Ce mardi 2 août, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que la récente décision de Téhéran d’alimenter en gaz de nouvelles centrifugeuses était une réponse à l’obsession folle des États-Unis d’imposer de nouvelles sanctions contre le pays.
Le haut diplomate iranien a précisé que les Américains n’obtiendraient aucune concession dans les négociations visant à relancer l’accord nucléaire iranien de 2015 en imposant de nouvelles sanctions.
Hossein Amir-Abdollahian a réitéré que Téhéran souhaite que ses « lignes rouges » soient prises en compte dans un éventuel accord, qui, selon lui, pourrait se concrétiser si Washington fait preuve de « flexibilité » et d’une approche « réaliste ».
Comment analyser la décision iranienne d’alimenter en gaz ses nouvelles centrifugeuses ?
Arnaud Develay, juriste international, s’exprime sur le sujet.
Arnaud Develay:
« Il faut regarder la situation au travers d’un prisme qui porte sur deux sujets parallèles : le premier, l’accord en tant que tel doit être analysé à la lumière des paroles et des actes. Les Américains n’ont eu de cesse de violer leurs engagements, ils se sont retirés unilatéralement en 2018 et dans un contexte où malgré les promesses de campagne de Joe Biden de rejoindre l’accord, les Américains refusent de donner des garanties à la République islamique d’Iran qu’ils ne se retirent pas à nouveau... »