C’est à coup d’Apache qu’Israël à osé prendre d’assaut Jénine puisque le bastion est désormais imprenable. Que s’est-il passé à Jénine?
La coopération des groupes de résistance palestiniens dans le camp de Jénine au centre de la Cisjordanie ont poussé les sionistes à tenter de prendre le contrôle de cette région à l’Autorité autonome et ne pas laisser émerger une nouvelle Gaza au cœur de la Cisjordanie.
Ces deux dernières années, les camps palestiniens en Cisjordanie ont été une menace permanente pour la sécurité du régime sioniste. Pendant ce temps, les camps de « Balata » et de « Jénine » ont été le foyer des opérations de résistance contre le régime de Tel-Aviv. C'est pourquoi Israël a décidé d'intensifier ses politiques répressives contre ces deux camps et de mettre simultanément en application un plan spécial pour le camp de Jénine.
Camp de Jénine devenu le foyer de la Résistance
Selon les médias israéliens, au cours des deux dernières années, toutes les fois que les services de sécurité israéliens ont tenté d'entrer dans le camp de « Jénine », ils ont été confrontés à des Palestiniens armés, qui n'ont jamais eu peur du conflit armé. L’expert militaire de Haaretz, Amos Harel, écrit à cet égard : « L’armée est confrontée à un phénomène étrange dans le camp de Jénine depuis deux ans : À chaque fois que les militaires mènent une attaque contre le camp de Jénine, ils se heurtent à une riposte de combattants palestiniens armés. »
Des sources sécuritaires du régime sioniste ont reconnu que le camp de « Jénine » est actuellement devenu un « État » indépendant qui n'est plus soumis à l’Autorité autonome et à son système de sécurité, ni au régime de Tel-Aviv.
La faiblesse de l’Autorité autonome ou la puissance de la Résistance en Cisjordanie
Les milieux médiatiques israéliens disent à l’unanimité que si Jénine est devenue aujourd’hui le foyer de la Résistance, c’est à cause de la faiblesse du système de sécurité de l’Autorité autonome palestinienne.
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Amos Harel souligne : « Après la bataille de “l'Epée de Qods” en été 2021, l'armée israélienne a demandé à l’appareil de sécurité de l’Autorité autonome de faire face aux opérations de la Résistance dans le camp de Jénine, mais celle-ci n’a rien pu faire à cause de la faiblesse de son système de sécurité. Harel voit la raison de ce problème dans la vieillesse d’Abou Mazen et le conflit entre la jeune génération dans le mouvement Fatah.
Harel ajoute : « Maintenant dans les camps palestiniens, y compris le camp de Jénine, les mouvements du Fatah et du Jihad islamique coopèrent dans les opérations anti-israéliennes et le Hamas travaille probablement secrètement avec eux. En effet, la solidarité des groupes de résistance les a renforcés, et ceci alors que le système de sécurité de Mahmoud Abbas poursuit sa coopération sécuritaire avec Israël comme par le passé.
Nouvelle décision de Tel-Aviv pour Jénine
Ces derniers jours, les forces d’élite de l’armée sioniste ont attaqué le camp de Jénine, alors qu’elles étaient appuyées par des hélicoptères de combat « Apache ». Lors de cette invasion d’envergures, ils ont arrêté Bassam Al-Saadi, l'un des leaders du mouvement du Jihad islamique. En termes des preuves disponibles, Bassam Al-Saadi a été blessé et un adolescent palestinien a été tué. Cela signifie que les sionistes ont l'intention de cibler désormais les commandants de la Résistance.
Par ailleurs, les sionistes ont tenu, mardi, une réunion spéciale sur la sécurité des territoires occupés en présence de tous les commandants de la sécurité et des Premiers ministres actuels et anciens. Participaient à cette réunion le Premier ministre du Cabinet intérimaire, Yaïr Lapid, l'ancien Premier ministre, Naftali Bennett, le chef du Conseil de sécurité intérieure du régime sioniste et le chef du service de sécurité intérieure (Shabak).
Mais, le véritable plan israélien, mentionné par certaines sources bien informées, serait de séparer la ville et le camp de « Jénine » des autres zones palestiniennes en Cisjordanie, qui, selon les accords d'Oslo, sont sous son contrôle sécuritaire et administratif. Dans le cas où le projet israélien est mis en œuvre, le régime pourra prendre sous son contrôle Jénine afin d'y commettre n'importe quel crime sans être obligé à en répondre à la Justice.
En résumé, cette décision des autorités sionistes montre que la coopération des groupes de résistance palestiniens à Jénine a atteint un point qui a suscité la peur chez les responsables israéliens et les a poussés à chercher à rompre cette alliance interpalestinienne. Mais l’axe de la Résistance en Palestine doit être vigilant pour que le régime sioniste ne répète pas la tragédie de « Sabra et Chatila ».
