Le site américain 19fortyfive a écrit que l’Iran possède une torpille à très grande vitesse qui manque à la marine américaine.
Ce site spécialisé dans les affaires militaires a fait allusion aux torpilles avancées de l’Iran et de la Russie et a écrit que la Russie et l’Iran ont des torpilles qui manquent à la marine américaine.
« Deux des principaux ennemis des États-Unis, la Russie et l’Iran, possèdent une torpille supercavitante. L’Allemagne et les États-Unis sont les seuls autres pays qui peuvent construire des armements pour faire face à cette nouvelle arme », indique 19fortyfive.
Comme son nom l’indique, une torpille supercavitante utilise la supercavitation pour se déplacer dans l’eau à des vitesses plus élevées que les torpilles conventionnelles. La supercavitation est l’utilisation d’une bulle de cavitation pour réduire la traînée. La bulle se forme au nez de l’objet - dans ce cas, une torpille - et s’étend au-delà de l’extrémité arrière de l’objet. Il empêche le contact entre les côtés de l’objet et le milieu liquide à travers lequel il passe. La séparation que la bulle crée entre l’objet (torpille) et le liquide (eau de mer) réduit considérablement la traînée de frottement de la peau, permettant à l’objet d’atteindre des vitesses plus élevées.
« L’Iran exploite également une torpille supercavitante, “Hoot” (qui signifie baleine en persan). La plupart des experts de l’industrie sont unanimes que l’Iran a procédé à la rétro-ingénierie du VA-111 pour créer Hoot, qui est en service depuis 2006. Apparemment, la torpille peut atteindre des vitesses de 220 mph, et elle a une portée opérationnelle de six miles. L’Iran affirme avoir testé avec succès sa torpille supercavitante depuis un navire de surface dans le détroit d’Hormuz », précise Harrison Kass, auteur de l’article pour 19fortyfive.
Malgré leurs vitesses avancées, les torpilles supercavitantes ont une portée limitée à moins de 10 milles. Les torpilles conventionnelles, comme le Mark-48 américain, peuvent parcourir 24 milles.
Hoot est une torpille iranienne qui peut atteindre une vitesse de 360 km/h, plus rapide qu’une torpille normale grâce au phénomène de supercavitation. L’Iran affirme l’avoir testée avec succès contre un sous-marin factice lors des exercices militaires « Grand Prophète » le 3 avril 2006. L’Iran a testé la torpille dans ses eaux territoriales dans le détroit d’Hormuz en mai 2017.
La torpille a été produite et développée par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI). Selon des analystes militaires, Hoot ressemble toutefois à la torpille russe VA-111 Shkval, utilisant comme elle la technologie de la supercavitation.
Vu le litige lié aux frontières maritimes entre le Liban et Israël et les sérieuses mises en garde du secrétaire général du Hezbollah libanais contre « la moindre bêtise du régime sioniste » à ce sujet, il est fort probable que des armements particuliers propres à la guerre navale dont notamment la torpille Hoot réapparaît en Méditerranée orientale.
Le Hezbollah est déterminé à étendre tout prochain conflit à la mer, selon un article de Jerusalem Post dont l’auteur ne cache pas ses inquiétudes quant aux nouveaux missiles du Hezbollah, notamment les missiles optimisés.
« Au fil des ans, le Hezbollah a stocké plus de 100 000 missiles et roquettes. Cependant, le véritable danger de ces armes est que certaines ont été améliorées ou utilisent de nouvelles technologies qui leur permettent d’être des munitions à guidage de précision, ou des munitions de manœuvre, des drones et des missiles de croisière. »
Et d’ajouter : « Une vidéo récente publiée en ligne semble montrer un aperçu d’un missile de croisière antinavire Abou Mahdi ». Selon le compte Twitter qui a trouvé cette image, « la nouvelle vidéo du Hezbollah montre un aperçu de ce qui est probablement un lanceur de missiles de croisière antinavire Abou Mahdi. Cela signifie que l’Iran a armé le Hezbollah avec sa plus longue portée (apparemment 1 000 km). »
« Cette portée signifierait que le missile pourrait atteindre profondément la Méditerranée orientale, ce qui menacerait une installation de soutien naval de l’OTAN dans la baie de Souda en Crète. Cela signifie qu’il s’agit d’une arme stratégique qui pourrait prendre pour cible une zone plus large qu’Israël en cas de conflit », conclut l’article de Jerusalem Post.
