Dans un nouveau rapport, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé que le stock de l’uranium enrichi de l’Iran dépasse désormais 19 fois la limite fixée dans l’accord nucléaire de 2015.
Mercredi 7 septembre, l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU a annoncé que l’Iran a poursuivi son enrichissement d’uranium bien au-delà des limites fixées dans l’accord de 2015 avec les puissances mondiales, son stock dépassant désormais 19 fois la limite de l’accord.
Selon un rapport de l’AIEA consulté par l’AFP, le stock de l’Iran au 21 août est estimé à 3 940 kg, en hausse de 131,6 kg par rapport au dernier rapport trimestriel.
L’AIEA a annoncé qu’il n’y avait eu « aucun progrès » dans la résolution des questions sur la présence passée de matières nucléaires sur des sites non déclarés, selon l’organisme.
Dans un rapport remis aux États membres, l’AIEA a estimé que l’uranium iranien enrichi jusqu’à 60 % et sous forme d’hexafluorure d’uranium, le gaz que les centrifugeuses enrichissent, a augmenté de 12,5 kg à 55,6 kg depuis le dernier rapport trimestriel de l’Agence internationale de l’énergie atomique publié le 30 mai.
Dans le même temps, comme lors des trimestres précédents, l’AIEA a publié un deuxième rapport annonçant que l’Iran n’avait toujours pas fourni de réponses sur l’origine des particules d’uranium sur trois sites non déclarés qui semblent pour la plupart anciens et sur lesquels l’AIEA enquête depuis des années.
« Le directeur général de l’AIEA est de plus en plus préoccupé par le fait que l’Iran ne s’est pas engagé avec l’Agence sur les questions de garanties en suspens au cours de la période considérée et, par conséquent, qu’il n’y a eu aucun progrès vers leur résolution », indique le deuxième rapport.
La République islamique d’Iran a annoncé que la relance de l’accord nucléaire de 2015 après le retrait des États-Unis en 2018, ne serait acceptable que si cet accord lève des obstacles devant les intérêts économiques de l’Iran en vertu de cet accord. Téhéran exige que la partie américaine lève de manière vérifiable les sanctions unilatérales et illégales qu’elle a imposées à l’Iran. En outre, l’Iran demande à l’AIEA de se concentrer sur les aspects techniques du dossier nucléaire iranien loin de toute approche politisée.