Après le chef d’état-major de l’armée US, le secrétaire à la Défense des États-Unis est le deuxième haut responsable du Pentagone à vouloir persuader, ces 24 dernières heures, la Corée du Sud à dépenser encore plus pour financer les frais du déploiement des forces américaines dans son pays.
Esper a appelé les responsables sud-coréens à respecter le pacte de partage direct de renseignements militaires avec le Japon (General Security of Military Information Agreement, GSOMIA).
La Corée du Sud insiste pour autant sur le retrait de l’accord de coopération entre les services de renseignements militaires avec le Japon.
Aux termes de ce pacte, Séoul et Tokyo sont chargés de s’échanger les renseignements obtenus sur les activités militaires de la Corée du Nord et les essais de missiles nucléaires.
À l’issue d’une réunion à haut niveau avec le ministre sud-coréen de la Défense, Jeong Kyeong-doo, le patron du Pentagone a déclaré :
« Les deux pays doivent faire preuve de souplesse dans leurs manœuvres militaires communes pour soutenir les mesures diplomatiques visant à mettre fin au programme nucléaire nord-coréen. »
Il n'a cependant pas mentionné la diminution du niveau des exercices militaires conjoints Corée du Sud/Etats-Unis ; ce que Pyongyang a vivement critiqué.
Jeudi, la Corée du Nord a rejeté la proposition américaine de l’organisation d’un nouveau round des négociations bilatérales avant le délai d'un an fixé par Pyongyang.
En même temps, les États-Unis et la Corée du Sud s’efforcent de parvenir, dans les semaines à venir, à un accord incluant le financement des troupes américaines dans la péninsule coréenne l’an prochain. A l’heure actuelle, 28,500 soldats américains sont cantonnés en Corée du Sud pour faire face aux menaces éventuelles venant de la Corée du Nord.
Jeudi, le chef d'état-major de l'armée américaine, le général Mark Milley, s’est entretenu avec son homologue sud-coréen, Park Han Ki, de la coopération militaire et des menaces venant de la Corée du Nord. Les deux parties ont également discuté de la suspension de l'accord de coopération entre les services de renseignements militaires de la Corée du Sud et du Japon ainsi que du financement des troupes américaines basées dans la péninsule coréenne.
Un législateur sud-coréen a annoncé la semaine dernière que les autorités américaines demandaient à leurs homologues sud-coréens de payer 5 milliards de dollars par an pour financer la présence militaire de l’armée US dans la péninsule coréenne, soit plus de cinq fois le montant que Séoul a accepté de payer dans le cadre d'un contrat d'un an.
Les résultats d’un sondage publié la semaine dernière par l’institut coréen pour l’unification nationale (ICUN) révèlent que 96% des Sud-Coréens s'opposet à l’octroi d’un budget supplémentaire à la présence militaire américaine dans le pays.
En réponse à la demande des États-Unis d’augmenter le budget attribué à la présence de l’armée américaine en Corée du Sud, la Corée du Nord a indiqué que cela témoignait du pillage à l’américaine et de la croissance de l’hégémonie militaire des Etats-Unis dans la région.
D'autre part, le ministère des Affaires étrangères de la Corée du Sud a annoncé que la prochaine série de pourparlers avec les États-Unis sur le financement des frais de défense se tiendra à Séoul les 18 et 19 novembre.