Une opération terroriste ratée, visant une installation appartenant à l’Organisation iranienne de l’Énergie atomique à Karaj, a poussé les Iraniens à transférer les équipements de cette installation au site nucléaire de Natanz.
Bien que l’une des responsabilités les plus importantes de l’Agence internationale de l’Énergie atomique consiste à protéger les activités nucléaires civiles des pays, elle agit toutefois d’une manière très passive vis-à-vis des pays qui ne sont pas sur la même longueur d’onde que les États-Unis. Les comportements de l’Agence envers l’Iran et son programme nucléaire civil ont été toujours marqués par ce manque de professionnalisme, d’autant plus qu’il arrive parfois aux Américains et à leurs alliés européens de tenter d’imposer leurs exigences arrogantes à l’Iran par l’intermédiaire de l’AIEA.
Lire aussi: Comment le CGRI a pris de court Israël et le Mossad?
Le 23 juin 2021, le complexe de TESA à Karaj, où sont produits les soufflets et les rotors de centrifugeuse, a été touché par une opération terroriste, faute de systèmes de sécurité suffisants. Une partie de caméras de surveillance, installées par l’Agence internationale de l’Énergie atomique (AIEA) ont été détruites par l’attentat. Là, l’AIEA a opté pour une mesure ambivalente ; au lieu d’essayer d’identifier les auteurs de cette attaque terroriste, elle a commencé à faire pression sur l’Iran pour qu’il remplace tout de suite les caméras endommagées.
De son côté, l’Iran a posé trois conditions pour la réinstallation des caméras de l’Agence dans le complexe de TESA : l’ouverture d’une enquête, au niveau judiciaire et sécuritaire, sur le sabotage, la condamnation par l’AIEA de cet acte terroriste et l’examen technique des caméras, censées être installées dans le complexe, par les représentants des services de sécurité iraniens.
Lire aussi: Natanz/Fordo: les inspecteurs-espions mis à la porte!
Le 15 décembre 2021, l’Iran a finalement autorisé la réinstallation de nouvelles caméras de surveillance dans la structure de TESA, après avoir vu ses conditions accomplies par l’Agence. Cependant, les images enregistrées ne devaient pas être remises à l’Agence, en vertu d’une loi ratifiée par le Parlement iranien.
Ensuite, les Iraniens ont décidé de transférer les équipements sensibles du site de Karaj à un complexe hautement sécurisé tel que la structure de l’enrichissement de Natanz.
Le 12 avril, l’AIEA a accompli l’opération de l’installation de ses caméras de surveillance sur le site de Natanz mais elle n’est pas autorisée à avoir accès aux images enregistrées par ses caméras à moins que l’Iran décide de se remettre à l’application de l’accord nucléaire.
Lire aussi: L'AIEA saura-t-elle faire fuiter les donnés du site ultra sensible iranien TESA vers Israël?
Par cette décision, l’Iran envoie un message transparent aux parties occidentales sur sa ferme volonté de protéger ses acquis nucléaires stratégiques. En plus, les hauts facteurs de sécurité du site nucléaire de Natanz neutralisent déjà une grande partie des complots des ennemis de la nation iranienne qui ne lésinent sur rien pour nuire au programme nucléaire pacifique et civil de la République islamique d’Iran.