer une surveillance 24 heures sur 24 pour surveiller les vols de pétrole. Il a déclaré que l’opération comprendrait des avions avec et sans pilote, des hélicoptères, des navires et des véhicules blindés, tous reliés à un quartier général connu sous le nom de Centre C4i.
Jamoh a déclaré que des officiers sélectionnés de l’agence suivaient trois semaines de formation en Italie pour leur permettre de faire fonctionner l’avion. Il a déclaré que les drones « peuvent se déplacer jusqu’à 100 kilomètres et peuvent rester 10 heures au même endroit, en prenant des données et en les envoyant à nos propres centres d’opérations pour une éventuelle intervention ».
Mele Kyari, directeur général de la compagnie pétrolière nationale, a déclaré que le Nigeria perdait chaque jour la quantité alarmante de 600 000 barils de pétrole, soit le triple du chiffre initialement estimé. Mais Emmanuel Afimia, fondateur d’une société de conseil en énergie à Abuja, a déclaré que ce n’était pas seulement le vol de pétrole qui contribuait aux énormes pertes de pétrole du Nigeria.
« Le manque d’injection de capitaux [est] l’une des raisons pour lesquelles le Nigeria connaît actuellement une baisse de la production pétrolière », a-t-il déclaré, « donc tout en luttant contre le vol de pétrole, ces autres aspects doivent être abordés. »
Faith Nwadishi, directrice exécutive du Center for Transparency Advocacy, a déclaré « nous parlons d’environ 90 % de vol de pétrole brut. Qui sont les responsables ? »
En août, le Nigeria a attribué des contrats de surveillance de pipelines et lancé une plateforme de surveillance et de signalement en ligne pour permettre aux citoyens de signaler anonymement aux autorités les cas de vol de pétrole. Le mois dernier, le président Muhammadu Buhari a déclaré que le vol de pétrole mettait l’économie nigériane dans une situation précaire.
Certaines hypothèses existent déjà, mais ne sont pas encore vérifiées, ce genre de pipeline a été construit par les mêmes géants du pétrole qui sont présent au Nigeria, par exemple Shell, BP ou encore Exxonmobil qui sont présents dans le pays depuis les années 1950-1960. Ce sont donc eux qui auraient lancé l’idée de mettre en place un pipeline. Et ce pétrole serait détourné pour aller dans les poches de groupes armés terroristes comme Boko Haram et Cie qui sont présents dans le pays. Car, ce n’est plus un secret de polichinelle, le monde entier est maintenant au courant que les groupes armés terroristes sont financés par les États occidentaux pour pouvoir justifier leur présence militaire dans les pays souverains d’Afrique. Donc, il ne serait pas impossible de découvrir d’autres pipelines de ce genre dans d’autres pays d’Afrique, comme au Sénégal, en RDC ou encore en Libye. Car cela reste un excellent moyen pour approvisionner les groupes terroristes dans la discrétion la plus totale.
Il faut maintenant savoir qui aurait pu construire un pipeline sans que personne ne s’aperçoive, si ce n’est une multinationale qui avait déjà un projet de construction de pipeline dans la zone. Vu les sociétés britanniques ou américaines présentent au Nigeria, Abudja ne devrait peut-être pas chercher un coupable bien loin.
2. la France en déclin au Burkina
Après le Mali, c’est maintenant au Burkina Faso que « la mainmise de la France » est dénoncée dans la rue ou par des leaders d’opinion. L’ancienne puissance coloniale est régulièrement accusée de piller l’Afrique au moment où sa présence économique recule.
Presque un pays africain sur trois a été, à un moment de son histoire, sous le joug de la France. Cela laisse des traces en termes culturel, militaire, et bien sûr économique. Mais sur ce plan, soixante ans après les indépendances, la France n’est plus du tout la puissance dominante. Son déclin est significatif depuis le début des années 2000. En 20 ans, elle a été déchue de son titre de premier fournisseur, puis de premier investisseur du continent. En valeur, les exportations françaises vers l’Afrique ont fortement augmenté. Mais leur poids relatif a été divisé par deux, passant de 12 % à 5 % entre 2000 et 2021. Cette dilution est due à l’explosion de la demande des Africains, elle a été multipliée par quatre ; et à l’émergence de nouveaux concurrents. Depuis le début des années 2000, la Chine grignote de nouvelles parts de marché, elle détrône la France en 2007. La Chine s’arroge aujourd’hui 17 % du marché continental, trois fois plus que la France.
La France n’est même plus le premier fournisseur européen du continent africain.
C’est désormais l’Allemagne qui occupe la première place depuis cinq ans. Pour les investissements, ce sont les Pays-Bas. Beaucoup de multinationales étrangères ont un siège néerlandais pour alléger leurs impôts, cela explique en partie le bon classement de ce pays. En examinant de plus près les chiffres du commerce extérieur de la France, on découvre que ses principaux partenaires africains ne sont plus issus de ce qu’on avait coutume d’appeler le pré carré de l’Afrique francophone de l’Ouest. Sur les 5 % de parts de marché françaises, ces pays pèsent moins de 1 %. Aucun d’entre eux ne figurent parmi les premiers partenaires commerciaux africains de la France. Le Maroc, l’Algérie et la Tunisie sont dans le trio de tête, suivis de deux pays anglophones, le Nigeria et l’Afrique du Sud.
De plus, le nouvel homme fort du Burkina Faso a l’air de vouloir faire avancer la situation rapidement.
Des Assises nationales auront déjà lieu les 14 et 15 octobre au Burkina Faso. Lors de celles-ci, un président de la transition sera désigné. Il pourrait bien s’agir d’un civil.
Le capitaine Ibrahim Traoré veut-il montrer une nouvelle façon de faire des putschs ? Alors qu’il vient, avec ses hommes, de bouter le lieutenant-colonel Damiba loin de son palais présidentiel de Ouagadougou, Ibrahim Traoré ne semble pas décidé à conserver le pouvoir.
Mercredi dernier, le capitaine a indiqué, alors qu’il venait d’être officialisé chef de l’État, qu’il comptait expédier « les affaires courantes », mais ne pas s’éterniser au pouvoir. Il annonçait alors vouloir mettre en place des « Assises nationales », et ce « bien avant la fin de l’année ». Elles seront finalement organisées plus vite que prévu : dès le 14 octobre, ces Assises nationales débutent avec, au programme, la volonté de Traoré qu’un président de la transition soit désigné, selon un décret du chef de l’État.
L’objectif premier de ces Assises est, selon le décret, « l’adoption de la charte de transition ». Qui participera à ce rendez-vous ? On trouvera dans le corpus des hommes politiques, des syndicats des travailleurs, les autorités coutumières et religieuses ou encore des acteurs de la société civile. Des Assises nationales inclusives, donc, qui doivent permettre de définir quels seront les organes de la transition et leurs membres.
Au terme de l’adoption de la charte, un président sera nommé, dont on ne sait pas encore s’il s’agira d’un militaire ou d’un civil. Pour Ibrahim Traoré, le temps presse. « Tout est urgent dans le pays », explique-t-il. Et forcément, le chef de l’État par intérim aura en tête d’organiser au plus vite des élections et un retour à l’ordre constitutionnel, sous la pression de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). La sécurité nationale passe toujours après.
Étant donné la rapidité avec laquelle Traoré a organisé des Assises nationales, la Cedeao se dit « confiante » et voit également une transition rapide, comme elle l’a toujours espéré. Mardi, le capitaine et chef de l’État a rencontré une délégation de la Cedeao, conduite par l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou.
L’instance sous-régionale espère que des élections seront organisées avant juillet 2024. Quant au retour au pouvoir des civiles, un vœu que la Cedeao avait émis à Damiba, il pourrait donc intervenir plus vite que prévu si les participants aux Assises nationales tombent d’accord. L’événement durera deux jours, pendant lesquels un consensus devra être trouvé.
En attendant, le suspense est toujours présent surtout pour la France, qui comptait beaucoup sur le Niger et le Burkina Faso pour se redéployer militairement dans la région après s’être fait éjecter du Mali. Il faudra encore attendre pour voir plus clair dans les nouvelles autorités burkinabés.
3. Mali : les terroristes tombent comme des mouches !
Selon un communiqué de l’armée, les Forces armées maliennes (FAMa) ont neutralisé 41 terroristes et au moins 44 autres ont été interpellés à l’issue de plusieurs opérations militaires menées à travers le pays, du 23 septembre au 7 octobre.
Le site officiel de l’armée indique que dans le théâtre centre de l’opération Maliko, les FAMa ont mené, le 27 septembre, à la foire de Sofara, région de Mopti, des opérations militaires qui ont permis d’interpeller 5 suspects terroristes parmi lesquels Alhadi Diakite, connu sous le nom d’Abou Anass, un responsable de la Katiba Macina commandant les secteurs de Sofara et Bandiagara.
Dans le secteur de Ganguel, cercle de Djenné, Région de Mopti, les FAMa ont neutralisé, le 29 septembre, deux terroristes et récupéré 2 des motos et plusieurs armes, ajoute la même source.
Dans le secteur de Tiemaba et Bamada, cercle de Niono, des patrouilles d’opportunité menées et appuyées par des frappes aériennes du 3 au 5 octobre, ont permis de neutraliser 31 terroristes, détruire 2 bases et plots logistiques, de même que tous les matériels lourds, a fait savoir le communiqué.
La fouille de la localité de Sofara a permis d’interpeller, le 4 octobre, 33 présumés terroristes, a-t-il noté, relevant que les enquêtes en cours ont pu identifier formellement 15 terroristes recherchés et fichés dans les bases de données.
Dans le secteur de Konna, région de Mopti, une mission de reconnaissance offensive FAMa a interpellé, le 6 octobre, 4 suspects terroristes, a indiqué le communiqué, ajoutant que l’érection de check-points inopinés suivie de fouille au marché hebdomadaire d Mopti ait le 6 octobre a permis d’interpeller 17 suspects.
Concernant le théâtre est de l’opération maliko, dans la région de Ménaka et Gao, la priorité opérationnelle a porté sur la collecte de renseignements sur les terroristes responsables d’exactions contre les populations, a fait savoir l’armée, précisant que 3 tricycles et 5 motos ont été récupérés de même que plusieurs pièces diverses de rechange.
Dans la forêt refuge de Fitli au sud de Tessit, l’exploitation des renseignements a permis, le 27 septembre, des frappes sur 2 plots logistiques terroristes, avec un bilan de 8 terroristes neutralisés, plusieurs blessés et la destruction d’importants matériels, selon le communiqué. En ce qui concerne le sud de l’opération Maliko, l’armée a indiqué que les FAMa ont procédé à l’interpellation d’un grand terroriste logisticien recherché du secteur de Koutiala le 4 octobre.
Par ailleurs, l’état-major général des armées rappelle à l’opinion publique que « la seule priorité des FAMa reste la protection et la sécurisation des populations ».
L’armée « appelle à la vigilance et à la retenue contre les velléités propagandistes, d’intox et de désinformation de certains médias dont le seul but est de semer le chaos, la haine, la division et la désolation au Mali », conclut le communiqué.
Décidément, les FAMa sont beaucoup plus efficaces que Barkhane et Cie. Une fois le territoire malien entièrement sécurisé, il ne sera pas impossible de voir l’armée malienne se déployer dans les pays voisins jusque dans les pays de la côte pour éradiquer le terrorisme !