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Un site sensible ciblé pour la première fois dans une colonie au nord ouest de la Cisjordanie; Etat d'alerte déclenchée

Site sensible attaqué pour la première fois dans une colonie autour de la Cisjordanie, le 3 septembre 2022. ©Twitter

La scène ne se déroule pas à Djeddah à l’ouest de l’Arabie saoudite des Salmane où la plus grosse raffinerie d’Aramco est partie, en janvier 2022, en moins de quelques secondes et par un seul missile Zolfaghar d’Ansarallah en fumée ni non plus à Abou Dhabi, où ADNOC a déjà souffert des drones de la Résistance. La scène se déroule ce 3 septembre dans le nord-est de la Cisjordanie où l’armée sioniste vient de subir ces dernières 48 heures des attaques armées croisées contre militaires et colons et où elle vient de faire face à un phénomène parfaitement nouveau, le feu.

L’une des cités industrielles israéliennes situées à Nitzanei Shalom, colonie située dans le nord-ouest de la Cisjordanie brûle depuis ce matin de grand feu avec en toile de fond la fuite de tonnes de matières toxiques dans toute la zone, une fuite qui a poussé le maire à demander aux colons de verrouiller fenêtres et portes et de s’enfermer chez eux. Des feux, cela fait un bon bout de temps qu’on en parle en Israël, ces feux qui tout au long du printemps et été 2022 ont frappé les sites les plus sensibles en Palestine historique, à commencer par des usines, des bases militaires, des réservoirs d’Ammoniac, des cimetières des bahaïs, mais jamais de mémoire d’Israël les colonies cisjordaniennes n’en avaient connu.

C’est d’autant plus inquiétant que la série noire commencée très exactement au lendemain de la trêve du début août que le duo Lapid-Gantz a arraché à l’aide de l’Egypte après que 58 villes et colonies sionistes se sont écroulées avec 950 roquettes et missiles va de rebondissement en rebondissement et qu’à des opérations commandos avec le GQ de commandement à Jénine se succès des opérations dont le QG se trouve à Naplouse comme si « la violence armée » était une traînée de poudre à avoir répandu du Nord au sud de la Cisjordanie face à une entité complètement exsangue et incapable de faire quoi que ce soit. Ce vendredi Ramallah y est passé aussi.

Suite à l’incursion de l'armée sioniste dans le camp de Jénine pour arrêter l’un des membres du mouvement du Jihad islamique, Khaled al-Sharqawi, les jeunes palestiniens se sont heurtés aux forces d’occupation. Un jeune palestinien a été tué, mais toute une armée équipée jusqu’aux dents a été mise en débandade par des rafles successives de tirs non seulement au niveau d’Al Khalil (Hebron), mais encore au cœur même de Ramallah, signe de la totale perte de souffle des réseaux pro Israël au sein de l’AP qui impuissants font face aux désertions de masse des membres du mouvement d’Abass Fatah qui s’enrôlent sans hésiter sous la bannière du Jihad islamique de la Palestine.

Ce phénomène, l’armée sioniste l’appelle la « fragmentation de la Cisjordanie en poches armées » poches qui se multiplient à une vitesse exponentielle sans que l’armée israélienne puisse y faire face réellement : le journal Yedioth Ahronoth écrit : la « marée noire » déclenchée par des « combattants palestiniens » au nord de la Cisjordanie occupée s'étend et menace d'atteindre Ramallah. 

L'armée a commencé à entrer en collision avec un autre type de résistance, caractérisée par une plus grande audace, une recherche de la confrontation et un refus d'obtempérer. Ce sont des phénomènes jamais vus du côté des Palestiniens qui terrorisent nos soldats et leur enlèvent toute initiative. C’est d’autant plus incontrôlable que les assaillants palestiniens n’ont aucune affiliation politique. La propagation des opérations va de Jénine à Naplouse et de là à Silwad et enfin à Ramallah.

Ces zones se transforment rapidement en poches de combattants et en un mélange de groupes qui cherchent tout le temps à nuire à des cibles israéliennes. Il y a eu une augmentation du nombre de fusillades en Cisjordanie depuis le début de 2022, avec 60 attaques officiellement rapportées jusqu'à présent contre 50 fusillades en 2021, 48 fusillades en 2020. Et puis les fusillades sont de plus en plus préméditées et ciblées. Cette année, on a été témoin de quasi-opérations commandos où les forces israéliennes sont visées tout court ou visées, lorsqu’elles avaient pris d’assaut des villes et villages palestiniens. Quel constat en tirer ?

Cette opération appelée « Brise-vague » que l’armée et les forces de police ont lancée en avril quelques jours après la tenue du sommet historique de Néguev où Israël a réuni les pays arabes ayant signé l’accord d’Abraham a échoué et il ne lui reste plus aucun autre choix que d’aller droit vers des opérations majeures impliquant comme dans le temps des hélicos Apache des lance-roquettes très probablement.

Lire aussi : Israël: nouvel épisode des opérations de la Résistance

Vraiment ? Ynet a tort de comparer le Jenine de 2022 avec le Jénine de 2005 ou encore la Cisjordanie post « Epée de Qods » avec celle de l’époque des accords d’Oslo. Jeudi, 48 heures avant que le premier grand feu ne brûle une première colonie de la Cisjordanie comme pour pousser les colons à déserter à l’image de ces autres colons qui ont déserté début août et sous des roquettes du JIP Sderot et Ashkelon, une vidéo a été mise en ligne par la branche armée du mouvement, Saraya al Qods. Qu’avait cette vidéo de particulier ?

S’agissait-il d’un nouveau type de drone identique à ceux qui ont failli entre le 5 et le 7 août, s’abattre sur le gisement gazier offshore Tamar et que les amis golfiens de l’entité à Al Arabiya prétend avoir intercepté à temps ? Pire. Les images mettent en scène le ciblage direct d’une batterie de Dôme de fer dans la colonie de Nahal Oz et ce, non pas à une seule reprise, mais à plusieurs reprises comme si le message de la Résistance a été entre autres de faire comprendre à l’entité que toute dérive vers le conflit aérien contre la Cisjordanie pourrait lui être fatale.

La vidéo affirme outre la présence des MANPAD dans l’arsenal du JIP et ce pour le grand malheur des avions et des hélicos sionistes, celle aussi des « moyens d’artilleries » propres à agir en combinée avec les roquettes et « à saturer les radars du Dôme de fer puis le viser ».

Peut-on viser un Dôme de fer aux radars triphasés, aussi bogué soit-il avec des « roquettes de garage » ? Plus d’un analyste a vu à travers cette vidéo très curieuse que le JIP a sommairement commentée, la reconnaissance implicite de la présence des « missiles tactiques » dans son arsenal, missiles propres à fendre une batterie de DCA sioniste en deux, et ce, en cascade.

Reste à savoir si oui ou non un JIP qui domine la Cisjordanie et qui est capable de pulvériser le Dôme de fer restera les bras croisés à regarder les Apache écraser Jenine, Naplouse, Tulkarem, Ramallah, Al Khalil…

La réponse est claire surtout si on tient compte que ce feu provoqué dans le nord-ouest de la Cisjordanie ce samedi n’aurait jamais pu avoir lieu sans que soit déjoué au préalable de draconiennes «  mesures de sécurité » y compris des radars d’alerte précoces.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV