Actualité en Afrique :
Le Cameroun enregistre une hausse de 140% des recettes fiscales entre 2010 et 2022 grâce au système de numérisation;
Tchad : « le Tchad est convalescent et il y a de bons médecins » (Deuba Rodrigue Tchokke);
Assemblée nationale au Sénégal : un nombre record de femmes;
Le Togo participe au premier Salon Mondial des Infrastructures et Services Aéroportuaires
Analyses de la rédaction :
Mali: adieu le FCFA !
Après le coup royal du Mali contre Barkhane en terme militaire et l’expulsion de toutes forces étrangères de ce pays allant même jusqu’à traduire les auteurs de crimes de guerre devant la justice international, le prochain coup anti-Occident du Mali est un volet économique avec pour objectif de supprimer la monnaie colonialiste, le FCFA !
Dans sa dernière démarche souverainiste, le Mali a annoncé la création de la SOREM, société à 100% malienne qui va exploiter, traiter et commercialiser ces ressources, visant à appuyer la souveraineté malienne dans le secteur. Grâce à cette société, le Mali pourra maintenant vendre ses ressources. De plus, le directeur exécutif de Tirac-Sahel croit que ceci peut mener à la création d’une devise nationale. « Je pense que la finalité c’est d’avoir des réserves d’or », avance-t-il.
Derrière le souhait du Mali de s’affirmer souverain dans le domaine minier « se cache la création d’une monnaie » nationale, assure à Sputnik un expert malien. D’après lui, « la majorité de la population demande de quitter le franc CFA ».
« Vous voyez aujourd’hui le secteur minier malien dominé par les entreprises multinationales, que ce soit du Canada ou d’autres pays », détaille-t-il.
« L’objectif recherché par la nouvelle société [SOREM], c’est de repositionner l’État malien au cœur de la recherche et de l’exploitation de la ressource minérale », a-t-il souligné.
Et pourquoi le Mali aurait pensé à créer une devise nationale afin de s’emparer de cette monnaie colonialiste qu’est le FCFA ?
En effet depuis l’affaire des soldats ivoiriens et l’exigence du gouvernement malien au gouvernement ivoirien de faire extrader des personnalités de l’ancien gouvernement malien du sol ivoirien vers le Mali en échange de ces soldats, et l’échec de l’axe US-OTAN de faire chanter la junte malienne via diverses sources de pressions, le Mali a bel et bien compris que les pressions de part et d’autre n’en finiront pas là et que l’économie pourrait devenir un levier de pression de plus le faire chanter.
Le gouvernement malien n’a d’ailleurs pas eu tort d’anticiper ceci puisque suite à l’affaire des soldats, Abidjan demande la tenue d’une réunion extraordinaire de la Cédéao.
« Au regard des derniers développements, qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité dans la sous-région, le président de la République a instruit la ministre des Affaires étrangères de saisir la Commission de la Cédéao en vue de la tenue dans les meilleurs délais d’une réunion extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement pour examiner la crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali ».
« Au sein de l’institution sous régionale, on annonce deux réunions sur le sujet au moins une réunion la semaine prochaine à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Et le ton pourrait monter contre le Mali », lit-on alors sur RFI.
Alors que le Mali a anticipé cette campagne de pression et a commencé un nouveau volet économique en créant sa propre monnaie, ce détachement monétaire et cette tendance pro-axe de l’Est a également vu le jour dans d’autres pays africains à savoir la RCA qui plaide pour la création d’une monnaie virtuelle (crypto monnaie) et l’Égypte qui annonce que le rouble russe pourrait figurer sur la liste des devises acceptées pour les paiements dans le pays.
« Selon les informations de la Banque centrale d’Égypte, dont dispose Tez Tour, à partir de fin septembre 2022, le rouble russe sera inclus dans la liste des devises utilisées dans le pays », a rapporté lundi RIA Novosti.
Alors que la Russie affirme une présence de plus en plus prononcée au Mali, la création d’une devise nationale pourrait être parachevée par l’apparition du rouble russe dans les échanges maliens avec leurs partenaires commerciaux.
D’ailleurs, l’Iran et la Russie ont récemment annoncé que le marché des changes des pays avait lancé le commerce du rial iranien et du rouble russe, une étape vers l'abandon du dollar dans les relations économiques et financières entre Téhéran et Moscou.
Fini Barkhane, fini toute présence militaire et enfin, adieu le FCFA ! Toutes les portes du Mali sont désormais fermées sur le colonialisme !
Le Sénégal rejoint la coalition énergétique Iran/Russie/Venezuela ?
Dans la conjoncture où le monde entier et notamment les pays européens sont en quête du gaz et du pétrole bon marché, n’est-ce pas intéressant de voir l’ambassadeur iranien au Sénégal publier un article concernant ce sujet ?
Voyons une partie de ce communiqué publié par Mohammad Reza Dehshiri Ambassadeur de la République Islamique d’Iran au Sénégal :
« L’Iran dispose d’énormes potentialités dans les secteurs du pétrole, du gaz et de la pétrochimie. Selon les statistiques internationales dans le domaine des indicateurs de l'industrie pétrolière, les réserves totales de pétrole brut au Moyen-Orient sont égales à 741,6 milliards de barils, dont la part de l'Iran est de 18,4 %.
La République islamique d'Iran, en tant que deuxième productrice de pétrole des pays membres de l'OPEP, disposant de 10 % des réserves totales de pétrole et de 18 % des réserves mondiales de gaz naturel, occupe une place particulière dans l'approvisionnement énergétique mondial avec la potentialité de production de quatre millions de barils de pétrole par jour.
Actuellement, il existe 67 entreprises pétrochimiques d'une capacité nominale de 90 millions de tonnes en Iran. Au total, 40 millions de tonnes de produits pétrochimiques finaux sont produits dans le pays, dont 30 millions de tonnes sont exportées et 10 millions de tonnes sont vendues sur le marché intérieur. Etant donné que d’importantes quantités de pétrole et de gaz ont été découvertes au Sénégal depuis 2014, l'Iran peut coopérer avec le Sénégal dans le domaine des industries pétrolières, gazières et pétrochimiques.
L’Iran dispose de potentialité de forer et d’extraire des ressources pétrolières jusqu'à une profondeur de trois mille mètres sous la mer. Le pays est capable de construire des petites, moyennes et grandes raffineries d'une capacité de 1000 à 100 000 barils par jour ainsi que les équipements, les installations pétrolières et des entrepôts pour le stockage et la distribution de produits pétroliers. S’y ajoute la mise en œuvre de toutes sortes d’opérations d'ingénierie et de construction susceptible de produire divers dérivés pétroliers tels que le bitume, l'essence, l'essence d'aviation et le diesel. L’Iran peut donc transférer sa technologie et son savoir-faire au Sénégal.
De surcroît, l’Iran dispose de la technologie nécessaire pour convertir les flammes résultant de l'éruption des gisements de gaz, en gaz liquide, et aussi fournir le gaz naturel comprimé GNC ainsi que le pétrole brut et toutes sortes de produits pétrochimiques tels que polymère, urée, ammoniac, plastique, etc. Ayant des avancés particuliers et les expériences de plus de cent ans ainsi que grâce à son progrès dans le domaine de recherche et de développement, l’Iran est aussi prêt à transférer sa connaissance au Sénégal dans les secteurs de Raffinerie, d’industrie pétrochimique, du service technique, et du contrôle de qualité des produits pétroliers. »
En effet l’Iran et la Russie, tous les deux cibles de sanctions et pressions économiques américaines, ont récemment décidé de créer une coalition gazière et de contourner ainsi toutes tentatives d’affaiblissements de l’axe US-Occident. Cette coalition s’est très vite étendue et a fait intégrer le Venezuela, lui aussi cible des sanctions américaines. Désormais le Sénégal pourrait en être un autre membre important de cette coalition.
Les récents accords avec le Sénégal visent à renforcer cette coalition gazière anti-Occident en Afrique de l’Ouest propre à dominer les marchés européens, des Européens qui semblent être inquiets de ce rapprochement alors qu’ils traversent l’une des pires crises énergétiques. Les va-et-vient des autorités de l’UE au Sénégal en sont une preuve de cette inquiétude croissante. Une inquiétude qui concerne d’une part le manque d’énergie et cette crise que l’UE traverse et d’autre part ce rapprochement des pays anti-colonisation dans ce domaine important.
Le Sénégal est l'ami de l'Iran et de la Russie. Ce serait extraordinaire de voir un poids lourd de l'Afrique de l'Ouest dont les politiques ont poussé l'Africom à se retirer pour aller poser ses halons en Somalie, rallier le nouveau RIC des BRICS à savoir la Russie, l'Iran et la Chine. C'est merveilleux, mais aussi parfaitement justifié dans la mesure où le Sénégal est un Etat-nation anti-colonialiste et anti-impérialiste.
Cameroun: un nouveau chef pour les séparatistes anglophones:
Alors que l’armée camerounaise repousse toutes tentatives de déstabilisations dans les régions anglophones, il semblerait que l’axe US-OTAN cherche à mettre en œuvre une nouvelle stratégie afin de contrer les avancées de l’armée camerounaise. Chris Anu, est désormais le nouveau chef des séparatistes anglophones du Cameroun.
L’ancien porte-parole, Chris Anu vit en exil à Houston, aux États-Unis.
Que signifie cette nomination ? Luc Michel, géopoliticien nous répond.