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E-Press du 14 septembre 2022

E-Press du 14 septembre 2022

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Au sommaire :

1. Iran-Russie-Inde : le boom commercial

L'Iran a établi un nouveau record pour les services de fret entre la Russie et l'Inde via un corridor nouvellement ouvert.

Un communiqué du groupe IRISL pour "The Islamic Republic of Iran Shipping Line Group" a indiqué mardi que la société a transporté 27 500 conteneurs de vingt pieds de long (EVP), équivalant à 337 000 tonnes de fret, entre la Russie, l'Iran et l'Inde au cours des 4 derniers mois jusqu'à fin juillet.

Le communiqué indique que ce chiffre est un record absolu pour l'IRISL sur le corridor international de transport Nord-Sud (INSTC), une route commerciale majeure qui est de plus en plus fréquentée en raison de ses faibles coûts et d'autres caractéristiques logistiques.

Des déclarations antérieures de l'IRISL suggéraient qu'il avait organisé le transit de marchandises du port russe de Saint-Pétersbourg au port indien de Nhava Sheva via la mer Caspienne et à l'intérieur des frontières intérieures de l'Iran.

La société a réactivé ou lancé des bureaux régionaux en Russie et en Inde pour gérer les principales opérations d'expédition de fret via INSTC. La Russie a déclaré que l'Iran signerait le document sur les obligations de l'OCS lors du sommet du bloc la semaine prochaine.

Le transit par l'INSTC atteindra des records une fois que l'Iran aura achevé la construction de deux tronçons ferroviaires manquants le long de la route.

L'IRISL a déclaré mardi dans son communiqué que le transport de marchandises via l'INSTC s'était étendu ces derniers mois pour couvrir 14 destinations différentes dans la région et dans le monde, y compris les ports des Émirats arabes unis.

La société a annoncé qu'elle avait commandé quatre nouveaux porte-conteneurs pour desservir les volumes croissants de marchandises transportées sur la route de la mer Caspienne.

Avec Tasnim et Tehran Times

 

2. La métallurgie européenne à l’agonie

Étranglée par le prix de l’électricité, la métallurgie européenne se meurt en direct, et dans un silence assourdissant.

« Les producteurs européens d’aluminium, de zinc, d’acier, réduisent leur production, y compris en France, notamment du fait du coût de l’énergie. Aluminium Dunkerque est l’un des plus gros producteurs européens d’aluminium. Il vient d’annoncer une réduction de 22 % de sa production, en raison de la flambée du coût de l’énergie.

De drôles de vents soufflent dans la métallurgie européenne. On s’est beaucoup inquiété, ces dernières années, d’une pénurie des métaux spéciaux – comme le lithium ou le cobalt – nécessaires aux voitures électriques et aux énergies renouvelables. Mais ce sont peut-être des métaux plus ordinaires qui sont susceptibles de poser d’autres types de problèmes en Europe. Ils concernent tout d’abord l’acier. Le géant ArcelorMittal a annoncé, ces jours derniers, plusieurs mesures de réduction de production de ses aciers plats dans sept sites du nord de la France ainsi qu’à Fos-sur-Mer (Bouches-de-Rhône).

Déjà, à Dunkerque, seul un de ses hauts-fourneaux produit encore, après que l’un des trois ait été mis à l’arrêt cet été, comme l’était déjà le troisième, en maintenance. Le sidérurgiste a, de plus, annoncé la mise à l’arrêt de trois autres hauts-fourneaux en Allemagne, en Espagne et en Pologne. Des décisions rares, car le processus de production d’acier en fusion – à « feux continu » – est, après un arrêt, long et complexe à relancer.

Autre sidérurgiste français, Ascometal interrompra son activité durant deux à trois semaines, en décembre, dans ses usines de Moselle et des Bouches-du-Rhône.
Pour les métaux non ferreux (tout ce qui n’est ni fer, ni acier), c’est essentiellement la flambée du coût de l’électricité qui a amené 40 producteurs européens à tirer le signal d’alarme, en vue du conseil des ministres européens de l’Énergie, qui se tenait ce vendredi 9 septembre.

Les producteurs d’aluminium, de zinc, de cuivre, nickel ou de silicium se disent menacés dans leur existence même », alors qu’ils ont déjà, au cours des 12 derniers mois, procédé à des réductions d’activité sans précédent ». Ainsi la production européenne d’aluminium – qui ne couvre que la moitié des besoins de l’Union – a-t-elle déjà été réduite de moitié, à moins d’un million de tonnes, tout comme celle de zinc. L’Europe doit donc désormais importer les trois quarts de sa consommation. Le 6 septembre, c’est Aluminium Dunkerque, plus gros producteur français de ce métal (290 000 tonnes par an, soit le double de l’autre usine française, à Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie), qui a annoncé une réduction de sa production de 22 %. »

Alors stop ou encore ?

Encore plus de saccage industriel et économique?

Que va-t-il se passer ?

Nous sommes en train de tuer toute l’industrie européenne.

Nous finirons par importer de l’acier de Chine ou d’Inde qui aura été fabriqué avec de l’énergie que l’Inde et la Chine achètent pas cher à la Russie…

Alors, si vous trouvez que cela est un brillant résultat et bien permettez-moi de ne pas partager cette opinion.

Ce n’est pas de la stratégie, ce n’est pas de la politique.

C’est de la bêtise crasse.

Et si l’Europe c’était la paix et la prospérité, depuis qu’elle se rêve comme une puissance en expansion c’est devenu la guerre et la misère, loin de l’idéal européen de ma jeunesse.

Non seulement une autre Europe est possible, mais surtout, une autre Europe est souhaitable.

Source : Planetes 360

Par Charles SANNAT

 

3. Le coup d'Etat de Poutine contre Boeing/Airbus

Le président russe Vladimir Poutine a donné le bon exemple à la Chine, une Chine qui cherche à se débarrasser des avions Boeing et Airbus. 

Lors du Forum économique de l'Est qui s'est tenu récemment, un grand nombre de contrats importants ont été signés, dont un accord d'une valeur de 1 000 milliards de roubles signé entre Aeroflot et United Aircraft Corporation sur la fourniture de 339 avions de fabrication russe, dont le dernier MS-21.

"A première vue, cet accord ressemble à n'importe quel accord commercial, mais de près il cache les intentions sérieuses de Poutine de réduire l'influence de l'Occident sur l'industrie aéronautique russe".

Dans le contexte de l'introduction de sanctions économiques contre la Fédération de Russie par les pays occidentaux, l'industrie aéronautique russe s'est retrouvée dans une situation plutôt difficile. En tant que fournisseur de plus de 80% de la flotte mondiale de produits aéronautiques, Boeing et Airbus ont refusé de continuer à fournir des pièces détachées à la Russie.

Les actions de la Fédération de Russie ont impressionné la Chine et sont devenues un bon exemple à suivre pour Pékin, un Pékin qui rêve de remplacer Boeing et Airbus par des avions de sa propre production.

A l'avenir, la Fédération de Russie et la Chine pourront non seulement se débarrasser ensemble de la dépendance vis-à-vis de Boeing et d'Airbus, mais aussi détruire le monopole des entreprises occidentales dans ce domaine de haute technologie.

Source : Soho via PolitRussia

 

4. USA/Chine: la guerre de 6e génération a commencé

Le département américain du Commerce étudie actuellement une nouvelle réglementation visant à interdire certaines entreprises américaines d’exporter vers des usines chinoises des équipements nécessaires à la production de semi-conducteurs avancés, selon l’agence de presse, Reuters.

Les États-Unis veulent absolument freiner l’essor de la Chine dans les semi-conducteurs. Selon Reuters, l’administration Biden envisage de réduire en octobre les livraisons de certains semi-conducteurs et des équipements nécessaires à leur production à destination de la Chine.

Plusieurs personnes proches du dossier ont expliqué à l’agence de presse britannique que le département américain du Commerce prévoit de publier de nouvelles règles fondées sur des lettres adressées au cours de cette année à des entreprises américaines.

Des directives ont été envoyées à KLA, Lam Research et Applied Materials, leur notifiant qu’il leur était interdit d’exporter les équipements nécessaires à la production de semi-conducteurs avancés vers des usines chinoises. Elles le pourront seulement si elles obtiennent un permis auprès du département du Commerce.

D’autres courriers, adressés par le département du Commerce à Nvidia et Advanced Micro Devices, demandaient à ces entreprises de cesser les livraisons de puces utilisées dans le développement d’intelligence artificielle vers la Chine.

D’autres sources ont expliqué à Reuters que la nouvelle réglementation contiendrait d’autres décisions relatives à la Chine. Les restrictions devraient être soumises à des changements, et la nouvelle réglementation pourrait être présentée plus tard que prévu.

En vertu de ces nouvelles règles, des permis pourraient être nécessaires pour exporter des produits contenant les semi-conducteurs soumis aux sanctions, selon l’une des sources de Reuters.

Un responsable du département du Commerce a refusé de commenter, indiquant toutefois : « En règle générale, nous souhaitons codifier toutes les restrictions annoncées dans ces courriers et changer la réglementation ».

Depuis plusieurs mois, les États-Unis sont très actifs dans ce secteur stratégique et visent directement la Chine.

Source : Chine Magazine

 

5. Le Québec veut débattre de la monarchie

Le Bloc québécois souhaite relancer le débat sur l’appartenance du Canada, et surtout du Québec, à la monarchie britannique. Les premiers jours de deuil passés, à la suite du décès de la reine Élisabeth II, le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, appelle à une réflexion quant à l’« assujettissement à un pouvoir que les Québécois, comme peuple, n’ont jamais choisi ».

Dans une lettre ouverte publiée sur les plateformes numériques du Devoir, M. Blanchet salue le rôle « immense » et « sensationnel » de la défunte reine dans l’histoire. Ce qui ne doit pas, toutefois, « occulter le devoir de nous questionner » sur l’institution « de droit divin » qui a été depuis éclipsée par « d’autres, démocratiques et voulant séparer l’État de l’Église », écrit le chef bloquiste.

M. Blanchet évoque la laïcité du Québec et du Canada, le souverain britannique et chef d’État du Canada étant aussi le chef de l’Église anglicane. Une dichotomie qu’il qualifie d’« étonnant[e] ». Il cite en outre un sondage Léger datant de janvier 2021, dans la foulée de la démission de la gouverneure générale Julie Payette, accusée d’avoir entretenu un climat toxique à Rideau Hall, qui indiquait que 74% des Québécois voudraient l’abolition de la monarchie.

La Constitution canadienne protège cependant le pouvoir exécutif de la couronne britannique. Et pour s’en affranchir, il faudrait que les provinces y consentent à l’unanimité, rappelle Philippe Lagassé, professeur à l’Université Carleton et expert du système parlementaire de Westminster. Or, les provinces ne seraient sûrement pas toutes d’accord, prédit-il, et les communautés autochtones ne sont pas toutes du même avis non plus, note-t-il.

Le chef bloquiste rejette « l’argument de droit » et réitère que le Québec n’a pas adhéré à la Constitution il y a quarante ans. « Peut-être ne doit-on que davantage envisager notre indépendance afin d’obtenir, à cet égard aussi, ce qui est souhaitable et souhaité », argue M. Blanchet.

Le débat sur la monarchie sera assurément relancé dans divers pays du Commonwealth. Mais le professeur Lagassé expliquait, en entrevue à la suite du décès de la reine Élisabeth II la semaine dernière, que leur Constitution permet plus facilement de couper les ponts avec la couronne britannique.

Certains pays des Caraïbes n’ont qu’à modifier une seule loi. Les processus de modifications constitutionnelles de l’Australie sont aussi beaucoup plus simples.

On ne peut donc transposer la simplicité de leurs débats et de leurs décisions au Canada.

« Ici, il faut une modification à la Constitution qui est quasiment impossible », notait M. Lagassé récemment. « Cela complique énormément les choses ».

source : Le Devoir

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SOURCE: FRENCH PRESS TV