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Zoom Afrique du 23 juillet 2022

Mali: l'expulsion de la Minusma fait mal

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Actualité en Afrique :

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Analyse de la rédaction :

Mali: l'expulsion de la Minusma fait mal

Cette expulsion du porte-parole de la Minusma par l'Etat malien, un porte-parole transformé en outil de déstabilisation dans le pays aura été la goutte qui a fait déborder le vase.

L'axe France/US/OTAN profondément dépité par l'échec de sa tentative de putsch qui sournoisement avait impliqué cette fois les ivoiriens et ce, dans le strict objectif de faire capoter ce grand mouvement interafricain que le Mali préside et qui a fini par pousser l'occident à renoncer à son embargo a retiré ses troupes d'occupation, a tenté de se venger en frappant la ville de Kati. 

Ce vendredi 22 juillet, des tirs nourris et des explosions ont été entendus dans la ville garnison de Kati, près de Bamako. Au moins deux appareils ont été aperçus dans le ciel de la localité.

Tout a commencé par au moins deux explosions ce vendredi 22 juillet au matin, peu après 5h TU. C'est une partie du camp de Kati, fief de la junte militaire situé à 15 km de Bamako, qui a d’abord été visée. Selon deux témoins interrogés par RFI, une seconde explosion a été rapidement entendue. Et très vite, des tirs nourris ont suivi.

« La première explosion a eu lieu à 5h17 et 10 minutes après il y a eu la deuxième explosion puis des coups de feu », raconte un habitant. « L'objectif est clair : c'est dirigé contre les responsables de la junte », a déclaré à RFI un autre habitant de Kati. Des témoins ont vu des hélicoptères dans le ciel de la ville.

Cette ville garnison est la principale base militaire du pays. C’est là qu’habitent le président de la transition, le colonel Assimi Goïta et son ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara. C’est la première fois que cette base militaire est prise pour cible. La technique d’une explosion de véhicules suivie d’une attaque armée est bien connue, c'est un mode opératoire classique de la technique Daech. Une méthode qualifiée dans le jargon militaire d’« attaque complexe ».

Rappelons que l'axe occidental avait mis tout son art dans cette attaque qui, à regarder de plus près a lamentablement échoué.

À la manière de Daech moyen-orientale ; deux véhicules piégés qui se font exploser puis des coups de feu.

Mais la surprise des agents takfiristes des services secrets occidentaux aura été grande de se voir attendus au tournant...

En effet les Famas ont repoussé l'attaque, ce qui prouve que le renseignement militaire malien fonctionne aussi à plein régime et qu'il fait très bien son boulot, et l'affaire de l'arrestation de mercenaires ivoiriens en est un exemple.

Voici comment RFI décrit cette déculottée : « Les Forces armées maliennes ont annoncé avoir « repoussé une attaque terroriste contre la caserne de Kati ». Dans un communiqué, l'armée accuse les membres de la Katiba Macina, affilié à al-Qaïda, d'être à l'origine des actions « kamikazes ». Et toujours selon les Famas, l'assaut a été mené avec « 2 véhicules piégés ». Le dernier bilan provisoire fait état d'un mort et de six blessés, dont un civil, du côté des Famas. Sept assaillants ont été neutralisés et huit ont été interpellés. »

Mais Les Famas devront-ils en rester là ? Puisque Kati est la principale base militaire du pays et que c’est là qu’habitent le président de la transition, le colonel Assimi Goïta et le colonel Sadio Camara et que c’est la première fois que cette base militaire est prise pour cible et que c'est là une menace directe et une réponse préventive très ferme... 

Cameroun: la présence russe fait peur

Après le Mali, la Guinée, le Sénégal, l’Éthiopie et tout un tas d’autres pays africains, c’est désormais le Cameroun qui montre clairement depuis un certain temps sa tendance de se tourner vers l’axe de l’Est, en l’occurrence la Russie, et ceci ne plait clairement pas à l’axe occidental.

En effet un accord a été signé le 12 avril 2021 entre la République du Cameroun et la Fédération de Russie. L’article 2 dudit accord dispose que la coopération interviendra dans les domaines précis : « l’échange d’opinion et d’information en matière de politique de défense et de sécurité internationale ; le développement des relations dans le domaine de la formation conjointe et l’entraînement des troupes (des forces), de génie, d’enseignement militaire de médecine militaire ».

Ce n’est pas la première fois que l’État du Cameroun signe un accord militaire avec la Russie. En 2015 Moscou et Yaoundé avaient signé un accord militaire de même nature. Cet accord devrait d’ailleurs être renouvelé en 2020, mais la crise sanitaire du coronavirus avait repoussé l’échéance en 2022.

Dans la foulée de ce rapprochement, et alors que Macron se rendra dans quelques jours et pour la première fois au Cameroun, des informations font état de l’intention de la présidentielle camerounaise de faire venir l’entreprise russe Wagner au Cameroun pour combattre en zone anglophone.

Mais la principale question est de savoir ce que c’est cette « crise anglophone » dont en parle autant les médias mainstream et dont l’axe US-OTAN s’en sert comme un levier de pression et d’accusation contre l’état et l’armée camerounaise.

Tout d’abord, ceux qui visent la déstabilisation dans les zones anglophones sont une minorité. Au Cameroun, un Camerounais est un Camerounais, anglophone, germanophone, francophone, chrétien, musulman, peu importe. Ces divisions et ces amalgames sont seulement faits par les Occidentaux, aussi bien envers leur propre peuple qu’à travers le monde. De plus, et notamment à travers l’opération surnommé « Bamenda Clean », l’armée nationale et les autorités de Yaoundé ont pris les choses en main pour nettoyer les zones anglophones de la présence néfaste de terroristes séparatistes, et contrairement à ce que les médias mainstream montrent constamment, cette opération, fonctionne et la population camerounaise anglophone s’est aussi ralliée à l’armée pour les aider à débusquer les fauteurs de trouble.

La sécurité n’est pas une chose qu’on peut acheter ou importer, elle est liée à un gouvernement, un peuple et à leurs décisions. Que la société Wagner soit là ou non, ce sont les forces camerounaises, soutenues par la population qui assureront la sécurité.

Négociations tchadiennes au Qatar: un nouveau projet d'accord de paix remis aux deux parties

Au Tchad, les négociations entre les autorités de transition et certains groupes rebelles s’accélèrent à Doha au Qatar, quatre mois après l’ouverture des négociations. Il y a une semaine, certains groupes rebelles annonçaient qu’ils suspendaient leur participation aux négociations, affirmant que les autorités tchadiennes instaurent un « mauvais climat de travail ». Vendredi 22 juillet, ils sont revenus sur leur décision.

Luc Michel, géopoliticien revient sur ces négociations et nous donne plus d’informations.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV