La scène ne se déroule pas à Djeddah à l’ouest de l’Arabie saoudite des Salmane où la plus grosse raffinerie d’Aramco est partie, en janvier 2022, en moins de quelques secondes et par un seul missile Zolfaghar d’Ansarallah en fumée ni non plus à Abou Dhabi, où ADNOC a déjà souffert des drones de la Résistance. La scène se déroule ce 3 septembre dans le nord-est de la Cisjordanie où l’armée sioniste vient de subir ces dernières 48 heures des attaques armées croisées contre militaires et colons et où elle vient de faire face à un phénomène parfaitement nouveau, le feu.
C’est d’autant plus inquiétant que la série noire commencée très exactement au lendemain de la trêve du début août que le duo Lapid-Gantz a arraché à l’aide de l’Egypte après que 58 villes et colonies sionistes se sont écroulées avec 950 roquettes et missiles va de rebondissement en rebondissement et qu’à des opérations commandos avec le GQ de commandement à Jénine se succès des opérations dont le QG se trouve à Naplouse comme si « la violence armée » était une traînée de poudre à avoir répandu du Nord au sud de la Cisjordanie face à une entité complètement exsangue et incapable de faire quoi que ce soit. Ce vendredi Ramallah y est passé aussi.
Ce phénomène, l’armée sioniste l’appelle la « fragmentation de la Cisjordanie en poches armées » poches qui se multiplient à une vitesse exponentielle sans que l’armée israélienne puisse y faire face réellement : le journal Yedioth Ahronoth écrit : la « marée noire » déclenchée par des « combattants palestiniens » au nord de la Cisjordanie occupée s'étend et menace d'atteindre Ramallah.
Ces zones se transforment rapidement en poches de combattants et en un mélange de groupes qui cherchent tout le temps à nuire à des cibles israéliennes. Il y a eu une augmentation du nombre de fusillades en Cisjordanie depuis le début de 2022, avec 60 attaques officiellement rapportées jusqu'à présent contre 50 fusillades en 2021, 48 fusillades en 2020. Et puis les fusillades sont de plus en plus préméditées et ciblées. Cette année, on a été témoin de quasi-opérations commandos où les forces israéliennes sont visées tout court ou visées, lorsqu’elles avaient pris d’assaut des villes et villages palestiniens. Quel constat en tirer ?
Cette opération appelée « Brise-vague » que l’armée et les forces de police ont lancée en avril quelques jours après la tenue du sommet historique de Néguev où Israël a réuni les pays arabes ayant signé l’accord d’Abraham a échoué et il ne lui reste plus aucun autre choix que d’aller droit vers des opérations majeures impliquant comme dans le temps des hélicos Apache des lance-roquettes très probablement.
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S’agissait-il d’un nouveau type de drone identique à ceux qui ont failli entre le 5 et le 7 août, s’abattre sur le gisement gazier offshore Tamar et que les amis golfiens de l’entité à Al Arabiya prétend avoir intercepté à temps ? Pire. Les images mettent en scène le ciblage direct d’une batterie de Dôme de fer dans la colonie de Nahal Oz et ce, non pas à une seule reprise, mais à plusieurs reprises comme si le message de la Résistance a été entre autres de faire comprendre à l’entité que toute dérive vers le conflit aérien contre la Cisjordanie pourrait lui être fatale.
La vidéo affirme outre la présence des MANPAD dans l’arsenal du JIP et ce pour le grand malheur des avions et des hélicos sionistes, celle aussi des « moyens d’artilleries » propres à agir en combinée avec les roquettes et « à saturer les radars du Dôme de fer puis le viser ».
Reste à savoir si oui ou non un JIP qui domine la Cisjordanie et qui est capable de pulvériser le Dôme de fer restera les bras croisés à regarder les Apache écraser Jenine, Naplouse, Tulkarem, Ramallah, Al Khalil…
La réponse est claire surtout si on tient compte que ce feu provoqué dans le nord-ouest de la Cisjordanie ce samedi n’aurait jamais pu avoir lieu sans que soit déjoué au préalable de draconiennes « mesures de sécurité » y compris des radars d’alerte précoces.