TV
Infos   /   Europe   /   E-PRESS   /   L’INFO EN CONTINU

E-Press du 17 Juillet 2022

Des véhicules de lutte contre les incendies pulvérisent de l'eau lors d'une cérémonie pour l'arrivée des quatre premiers avions de chasse F-35 à la base aérienne de Volkel à Uden, le 30 juin 2022. ©AFP

Télécharger 📥

Au sommaire :

1-Biden a sur les mains « le sang » des victimes du pouvoir saoudien

Le président américain Joe Biden, qui a rencontré Mohammed ben Salmane en Arabie saoudite, a « le sang » de la prochaine victime du prince héritier sur les mains, a tweeté la fiancée de Jamal Khashoggi, journaliste assassinée en 2018.

Imaginant ce que son compagnon aurait tweeté, la fiancée de Jamal Khashoggi, Hatice Cengiz, a écrit sur le réseau social le 15 juillet en s’adressant à Joe Biden : « Est-ce là votre façon de faire rendre des comptes aux responsables de mon meurtre ? Le sang de la prochaine victime de MBS [surnom du prince héritier Mohammed ben Salmane] est sur vos mains. »

Jamal Khashoggi, chroniqueur du Washington Post critique du pouvoir saoudien, avait été tué et démembré le 2 octobre 2018 dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul alors qu’il venait chercher des papiers nécessaires à son mariage avec sa fiancée turque. Après son assassinat, Joe Biden avait promis de réduire la monarchie du Golfe au rang de « paria » et déclassifié un rapport concluant que le prince héritier avait « validé » ce meurtre.

Le président étasunien est pourtant arrivé le 15 juillet au palais royal de Jeddah, où il a salué Mohammed ben Salmane d’un « check » du poing, forme de salutations répandue depuis le Covid-19.

« Le premier “check” entre le président Biden et Mohammed ben Salmane était pire qu’une poignée de main - cela était honteux », a déclaré Fred Ryan, directeur de la publication du Washington Post. Ce geste cordial « reflète un niveau d’intimité et d’aise qui offre à MBS la rédemption injustifiée qu’il cherchait », a-t-il ajouté dans un communiqué.

Pour les médias américains comme pour la classe politique, ce voyage de Joe Biden avait avant tout pour but d’obtenir de la monarchie pétrolière qu’elle augmente sa production afin de faire baisser les cours mondiaux du pétrole. La hausse des prix du baril, résultat entre autres de la politique de sanctions de Washington contre Moscou, entraîne une inflation généralisée, source de fort mécontentement à quelques mois des élections de mi-mandat aux États-Unis.

Source : RT

2-Hongrie : l’Union européenne a tiré une balle dans sa poitrine

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a affirmé que les sanctions de l’Union européenne contre la Russie « n’ont pas atteint leurs objectifs, au contraire, elles ont eu des effets secondaires ».

Viktor Orban a confirmé vendredi que « l’Union européenne a tiré une balle dans la poitrine en imposant des sanctions à la Russie en raison de la guerre en Ukraine », appelant « les dirigeants européens à modifier leur politique à cet égard ».

« Au début, je pensais que nous ne faisions que tirer dans nos pieds, mais l’économie européenne s’est retrouvée asphyxiée par les sanctions anti-russes », a-t-il déclaré à la radio nationale.

« Il y a des pays impliqués dans la politique de sanctions, mais Bruxelles doit admettre que c’était un faux pas, et que les sanctions n’ont pas atteint leurs objectifs, au contraire elles ont eu des effets secondaires. »

Orban s’est fermement opposé à l’embargo sur le pétrole russe, qui a été imposé par l’Union européenne début juin, dans le cadre du sixième paquet de sanctions contre la Russie, tandis que l’Union a accordé une concession à Orban en excluant le pétrole qui arrive par une ligne à partir de laquelle la Hongrie est approvisionnée.

Le Premier ministre hongrois a estimé que « Bruxelles pensait que la politique de sanctions nuirait aux Russes, mais elle nous a causé beaucoup de mal ».

La Hongrie, membre de l’Union européenne, qui importe 65 % de son pétrole et 80 % de son gaz, a déclaré mercredi « l’état d’urgence » pour faire face à la crise énergétique.

Les mesures prévoient notamment que les particuliers qui consomment plus de gaz et d’électricité que la moyenne doivent payer le prix de la quantité excédentaire au prix du marché et non au prix homologué dans le pays.

« Nous sommes obligés de faire payer plus cher les gens, sinon le système n’est plus viable », a poursuivi Orban dans son interview à la radio nationale.

Gergeli Julias, du bureau du Premier ministre hongrois, a déclaré récemment qu’« il n’y a pas d’alternative dans un avenir prévisible au gaz russe », ajoutant : « Non seulement l’économie hongroise, mais aussi l’économie allemande seront détruites et sombreront dans une profonde récession sans le gaz de la Russie. »

Julius a décrit les demandes adressées à la Hongrie pour qu’elle cesse d’importer des carburants de Russie comme une sorte de « prédication morale, et inutile », expliquant qu’« il faudra plusieurs mois, jusqu’à un an et des centaines de milliards de forints pour modifier les raffineries du ministère du Travail pour transformer le pétrole non russe ».

Selon les données de la Central Dispatch Administration of the Fuel Energy Complex (CDU TEK), les exportations de pétrole via le pipeline vers la Hongrie ont augmenté de 41 %, atteignant 20 700 tonnes par jour, du 1er juillet au 14 juillet.

Les livraisons vers la Chine ont augmenté de 7,4 % à 113 600 tonnes par jour, vers la Slovaquie de 3,8 % à 8 100 tonnes et vers la République tchèque de 2 % à 9 800 tonnes.

Pendant ce temps, les cargaisons de la Russie vers l’Allemagne depuis début juillet ont chuté de 19 % soit 31 900 tonnes par jour, et vers la Pologne – de 5,8 % soit 30 800 tonnes par jour.

De son côté, la Russie a fortement réduit ses livraisons de gaz, alors que le géant russe Gazprom a confirmé mercredi qu’il n’était pas en mesure de garantir le bon fonctionnement du gazoduc Nord Stream, qui alimente en gaz l’Europe, actuellement suspendu pour des raisons de maintenance, selon les dires du président russe Poutine.

Source : Al Manar

3-Sous peu en Italie, les nouvelles bombes nucléaires 

La production de la bombe nucléaire B61-12 commence, annoncent depuis les États-Unis les Sandia National Laboratories.

La B61-12, qui remplace la précédente B61 déployée par les USA à Aviano (Région Frioul-Vénétie-Julie) et Ghedi (Brescia) et dans d’autres bases européennes, est une arme d’un type nouveau. Elle a une tête nucléaire avec quatre options de puissance, sélectionnables en fonction de l’objectif à détruire. Elle n’est pas larguée à la verticale, mais à distance de l’objectif sur lequel elle se dirige guidée par un système satellite. Elle peut pénétrer dans le sous-sol, explosant en profondeur pour détruire les bunkers des centres de commandement dans une première frappe (first strike) nucléaire.

Les B61-12, classées comme « armes nucléaires non stratégiques », seront déployées en Europe -Italie, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Grande-Bretagne et probablement d’autres pays- à distance telle qu’elles peuvent toucher la Russie. Elles ont ainsi des capacités offensives analogues à celles des armes stratégiques.

Un autre système d’arme nucléaire, que les États-Unis se préparent à installer en Europe contre la Russie, est constitué de missiles à portée intermédiaire avec base à terre. Ils peuvent être lancés aussi des installations « bouclier antimissile », déployées par les USA dans les bases de Deveselu en Roumanie et de Redzikowo en Pologne, et depuis cinq navires de guerre qui croisent en Méditerranée, mer Noire et Mer Baltique au bord de la Russie.

Le fabricant Lockheed Martin confirme les capacités offensives de ces installations. Illustrant les caractéristiques du système de lancement vertical Mk 41, utilisé à la fois dans les installations terrestres et navales, il précise que le système est en mesure de lancer « des missiles pour toutes les missions, que ce soit pour la défense ou pour l’attaque à longue portée, y compris des missiles de croisière Tomahawk ». Ceux-ci peuvent être armés de têtes nucléaires.

L’Europe se trouve ainsi transformée par les USA en première ligne de confrontation nucléaire avec la Russie, plus dangereuse encore que celle de la guerre froide.

Source : Réseau international

4-Nouvelle arme antisatellite russe ? 

L’information n’a pas été livrée par une agence de presse étatique russe, mais par la revue en ligne spécialisée « The Space Review », qui a épluché des documents officiels publiés en Russie, comme des appels d’offres et des avis d’attribution de marché, pour les besoins d’une longue enquête qui a permis d’arriver à la conclusion que Moscou est sur le point de se doter d’une nouvelle arme antisatellite reposant sur des impulsions laser et la télédétection par laser [LIDAR – Light detection and ranging].

Aveugler des satellites d’observation au moyen d’un laser n’est pas une pratique nouvelle… En revanche, les rendre inopérables définitivement par un tel procédé serait inédit. Et c’est justement ce que l’arme que la Russie est en train de construire serait capable de faire.

Selon The Space Review, et bien que des traces de travaux préliminaires menés plusieurs années plus tôt ont pu être retrouvées, ce programme, appelé « Kalina », a été lancé en 2011, avec un premier contrat attribué par le ministère russe de la Défense à la Société scientifique et de production de Systèmes d’instrumentation de précision [NPK SPP].

Établie à Moscou, cette dernière a été désignée pour être le maître d’œuvre pour la mise au point d’un « localisateur optique laser » [autrement dit le Lidar] devant être installé sur un site relevant du centre spatial de Krona, lequel abrite, près de Zelenchukskaya [sud-ouest de la Russie], le radiotélescope Ratan-600.

Ce dispositif conçu pour la « guerre électro-optique », selon les documents officiels russes, repose sur un radar [désigné 40Zh6] « principalement destiné à [lui] fournir des données de trajectoire précises pour pointer ses télescopes sur des cibles d’intérêt », un LIDAR pour photographier le satellite cible et mesurer avec une extrême précision l’altitude à laquelle il évolue, des télescopes, un système d’optique adaptative et un puissant système laser à semi-conducteurs censé envoyer des impulsions laser si lumineuses qu’elles sont de nature à endommager durablement des capteurs optiques. Ce dernier aurait été conçu par l’Université des technologies de l’information, de la mécanique et de l’optique [ITMO] de Saint-Pétersbourg.

Ayant subi plusieurs retards depuis son lancement, ce programme est désormais à un stade avancé d’après de récentes images obtenues via Google Earth, la construction des principales infrastructures sur lequel il repose étant sur le point d’être achevées. « Le bâtiment du télescope et le tunnel le reliant au bâtiment du lidar sont en place, mais il est impossible de dire combien de matériel à l’intérieur a été installé », relève The Space Review.

Évidemment, nul ne sait si « Kalina » va fonctionner… Mais si tel est le cas, alors la Russie aura le moyen de soustraire certaines de ses activités militaires à la curiosité de ses « compétiteurs », à commencer par les États-Unis, qui exploitent notamment les satellites de type KH11 pour des missions de « reconnaissance optique ». Et cela à l’heure où la Moscou a quitté, comme Washington, le traité « Ciel ouvert », qui autorise des vols d’observation au-dessus du territoire des États partis. Mais on n’en est pas encore là…

D’autant plus que, durant la guerre Froide, au Kazakhstan, l’Union soviétique avait construit Terra-3, un centre dédié au développement de systèmes laser destinés à aveugler les capteurs optiques des satellites-espions. Après la chute du Mur de Berlin, une délégation américaine autorisée à visiter ce site avait constaté que les Soviétiques étaient encore loin de disposer d’une telle capacité opérationnellement viable, contrairement à ce qu’avait pu affirmer le Pentagone quelques années plus tôt.

Source : Opex360

5-Des F-16 en route vers l’Ukraine 

En ce début de la formation des pilotes ukrainiens au fonctionnement des chasseurs F-16 et F-15 aux États-Unis, on apprend que la formation des pilotes prendrait environ trois mois. Par la suite, les avions de combat américains seront transférés à l’armée de l’air ukrainienne.

Compte tenu du nombre de pilotes militaires ukrainiens formés aux États-Unis, tout un escadron d’avions de combat F-16 pourrait également être transféré à l’armée de l’air ukrainienne.

Les États-Unis ont officiellement décidé d’allouer 100 millions de dollars à la formation des pilotes ukrainiens. On s’attend à ce que la formation des pilotes ukrainiens soit terminée début novembre. De plus, presque immédiatement, des avions de combat seront également remis à l’armée ukrainienne, et il est plus que probable qu’il s’agisse d’un lot de chasseurs de l’un des pays de l’OTAN, qui en échange recevront des avions de chasse américains plus performants.

En somme, ce transfert d’équipements indique que l’OTAN veut prolonger le conflit sur le territoire ukrainien de plusieurs mois, voire de plusieurs années.

Source : Avia-pro

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV