Un média américain prétend que le projet d'accord nucléaire présenté par l'Union européenne envisage une mise en œuvre de l'accord en plusieurs étapes.
Le site américain Axios a écrit, le 31 août, que selon le projet d'accord sur le nucléaire présenté par l'Union européenne, la mise en œuvre de l'accord se déroulerait en plusieurs étapes. Les partenaires du Plan global d’action conjoint (PGAC) de 2015 ne passeraient à l'étape suivante qu'après la mise en œuvre complète des mesures qu'elles se sont engagées à prendre, ont indiqué des sources informées du projet au site Axios.
D’après le projet proposé par les Européens, le « jour de remise en œuvre » (Reimplementation day) du PGAC serait 120 jours après la signature d'un nouvel accord.
Axios explique que « le jour de remise en œuvre » du PGAC serait la troisième étape et devrait avoir lieu quatre mois après la signature de l'accord sur le nucléaire. À ce stade, l’Iran devrait terminer la mise en œuvre des restrictions de son programme nucléaire et reprendre le régime d'inspection complet de l'AIEA sur ses sites nucléaires, ont indiqué les sources. À cette troisième étape, les États-Unis lèveraient, en retour, toutes les sanctions secondaires contre l’Iran et prendraient d'autres mesures, notamment en s'engageant avec le secteur privé sur la manière de faire des affaires avec l'Iran.
Le site Axios a affirmé que le Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne examine la réponse des États-Unis aux commentaires de l'Iran sur le projet d'accord nucléaire de l'Union européenne ainsi que la réponse de Washington à ce projet.
Un responsable américain a déclaré qu'un accord pourrait être conclu « rapidement », mais a souligné qu'il était également très possible qu'il y ait davantage d'échanges de réponses écrites. « Cela pourrait prendre du temps », a-t-il déclaré.
Mercredi 31 août, Washington s’est dit optimiste quant à la réponse iranienne pour relancer l'accord sur le nucléaire et la lenvée des sanctions anti-iraniennes, selon les déclarations de John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis.
John Kirby a affirmé que Washington « est optimiste quant aux pourparlers liés à ce dossier et espère toujours réactiver l’accord sur le nucléaire avec Téhéran », selon des médias américains.
Plus tôt dans la journée, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré qu'un accord sur le nucléaire iranien et la levée des sanctions serait à portée de main « si les États-Unis font preuve de réalisme ».
Le 24 août, le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé avoir reçu la réponse américaine à ses propositions pour résoudre les questions en suspens dans les négociations sur le nucléaire iranien.
En visite à Moscou, mercredi 31 août, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a participé à une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.
Il a déclaré aux journalistes : « Nous avons reçu le dernier texte de la partie américaine et mes collègues sont en train d’étudier la réponse. »
Le chef de la diplomatie iranienne a toutefois affirmé qu'en ce qui concerne la question des garanties, Téhéran exigeait « un texte avec des garanties plus solides » afin de relancer l'accord et lever les sanctions contre l'Iran.
En 2018, les États-Unis se sont unilatéralement retirés de l'accord de 2015 et ont rétabli des sanctions dans le cadre de la campagne dite de « pression maximale » de Donald Trump malgré le plein respect de l'accord par l'Iran.
Depuis l'année dernière, la capitale autrichienne a accueilli plusieurs séries de pourparlers entre les signataires de l'accord pour examiner la perspective d’une relance de l'accord de 2015 et de la suppression des sanctions économiques illégales contre Téhéran.
Les négociations ont connu de nombreuses interruptions en raison du refus obstiné de Washington de respecter les lignes rouges de l'Iran.
L'Union européenne, qui coordonne les pourparlers indirects entre Téhéran et Washington, a récemment présenté un projet de proposition pour relancer l'accord. Téhéran a proposé sa réponse que le bloc européen a qualifiée de « raisonnable ».
Les États-Unis ont mis plusieurs semaines à soumettre leur réponse aux commentaires de l'Iran qui est actuellement en train d’étudier les propositions américaines.
