Actualité en Afrique :
Actualité en Afrique :
Le Ghana investira 10 millions de dollars pour lancer une école de tourisme ouverte à la sous-région;
Côte d'Ivoire : campagne Café-Cacao 2022-2023, le gouvernement consent un effort de 140 milliards de FCFA au profit des producteurs;
Ouganda : le fils du président perd le commandement des forces terrestres;
RDC : nomination d'un nouveau chef d'état-major des armées
Analyses de la rédaction :
Barkhane: le Burkina déclare la guerre aérienne !
De quoi est signe le fait que l’armée burkinabée utilise des hélicoptères afin d’envoyer des ravitaillements au peuple de Djibo, cette province cible depuis longtemps des attaques terroristes compte tenu de son emplacement stratégique.
Soixante-dix tonnes de vivres sont arrivées mardi, par hélicoptère, selon une source militaire. Des autorités sur place confirment ce ravitaillement. « Les vivres ont été distribués immédiatement aux populations, mais la situation reste critique », explique un habitant de Djibo. Dans un communiqué publié mardi, le cadre de concertation des organisations de la société civile de Djibo a annoncé la mort, ce lundi, de huit enfants en raison de la famine qui sévit en ville.
C’était en juillet 2019, des terroristes avaient essayé de faire sauter le pont qui relie Djibo à la capitale Ouagadougou. Les Autorités locales avaient directement pris les dispositions nécessaires pour empêcher que la ville ne soit totalement coupée de la capitale. L’isolement de cette ville aurait permis aux terroristes de prendre le contrôle d’une bonne partie du nord du pays, en s’installant dans la ville de Djibo.
Cette nouvelle manœuvre de l’armée de l’air burkinabé prouve clairement que le Burkina a décidé tout comme son voisin malien de reprendre le contrôle de son ciel et de faire expulser tout élément étranger non seulement de son territoire, mais également de son ciel.
Cette décision revêt d’une importance particulière dans la conjoncture où les dernières évolutions au Sahel et notamment au Mali montrent que Barkhane et Cie sont toujours actives quant aux opérations d’espionnage dans le ciel du Mali. En effet l’état-major des Forces armées maliennes (FAMa) a annoncé que l’un des deux Su-25 « Frogfoot » venait de s’écraser à Gao, dans la matinée du 4 octobre.
« L’État-major Général des Armées informe l’opinion que le 04 octobre 2022, aux environs de 09h30, un avion de combat de type Su-25 appartenant aux FAMa, portant l’immatriculation TZ-20C, s’est écrasé dans la zone aéroportuaire de Gao au retour d’une mission effectuée en appui aux populations civiles de la région », a-t-il en effet précisé dans un court communiqué.
Barkhane ne disposant désormais d’aucun contingent terrestre digne de ce nom a donc décidé de s’en prendre au ciel malien. Le fait que le Mali ait bloqué son ciel aux vols interventionnistes des forces étrangères en se dotant notamment de drones russes et algériens a coûté très cher à cet axe colonisateur et ceci, le Burkina l’a très bien compris puisqu’avec une composante aérienne renforcée, ni la force Barkhane ni aucune autre force étrangère ne pourra sillonner le territoire burkinabé et y placer ses pions.
En effet, comme le dit l’analyste Mikhail Gamandiy-Egorov, « s’il est encore difficile de déterminer la voie que choisiront les nouvelles autorités burkinabées après le récent coup d’État militaire, une chose demeure évidente : le rejet quasi-total de l’orientation Françafrique par les populations concernées. Un rejet qui, s’il n’est pas écouté correctement, ne fera que relancer d’autres révolutions populaires ».
« La réalité étant surtout que les Africains rejettent, sans plus le moindre doute, massivement la politique hexagonale et occidentale – aussi bien vis-à-vis de leurs pays respectifs, de leur continent, et plus généralement à l’échelle internationale. Quant à la Russie, beaucoup de citoyens africains la voient si ce n’est pas comme la force libératrice, alors au moins stabilisatrice, qui contribue à apporter la sécurité, notamment face aux divers groupes terroristes, tout en remettant de l’ordre face à l’arrogance néocoloniale occidentale. Une arrogance que les Africains, dans leur très large majorité, ne toléreront plus jamais », poursuit-il.
Une nouvelle ère est en train de naître au Sahel. Après le Mali c’est le Burkina qui tracera un nouveau chemin et ceci n’est que le début d’un long chemin anticolonial.
Niger : les USA jouent leur dernière carte:
Qu’est-ce qui pousserait les USA à lancer une « campagne publicitaire visant à obtenir des informations qui permettront de traduire en justice les responsables de l'embuscade de Tongo Tongo » ? Une campagne « offre une récompense pouvant atteindre 5 millions de dollars (3,4 milliards de CFA) pour toute information sur l'attaque de Tongo Tongo de 2017 » !
Il est surprenant de constater que les USA, « première puissance militaire du monde » qui dispose de surcroît de l’une des plus importante agence de renseignements du monde, la CIA (Central Intelligence Agency), s'en remettent à de simples quidams pour obtenir des informations en échange de pépètes sonnantes et trébuchantes, et ce, en dépit de leurs satellites qui quadrillent les cieux du monde entier et de leurs espions qui s'infiltrent dans tous les interstices.
Si malgré leurs moyens colossaux, ils ne parviennent pas à localiser les meurtriers de leurs quatre soldats, comment pensent-ils aider le Niger à se débarrasser des terroristes qu'ils ont contribué à installer dans le Sahel avec leur "allié" vassal français ?
Des pompiers pyromanes qui proposent une récompense pour connaître les responsables du feu qu'ils viennent d'allumer ! Il semblerait en effet qu’en dépit de tous ces dispositifs, ce redéploiement massif et cette base de drone, dont le Camp Lemonnier de Djibouti qui est supplanté par un important site militaire américain à Agadez, au Niger ne servent finalement à rien et que toutes les tentatives américaines de mettre en œuvre un plan B au Niger surtout après leur défaite au Mali ont échoué !
Les noyaux anti-US et anti-terroristes nigériens sont toujours actifs et cette résistance populaire s’étend de jour en jour à l’aide des voisins maliens et burkinabés. D’ailleurs les Nigériens n’ont jamais cessé de manifester contre la présence de Barkhane et toute force étrangère dans leur pays.
Il y a deux semaines et après plus de cinq ans d’interdiction de manifester, les organisations de la société civile nigériennes ont renoué avec les manifestations pacifiques. À l’appel du M62, plusieurs personnes ont battu le pavé à Niamey, scandant des slogans hostiles aux forces étrangères au Niger : "Barkhane dehors", "À bas la France", "Vive Poutine et la Russie".
Pour avoir suscité et obtenu le départ des militaires français de son territoire, le Mali est devenu un modèle aux yeux des manifestants nigériens. Quand ils ont bouté la France hors du Mali, aujourd’hui les Maliens ont d’abord la quiétude interne. Ils ont la paix intérieure et ils ont la paix sur le territoire. De la manière dont on fait les attaques au Burkina, et au Niger, on ne le fait pas au Mali, estime Gamatié Mahamadou, un acteur de la société civile.
En avril, les députés nigériens avaient largement voté en faveur d'un texte autorisant le déploiement de forces étrangères sur le territoire, notamment françaises. La présence française est en train de marquer sa sortie définitive du continent africain. La fin de la Françafrique est très proche, mais les États-Unis tentent de reprendre la place. Et il est clair que leur politique n’est vraiment pas différente de celle de la France. La souveraineté du continent africain doit arrêter d’être constamment bafouée, les Africains ne comptent plus se laisser faire et montrent qu’ils sont prêts à défendre leur pays et leur continent face au néocolonialisme.
RDC: opération déstabilisation signée USA:
La frontière entre la République démocratique du Congo et la Zambie était fermée mercredi à Kasumbalesa, principal point de passage des camions de transport de minerais vers l'Afrique australe, à la suite de tensions provoquées par un accident mortel, a-t-on appris de sources concordantes. D’un autre côté, une note d’information adressée par la direction provinciale de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) au gouverneur du Sud-Ubangi alertait fin août sur la possible présence des dizaines de militaires rwandais sur l’île de singes dans le territoire de Libenge, non loin de la frontière avec la RCA et le Congo Brazzaville.
Que se passe-t-il au juste ?
Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.