Le journal libanais Al-Jumhuriya a rapporté le 7 septembre que la mise à disposition de carburant par la RII, pour approvisionner le Liban en carburant pour sa production d’électricité va bientôt être reconnue par les autorités libanaises. L’Iran aidera ainsi le Liban à résoudre une partie de ses problèmes dans le domaine de l’énergie, notamment le carburant dont ont besoin les centrales d’électricité libanaises.
Bientôt une délégation du gouvernement libanais se rendra à Téhéran pour faire les coordinations nécessaires avec les autorités iraniennes. Le Premier ministre, Najib Mikati a chargé son ministre de l’Énergie, Walid Fayyad, d’expédier une délégation d’experts à Téhéran.
En ce qui concerne la qualité de l’offre, l’Iran s’est engagé à fournir au Liban du carburant, a déclaré l’ambassadeur d’Iran en poste à Beyrouth, Mojtaba Amani aux responsables du ministère libanais de l’Énergie.
Selon un communiqué de l’Électricité du Liban (EDL), établissement public qui contrôle 90 % des activités de production, de transport et de distribution d’électricité du pays, le carburant irakien n’assure que la production d’environ 3 heures par jour de l’électricité nécessaire au Liban. Récemment, le ministre libanais des Travaux publics et du Transport a récemment annoncé que Beyrouth était prêt à coopérer avec l’Iran dans le domaine de la mise en œuvre de projets d’infrastructures stratégiques.
Vidéo: des dizaines de camions-citernes transportant du fioul iranien et acheminés par le Hezbollah sont arrivés, le 15 septembre 2021 au Liban
Alors que les autorités libanaises sont déçues de la réalisation des promesses faites par les Américains de transférer au Liban de l’énergie d’Égypte et de Jordanie, les Libanais s’attendent à ce que le gouvernement de Beyrouth augmente le volume de l’importation du carburant iranien afin d’échapper à cette situation inquiétante grâce à l’initiative du secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah.
Par ailleurs, les débats se poursuivent au Liban au sujet de la démarcation des frontières terrestres et maritimes entre le Liban et la Palestine occupée.
« Il ne faut pas être optimiste quant aux promesses américaines de résoudre les litiges entre le Liban et les autorités du régime sioniste », soulignent des commentateurs libanais en estimant que le but principal du voyage de l’envoyé spécial des États-Unis à Beyrouth était d’assurer la sécurité du régime israélien et de gagner du temps face aux avertissements du Hezbollah.
Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, l’envoyé américain Amos Hochstein se rendra à Beyrouth à la fin de cette semaine dans le cadre de la médiation américaine au sujet de la démarcation de la frontière entre le Liban et la Palestine occupée, alors que des sources proches du Hezbollah ont annoncé sur l’antenne de la chaîne OTV que les Américains prétendaient qu’en reportant ses opérations de forage, Israël aurait fait preuve de sa « bonne volonté » et que Beyrouth devrait le considérer comme une étape positive.
Cependant, selon des sources proches du Hezbollah, l’objectif du régime de Tel-Aviv est de gagner du temps pour que le dossier de la démarcation de la frontière soit traité après les élections israéliennes.
Des sources proches de cette affaire ont également déclaré au journal koweïtien Al-Rai que l’affaire de la démarcation maritime entre le Liban et la Palestine occupée ne serait pas achevée lors du voyage d’Amos Hochstein à Beyrouth. On s’attend même à ce que l’envoyé américain fasse une proposition qui ne soit pas acceptable pour la partie libanaise, comme par le passé dans le but de donner à Israël le temps nécessaire pour préparer ses conditions de reprise des négociations et en même temps d’éviter l’escalade des tensions avec le Hezbollah.
Selon des sources bien informées à Beyrouth, l’envoyé américain se rendra au Liban pour assurer la sécurité d’Israël et demandera une garantie aux autorités libanaises que le Hezbollah ne mettra pas ses menaces à exécution avant le début des pourparlers indirects entre le Liban et Israël.
Selon la chaîne libanaise Al-Manar, le but de l’envoyé américain serait de retarder davantage le processus de la démarcation.
