Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. L’Afrique de l’Est et Pékin bloquent l’expansion des USA dans la région ?
Depuis l’offensive annoncée par Washington en Afrique de l’Est, particulièrement en Somalie, les pays de l’Afrique de l’Est et la Chine s’activent pour faire barrage aux États-Unis.
La Chine rompt avec sa sacro-sainte politique de non-ingérence en parrainant une conférence pour la paix dans la Corne de l’Afrique, prévue du 20 au 22 juin à Addis Abeba. Un tournant majeur, motivé par les intérêts de Pékin dans cette région, où la Chine a installé sa première base militaire à l’étranger, à Djibouti.
Le géant asiatique, qui déverse chaque année des milliards de dollars sur le continent africain pour financer des projets d’infrastructures, tout en assurant que son influence se limite à la sphère économique, a confirmé le parrainage d’une conférence pour la paix dans la Corne de l’Afrique.
La conférence, qui vise à réduire les tensions dans cette région en proie à des crises politiques, sécuritaires et humanitaires complexes et interdépendantes, sera organisée dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba. Elle devrait enregistrer la participation de l’ensemble des pays de la région.
L’agence de presse soudanaise officielle Suna a annoncé, de son côté, que l'ambassadeur de Chine à Khartoum a invité le Soudan à y participer lors d’une rencontre avec le sous-secrétaire par intérim du ministère des Affaires étrangères, Nadir Yousif Al-Tayeb. Suna a également indiqué que d’autres États de la région ont été invités à prendre part à cette conférence, ainsi que le commissaire de l'Union africaine (UA) et le secrétaire exécutif de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), un bloc régional regroupant sept pays d’Afrique de l’Est (Djibouti, Éthiopie, Kenya, Somalie, Soudan, Soudan du Sud et Ouganda).
Une première dans l’histoire de la diplomatie chinoise
La conférence pour la paix dans la Corne de l’Afrique, qui se tiendra au siège de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, un bâtiment conçu, financé et construit par la Chine, constitue une première dans l’histoire de la diplomatie chinoise. Pékin avait jusque-là fustigé l’ingérence des Etats-Unis dans les affaires intérieures des pays de la Corne de l'Afrique, qui, selon elle, « sont capables de résoudre leurs problèmes sans ingérence extérieure ».
Certains experts pensent que ce changement de stratégie est essentiellement motivé par l’influence économique croissante de la Chine dans la région.
La Chine dispose d’importants intérêts économiques dans la Corne de l’Afrique. Cette région est en effet une destination majeure des prêts décaissés par Pékin dans le cadre de son initiative « les nouvelles routes de la Soie » pour financer des ports, des chemins de fer, des barrages et des autoroutes, notamment au Kenya, en Ethiopie et au Soudan.
La Chine a ainsi financé à hauteur de 4,5 milliards de dollars une liaison ferroviaire entre l'Éthiopie et Djibouti, pays où elle a établi sa première base militaire à l'étranger.
Des entreprises chinoises de BTP sont également impliquées dans la construction du barrage de la Grande Renaissance, sur le cours du Nil bleu, en Ethiopie, un projet qui suscite des tensions avec les pays situés en aval (Soudan et Egypte) craignant une diminution des débits d'eau et des apports de limon.
Les groupes chinois sont également en train de réaliser une percée en Erythrée, qui a rejoint l’initiative des nouvelles routes de la Soie en novembre dernier pour assurer le financement de ses nouveaux projets portuaires et ferroviaires.
Ces intérêts économiques sont cependant de plus en plus menacés par la multiplication de conflits et des crises dans la région, parmi lesquelles les troubles politiques consécutifs au coup d’État d’octobre dernier au Soudan, le conflit opposant le gouvernement fédéral éthiopien aux rebelles du TPLF dans la région du Tigré ou le regain d’activisme du groupe terroriste al-Shebab en Somalie et au Kenya. Des troubles qui portent justement la signature de Washington. Pour rappel, les troubles provoqués par les groupes rebelles en Éthiopie dans la région du Tigré, se sont vus signer un pacte d’alliance à Washington pour renverser le gouvernement éthiopien.
Essayer la voie asiatique après l’échec de la voie occidentale
La Chine avait évoqué pour la première fois la tenue d’une conférence pour la paix dans la Corne de l’Afrique en février dernier, dans le sillage de la nomination du diplomate Xue Bing au poste d’envoyé spécial pour la région. Cet ancien ambassadeur de Chine en Papouasie-Nouvelle-Guinée a mené, ces dernières semaines, un intense ballet diplomatique qui l’a conduit au Kenya, en Érythrée, en Éthiopie, en Ouganda, au Soudan du Sud, à Djibouti et en Somalie pour tenter de rapprocher des points de vue parfois diamétralement opposés.
Avec l’offensive des États-Unis en Afrique de l’Est, il est clair que les pays de cette région doivent prendre les dispositions nécessaires pour empêcher Washington de prendre les rênes de la zone.
Les départements d'État américains ont annoncé que l'ambassadeur Mike Hammer succédera à l'ambassadeur sortant David Satterfield en tant qu'envoyé spécial pour la Corne de l'Afrique.
L'ambassadeur Mike est le troisième envoyé américain à être nommé pour servir l'administration du président Joe Biden pour la Corne de l'Afrique, en remplacement de l'ambassadeur sortant David Satterfield qui a été nommé en janvier de cette année. Il a été nommé après que son prédécesseur Jeffrey Feltman ait quitté moins d'un an son poste suite aux nombreux échecs de la politique américaine dans la région.
"Je suis reconnaissant à l'ambassadeur Satterfield pour l'expérience et la détermination qu'il a apportées à ce rôle, et j'attends avec impatience l'énergie et la vision que l'ambassadeur Hammer prêtera désormais à nos efforts dans la Corne de l'Afrique", a déclaré un communiqué attribué à Antony Blinken, secrétaire d'État américain.
Blinken a ajouté que la nomination de l'ambassadeur Mike "souligne notre engagement constant envers les efforts diplomatiques dans la région, le plus urgent à l'appui d'un processus politique inclusif vers la paix, la sécurité commune et la prospérité pour tous en Éthiopie. Cette administration reste fermement concentrée sur une cessation des hostilités, un accès humanitaire sans entrave, des enquêtes transparentes sur les violations et les atteintes aux droits humains par tous les acteurs, et une résolution négociée du conflit. L’Éthiopie et l’Érythrée font donc partie des cibles urgentes de Washington. La conférence de paix, parrainée par la Chine, se déroulera donc en Éthiopie, ce qui n’est pas non plus anodin, vu la politique féroce qu’a adoptée Addis-Abeba contre Washington et ses alliés.
Mais pour les États-Unis, ce sera de nouveau un échec. Ce n’est pas pour rien que les précédents envoyés spéciaux américains pour la Corne de l’Afrique ont dû quitter leur poste prématurément.
2. RDC : Kigali en mauvaise posture
Alors que les Nations unies, l’Union africaine et trois présidents africains ont lancé une médiation entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, un nouvel attentat du M23, soutenu par le Rwanda, a tué dans les rangs de l’armée congolaise ce lundi.
Le voisin turbulent de la République démocratique du Congo (RDC) ne dit pas ce qu’il cherche à accomplir en soutenant le mouvement du 23-Mars (M23). Mais ce dernier a des intentions claires : le groupe rebelle a causé la mort de centaines de personnes depuis son retour en action dans l’est congolais, déjà meurtri par les attentats terroristes et les catastrophes naturelles, entre autres.
Le 25 mai dernier, des soldats rwandais, déployés en soutien du M23, avaient été capturés en RDC. Kinshasa continue d’accuser officiellement le Rwanda de soutenir le groupe terroriste. Kinshasa a d’ailleurs suspendu les vols de la RwandAir vers la RDC et demandé à l’ambassadeur de Kigali des explications. Une crise diplomatique de grande ampleur, qui a été l’un des sujets du double sommet de l’Union africaine (UA) le 27 mai dernier.
Le président en exercice de l’UA, Macky Sall, a chargé son homologue angolais João Lourenço d’effectuer une médiation entre la RDC et le Rwanda. Après une première prise de contact, Kinshasa a fait libérer les soldats rwandais détenus par les forces armées de la RDC (FARDC). Une rencontre est prévue entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi. Ce dernier s’est déplacé au Congo-Brazzaville dimanche afin de consulter son homologue Denis Sassou N’Guesso. Le chef d’Etat de la RDC a exprimé sa déception, mais également sa prédisposition à « ériger des ponts plutôt que des murs ».
Un nouvel attentat du M23 qui entravera les pourparlers
Seulement voilà, dans la matinée de ce lundi 6 juin, un bombardement imputé au M23, dans l’est de la RDC, a montré que les discussions étaient loin d’aboutir : l’attaque a fait deux morts et cinq blessés dans les rangs des FARDC. Selon un communiqué du porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu, le général Sylvain Ekenge, « l’usage de canons à longue portée témoigne du soutien dont le M23 bénéficie de la part de son allié naturel ». Une accusation directe envers le Rwanda, qui entravera sans doute un peu plus les efforts de paix.
Et le général d’ajouter que cette attaque a coïncidé curieusement avec le démarrage, le même lundi 6 juin, à Goma, de la réunion des responsables militaires de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est, venus au chef-lieu du Nord-Kivu pour réfléchir sur les voies et moyens de sécuriser la région, en d’autres termes éradiquer les groupes armés.
Selon l’armée, les FARDC ont répliqué à l’attaque du M23. Elles ont pilonné les positions ennemies pendant plusieurs heures. Par ailleurs, l’usage par les rebelles, des canons longue portée pourrait témoigner d’un soutien du Rwanda qui n’est pas représenté à la réunion des chefs militaires de la communauté de l’Afrique de l’Est.
Une réunion de chefs d'État-major de pays membres de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (CAE) s’est donc tenue ce lundi 6 juin à Goma, au Nord-Kivu. Elle a finalement duré plus que prévu, histoire d'éviter un couac avec Kigali.
Conformément aux recommandations de la CAE, les chefs d'état-major des pays membres, Burundi, Kenya, Ouganda, Tanzanie et le pays hôte de la réunion du jour, la RDC (membre depuis mars 2022 de la CAE), se sont rencontrés à Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, à l'exception du Rwanda. Selon un haut gradé congolais, l'objectif était de discuter de la mise en place d'une force régionale composée de contingents des pays membres de la CAE. Celle-ci opérerait « uniquement » dans l'est de la RDC, et aurait pour mission de « traquer et anéantir » les groupes armés et groupes rebelles étrangers qui ne veulent pas déposer leurs armes et se rendre.
Un communiqué conjoint qui se contente de parler des pays de la CAE, sans citer les présents ni les absents, a finalement été lu ce mardi à la mi-journée. Il annonce que les chefs d'état-major présents à Goma ont discuté « des modalités de mise en place d'une force régionale destinée à éradiquer "les forces négatives" qui écument l'est de la RDC ». C'était la principale recommandation du dernier sommet régional sur ce pays tenu à Nairobi le 21 avril dernier.
L’objectif de la prochaine réunion, qui devrait se dérouler à la mi-juin sera de valider les textes qui mettent en place cette force régionale par tous les pays membres de la CAE, avant de le soumettre à un sommet des chefs d'État pour adoption, précise notre source, ajoutant : « Il y a urgence. »
Les forces régionales se renforcent donc en Afrique, et lorsqu’il y a une alliance qui se met en place de la sorte, c’est la communauté internationale qui panique.
En Afrique de l’Ouest, le G5 Sahel a été créé histoire de s’unir pour vaincre le terrorisme, ou plutôt, réparer les erreurs de la Communauté occidentale avec son attaque contre la Libye de Mouammar Kadhafi. La panique s’est fait ressentir en Occident, surtout en France qui était le principal colon de l’Afrique de l’Ouest. C’est la raison pour laquelle, Paris a manœuvré pour prendre le contrôle de cette alliance pour ne pas la laisser se renforcer.
Dans le cas de la RDC et de ses alliés, la donne est évidemment différente, mais pas tant que ça. Ici, c’est plus les États-Unis que cette alliance gêne. Il est clair que le Rwanda est considéré comme le cheval de Troie de l’Occident et que les accusations de Kinshasa envers Kigali visent également, de manière implicite l’Occident qui soutient Kigali.
C’est également la raison pour laquelle, nous avons pu constater de nombreuses manifestations qui sont apparues en RDC demandant l’aide direct de la Russie.
Peut-on dire que la RDC est en voie d’emboîter le pas au Mali ?
3. Le Mali secoue la CEDEAO et l’UEMOA
Ces instances avec les pays qui ont comme monnaie le FCFA et donc par la même occasion, enchaîner de toute part à la France, ont sérieusement besoin d’être secoué, histoire qu’elles comprennent qu’elles sont avant tout des instances africaines et non françaises.
Par décret signé du président Assimi Goita, le gouvernement malien de transition a annoncé lundi la prolongation de la transition de deux ans à compter du mois de mars 2022. Si l’organisation sous-régionale s’était toujours prononcée en faveur d’une transition plus courte, elle n’a pas tardé à réagi suite à l’annonce de Bamako.
Dans un communiqué, la Cédéao n’a pas caché sa déception face à cette nouvelle “provocation” des autorités maliennes. “La Cédéao prend acte de la signature, le 6 juin 2022, par les autorités maliennes, d’un décret prolongeant de 24 mois, la période de transition dans le pays. Elle regrette que cette décision ait été prise à un moment où les négociations se déroulent encore, en vue de parvenir à un consensus”, peut-on lire dans le communiqué de l’organisation qui entend poursuivre les discussions avec Bamako.
Le Mali est déçu, car le peuple malien espérait la levée des sanctions économiques et financières imposées depuis le 9 janvier dernier par le bloc régional. Mais les chefs des Etats ouest-africains en ont décidé autrement, demandant à leur émissaire Goodluck Jonathan de poursuivre ses efforts de médiation.
« Il est vrai que nous nous serions attendus à ce que ces sanctions soient levées immédiatement », a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération Abdoulaye Diop. « Je crois que nous devons être un peu patients. Nous sommes dans une dynamique qui nous permettra d’arriver à ça dans quelques semaines. L’ensemble des participants sont dans cette dynamique et il faut aussi retenir que les quelques semaines qui nous séparent de cette décision doivent être mises à profit pour nous, les Maliens, nous gardons notre sérénité.
« Évitons de répondre aux provocations. Évitons vraiment de tomber dans les pièges qui sont tendus ici et là. Ce qui me semble être important, c’est que les conclusions finales de ce sommet prennent en charge les propositions du gouvernement du Mali et les mêmes propositions considèrent les aspirations des Maliens pour des réformes sécuritaires, politiques et institutionnelles dans une période de 24 mois de transition qui devrait prendre fin en mars 2024. »
Au lendemain de ce sommet, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération a déploré le lourd impact de ces sanctions sur les populations, mais également pour toute la région, dans un contexte de guerre en Ukraine qui impacte toutes les économies du monde.
« Une grande majorité des délégations de chefs d’État présents au sommet a aussi relevé l’impact négatif de ces sanctions sur la population, et surtout la nécessité de pouvoir les lever rapidement pour pouvoir renforcer le processus de transition au Mali, mais aussi renforcer le cadre économique régional qui souffre de cette situation pour, enfin, renforcer la paix et la stabilité dans notre région. »
La CEDEAO a reporté sa décision sur la période de transition proposée au Mali au 3 juillet prochain. Le bloc régional plaide pour une transition entre 16 à 18 mois, contre les 24 proposés par les autorités maliennes.
« Nous avons toujours indiqué qu’il était important de procéder à la réforme du système électoral et un projet de loi électorale est déjà déposé sur la table du Conseil national de transition. Ce projet de loi électorale intègre aussi la question de l’organe unique de gestion des élections. C’est un élément important.
L’autre élément, c’est l’écriture d’une nouvelle Constitution et le reste des paramètres, c’est l’organisation des différents scrutins au niveau local, régional, communal, mais aussi l’organisation d’élections législatives qui doivent être couronnées maintenant vers la fin du processus de transition par l’élection présidentielle. »
Sanctionnées par la CEDEAO, les autorités maliennes semblent bénéficier du soutien des populations, dont la résilience a été saluée par Abdoulaye Diop.
« Pour nous, le plus important, c’est le rassemblement des Maliens. Ce qui a été fait au cours de ces derniers mois, les difficultés au travers desquelles nous sommes passés, on n’a pas pu atteindre ce résultat si les Maliens ne s’étaient pas donné la main, s’ils n’avaient pas regardé dans la même direction. Et je suis sûr que, quels que soient les défis, à chaque fois que les Maliens ont décidé de s’unir, nous avons pu relever ces défis.
Surtout, à un moment où toute l’Afrique regarde vers le Mali, nous ne pouvons pas baisser les bras. Nous devons rester sereins. Nous savons où nous voulons arriver. Nous avons défini notre vision et nous allons tout mettre en œuvre pour pouvoir la réaliser dans la paix, dans la quiétude, dans l’entente entre les Maliens. L’objectif essentiel aujourd’hui, c’est de créer des conditions sécuritaires pour pouvoir organiser ces scrutins. »
Les chefs d’État qui utilisent le franc FCFA, donc dépendant en tout de la France, disent ne pas être convaincus par les présentations faites par la délégation du Mali, et donc reportent leur décision de levée d’embargo à plus tard. Les sanctions financières qui impactent gravement l’équilibre macro-économique du Mali et l’empêchent d’honorer ses obligations et engagements extérieurs.
Se penchant sur la situation du Mali que dit la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement ?
« Abordant la situation sécuritaire, économique et financière au Mali et au Burkina, la Conférence a pris bonne note des présentations faites par les deux délégations de ces pays frères. La Conférence partage les préoccupations et recommandations de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO ».
Comme quoi, quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît ! Mais ceux qui ont pris la décision inique de punir le Mali le 9 janvier dernier savent très bien ce que dit l’article 4 du Traité : «« Dans l’exercice des pouvoirs et dans l’accomplissement des missions qui leur sont conférées par le Traité de l’UMOA et par les présents Statuts, la Banque Centrale, ses organes, un membre quelconque de ses organes ou de son personnel ne peuvent solliciter, ni recevoir des directives ou des instructions des institutions ou organes communautaires, des Gouvernements des États membres de l’UEMOA, de tout autre organisme ou de toute autre personne. Les institutions et organes communautaires ainsi que les Gouvernements des Etats membres de l’UEMOA s’engagent à respecter ce principe… ».
Mais quand c’est ADO qui régente l’UEMOA, bonjour les manœuvres politiciennes contre le Mali, pour le compte de qui on sait.