La triple surprise 'iranienne" de ces derniers jours pour Israël? Selon l'analyste Abdel Bari Atwan, l’Iran a surpris ces derniers jours ses ennemis sur plusieurs plans : à commencer par la cyber-attaque visant le chef du Mossad, David Barnea, dont le téléphone portable a été piraté par le groupe de hackers « Open Hands », pour la deuxième fois en quelques mois.
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Vient en deuxième lieu les manœuvres d’envergure qu’a menées l'Iran et au cours desquelles, il a dévoilé le drone Karrar équipé d'une mitrailleuse Akhgar à six canons, et de missiles air-air Azaraksh et d'un turboréacteur. Les missiles, les bombes et les mitrailleuses ont été également été utilisés via des dispositifs de guidage automatique et infrarouge. Un drone que les Iraniens exercés non pas seulement à l'effet de frapper des cibles terrestres ou de s'abattre sur telle ou telle réplique de DCA mais surtout pour qu'il engage des combats aériens contre des avions et des chasseurs, Karrar étant un drone de combat pesant 400 kg et qui peut atteindre une vitesse maximale de vol de 900 km/h tandis que sa vitesse de croisière est de 700 km/h.Un drone d'une envergure de trois mètres et d'une altitude de vol de 35 000 pieds , ce qui n'a rien moins qu'un F-16 à l'intention de quoi il semble avoir été conçu.
Surtout que le drone Karrar peut également être utilisé comme chasseur. Il a déjà été testé avec des missiles air-air Azaraksh. Mais la principale caractéristique du drone est la mitrailleuse Akhgar de 7,62 mm à six canons dont il est équipé. Elle a une portée de 1 km et peut tirer jusqu'à 6 000 cartouches par minute. La mitrailleuse devrait aider à lutter contre les hélicoptères et les avions ennemis. Et la troisième surprise?
Or ces trois acquis qui ont mis au pied du mur les Etats-Unis et semé la panique parmi les dirigeants politiques et militaires israéliens ne représentent aucune menace pour les gouvernements arabes, mais contre Tel-Aviv et Washington.
C'est pourquoi les Arabes du golfe Persique commencent à multiplier les contacts avec Téhéran, laissant tomber la normalisation avec un Israël dont les systèmes anti-missiles Dômes de fer sont l’obsolète et dont la plupart des colons sont au bord de la famine, à cause de l’échec administratif et de la corruption financière, mais d'une entité sioniste organiquement invivable. Il n'y a donc aucune raison logique derrière cette hostilité « arabe » à l’égard de l'Iran, qui fournit à la Résistance palestinienne des missiles, des munitions et des technologies militaires modernes servant également les intérêts arabes, face aux ambitions américano-israéliennes, souligne Atwan qui, de fait, apprécie le retour des ambassadeurs émirati et koweïtien à Téhéran.
« C'est une bonne chose et c’est la meilleure et la plus forte réponse aux chantages américano-israéliens, l'Iran est un pays musulman, Israël a assassiné ses savants et tente de l’empêcher d'exercer son droit légitime à posséder l'énergie nucléaire », se félicite Abdel Bari Atwan dans son récent éditorial.
A regarder de plus près, le piratage du téléphone du chef du Mossad, le développement des drones iraniens qui met fin à la supériorité aérienne d'Israël, le mépris qu'éprouve l'Iran par rapprt aux Etats-Unis et son refus de se plier à ses diktats dans le dossier de l'accord nucléaire, sont autant de gain pour l'Iran que pour tous les pays arabo-musulmans car, ils établissent l'équilibre stratégique que souhaitent plusieurs pays depuis des décennies, explique-t-il. La guerre en Ukraine a changé et va encore changer le monde : elle mettra fin à l'hégémonie du colonialisme occidental et au pillage des richesses des pays en développement et des Arabes en particulier.
