Suite à l’escalade significative des conflits dans diverses régions en Cisjordanie, les sionistes craignent que la vague d’opérations des combattants palestiniens n’atteigne d’autres régions.
L’escalade des conflits en Cisjordanie, en particulier dans la région de Jénine où ils ont atteint leur apogée, a amené le régime sioniste à décider de lancer des opérations terroristes d’envergure par des frappes aériennes et de déployer davantage de soldats.
Lors d’une réunion avec des responsables militaires et de sécurité du régime sioniste, Aviv Kochavi, chef d’état-major de l’armée israélienne a donné le feu vert, jeudi 29 septembre pour mener des opérations terroristes d’envergure contre les groupes de résistances par des frappes aériennes et des drones offensifs.
Kochavi a également annoncé le déploiement de deux autres bataillons en Cisjordanie alors qu’en même temps tous les entraînements de l’armée israélienne ont été arrêtés et le processus de recrutement des unités de réserve pour affronter les Palestiniens vient de démarrer.
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D’ailleurs, Channel 12 de la télévision israélienne a révélé que l’armée sioniste avait prévu d’utiliser des drones d’attaque dans le but d’exécuter des assassinats lors d’opérations militaires menées mercredi 28 septembre dans le camp de Jénine au cours desquelles quatre jeunes palestiniens sont tombés en martyr. Selon la chaîne, l’armée israélienne a renoncé à utiliser des drones pour bombarder des zones à Jénine au dernier moment.
Les décisions des autorités sionistes interviennent à un moment où la Cisjordanie traverse une situation déjà enflammée notamment en raison des opérations menées par des combattants de la Résistance palestinienne qui ont transformé la zone en enfer pour les militaires sionistes.
Selon Nihad Abu Ghosh, analyste politique palestinien, l’escalade de l’agression de l’occupation dans la région de Jénine, qui a conduit au martyre de quatre Palestiniens, dont le frère du défunt Raad Hazem, fait partie d’un plan global par lequel le régime sioniste entend soumettre le peuple palestinien et mettre fin à sa résistance armée et non armée.
Notant que les prochains jours s’annoncent difficiles en Cisjordanie, il a indiqué que les autorités de sécurité du régime sioniste envisagent de mener une attaque d’envergure contre Jénine, mais qui est vouée à l’échec dans la mesure où elle se heurtera à la lutte audacieuse des groupes de résistance conduisant probablement à la mort d’un grand nombre de soldats sionistes.
Les occupants sionistes souffrent, selon lui, d’une espèce d’obsession sécuritaire face à un phénomène qui est la Résistance palestinienne ; des avertissements sécuritaires et la crainte des opérations héroïques des Palestiniens se font de plus en plus souvent parler d’eux et ont fait couler beaucoup d’encre.
En écho avec l’analyste palestinien, Maher Mazher, membre du Comité central général du Front populaire de libération de Palestine, déclare que les événements qui se déroulent à Jénine montrent la grande impasse et la confusion de l’establishment sécuritaire du régime sioniste et l’incapacité des Israéliens à faire face à la Résistance palestinienne.
Aujourd’hui, a-t-il noté, Jénine est l’épicentre de la nouvelle phase de la lutte nationale des Palestiniens contre l’occupation israélienne ; une lutte pour défendre non seulement la nation palestinienne, mais aussi le caractère sacré de son identité et sa dignité, rappelant que la flamme de la colère de la Résistance ne s’est jamais éteinte depuis le début de l’agression israélienne contre la Palestine et que c’est le sang des martyrs qui éclaire le chemin des combattants pour libérer la ville sainte de Qods.
La terreur, déplore-t-il, est une politique sioniste qui a déjà échoué et fera de même en Cisjordanie : les crimes et les opérations d’assassinat des occupants n’éteignent pas la flamme de la colère des Palestiniens qui devraient rester stable et renforcer leur résistance contre l’ennemi avec l’unité sur le terrain.
Dans le même ordre d’idée, l'analyste Abdul Rahman Shahab se dit persuadé que les forces d’occupation craignent que les combattants de la Résistance ne prennent les armes de l’Autorité palestinienne et justifient ainsi leurs opérations militaires pour désarmer la Cisjordanie. D’où, selon lui, l’arrêt des séances d’entraînement des militaires et l’envoi de deux bataillons supplémentaires en Cisjordanie.
Cité par le site Walla, l’institut israélien de sécurité a qualifié les affrontements du mercredi 28 septembre, à Jénine d’« inhabituels » et craint la propagation des opérations palestiniennes à d’autres villes en Cisjordanie, expliquant que les attaques de Palestiniens contre les Israéliens et leurs voitures et les fusillades nocturnes à Hébron et à Naplouse tirent la sonnette d’alarme pour un Tel-Aviv qui s’imaginait avoir ramené la paix en Cisjordanie en en favorisant certaines zones.
Le commandement de l’armée israélienne en Cisjordanie, en collaboration avec l’Autorité palestinienne, tente de maintenir une politique de la carotte et du bâton dans diverses villes palestiniennes et d’y apporter certaines facilités, ajoute Walla News qui estime que la vague de colère des Palestiniens sur les réseaux sociaux et les activités du Hamas en Cisjordanie y feront obstacle.