Est-ce la voix du Nasrallah qui retentit à Gaza ? Les menaces de Yahya Sinwar contre le régime d'occupation sioniste font étrangement écho au récent discours de Seyyed Hassan Nasrallah où ce dernier a étendu la règle d'engagement à trois niveaux interconnectés : Israël Vs Hezbollah, Israël Vs Gaza et Israël Vs Liban, renvoie point par point aux propos du Chef du Hamas, ce qui marque le début d'une phase pleine de surprises pour les sionistes.
Et ceci en plein milieu de l'atmosphère tendue à Qods et en Cisjordanie et à l'ombre des conspirations incessantes du régime sioniste pour judaïser la mosquée Al-Aqsa et de l'intensification des opérations martyres palestiniennes à travers les territoires occupés, ce qui valorise encore davantage les paroles enflammées et très singulières du chef du mouvement Hamas dans la bande de Gaza, prononcées à l'occasion de la Journée mondiale de Qods.
Sinwar a affirmé que la fin du Ramadan ne signifiait pas la fin de la bataille et que l'entité devrait s'attendre au pire. Or, ces avertissements des sionistes les ont pris bien au sérieux vu que le personnage tout comme Nasrallah ne ment jamais et tient sa promesse. Ces propos ont été aussi prononcés à l'occasion de la Journée internationale, une journée bien différente cette année puisque prenaient part les Palestiniens de Qods, de la Cisjordanie et des territoires de 48.
Le journaliste de Raï al-Youm commente ce discours :
"J'ai écouté attentivement ce discours, et je peux dire que je n'avais pas entendu de Palestinien parler comme lui depuis plus de 30 ans, surtout depuis la signature des perfides accords d'Oslo, qui ont détourné la cause palestinienne de sa voie légitime. Sinwar a parlé non seulement au nom du mouvement Hamas ou d'autres branches de la Résistance militaire palestinienne, mais aussi au nom de toutes les nations arabes et musulmanes."
Il a dénoncé les parties qui collaborent avec le régime d'occupation ; des gens comme Mansour Abbas, le chef de la liste unifiée des Arabes à la Knesset (Parlement israélien) qui assure le parapluie de sécurité du cabinet de Naftali Bennett et reconnaît le régime sioniste. Ses foudres sont aussi allés aux conciliateurs du monde arabe qui ont embrassé le régime d'occupation et ont une coordination militaire et sécuritaire conjointe avec lui, considérant le peuple palestinien comme étant leur ennemi et Israël comme leur ami.
Au fait le discours de Yahya al-Sinwar a été une déclaration de guerre contre les occupants qui cherche à démanteler temporellement et spatialement Al-Aqsa. Le discours s'inscrivait dans la continuité du discours historique du secrétaire général du Hezbollah, où Nasrallah a souligné que la destruction de Qods et de la mosquée Al-Aqsa signifierait la destruction du régime sioniste.
La loyauté aura donc été l'un des titres les plus importants du discours qui a appelé le peuple palestinien et ses groupes dans tous les territoires occupés et en dehors de la Palestine à se préparer à une bataille majeure avec l'ennemi sioniste était aussi une confirmation de la fin d'une phase et du début d'une nouvelle phase ; une étape qui s'accompagne de changements fondamentaux dans les règles d'engagement et franchit toutes les lignes rouges.
Quelles sont ces lignes rouges?
Sinwar a dit que la bataille ira au-delà du mois du Ramadan ce qui veut dire que Gaza opère et agit en position de force. Puis le discours a fermé les portes à toute médiation ce qui en dit long sur l'état d'esprit régnant sur Gaza. Et oui c'est comme à la veille de l'Épée de Qods; opération marquée par le tir de 4200 missiles contre Israël mais aussi émaillée par les avertissements tonitruants de Sinwar de Zeif commandant en chef de Qassam. Suivant cette logique une Epée de Qods n'est donc pas à écarter.
Au fait les prochains jours seront fatidiques pour Israël qui déplore 16 morts; tous des officiers au sein de son armée depuis le 23 mars. Une chose est sûre : Gaza s'est libanisée avec un Sinwar qui appartient à une génération qui sait tenir la parole.