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Zoom Afrique du 28 avril 2022

Un drone français espionne les soldats maliens à Gossi.

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Actualité en Afrique :

-Covid-19 : le Ghana poursuit sa campagne communautaire de vaccination

-Le Sénégal réduit les taxes des commerçants sur les importations

-Centrafrique : le bitcoin adopté comme monnaie légale

-RDC-Chine : Pékin à la rescousse de Christophe Mboso

Analyses de la rédaction :

1.Mali : premier drone français abattu 

Cette tonitruante métamorphose que vit le Sahel dont les États-nations, incités par le grand Mali commencent à adopter face aux hordes d’occupation occidentale une posture non plus défense, mais bel et bien offensif est entrée dans une nouvelle phase depuis 26 avril date à laquelle l’armée malienne a dénoncé à voix haute l’agression militaire française illustrée à travers ce cynique fosse commune de Gossi dont la découverte semble avoir provoqué les pires paniques à la tête de l’État française. Au fait le crime de Gossi dont Barkhane a tôt fait d’en accuser les Russes, en cherchant à prendre le devant pour ne pas en être accusé, commence à devenir un piège dans lequel s’empêtre Barkhane. Les Famas viennent de dénoncer l’occupation française pour e subversion et acte d’espionnage en mettant en avant des cas parfaitement précis. Ainsi et dans le cas de la sordide affaire de Gossi, la France a violé l’interdiction de la fermeture du ciel malien aux forces françaises en envoyant un de ses drones espionner le site. Mais les violations n’en sont pas restées là. L’État malien a constaté, depuis le début de l’année plus de 50 cas délibérés de violation de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises, sous différentes formes dont :

Les refus d’obtempérer suite aux instructions des services de contrôle aérien

Les falsifications de documents de vol ;

Les atterrissages d’hélicoptères dans des localités hors aérodromes, sans autorisation préalable ;

Les vols d’avions de renseignement et de drones évoluant à haute altitude pour se livrer à des activités considérées comme de l’espionnage, de l’intimidation voire de la subversion.

N’est-ce pas assez pour que les accords militaires imposés pendant huit ans d’occupation du territoire malien par la France soient remis en cause définitivement ? Il semblerait que l’État malien se dirige intelligemment et étape par étape vers cet objectif et que sa maîtrise son savoir-faire mine le terrain sous le pied de la France qui complètement paniquée, se comporte avec hâte et colère et va de faux pas en faux pas. Car que pourrait-il être le prochain épisode de la confrontation ? L’escalade. Une escalade qui discréditera définitivement Barkhane et sa prétention d’être là pour sauvegarder les Maliens aider et assister les Famas. Au fait depuis que le Mali a dépossédé la France via son processus de réconciliation nationale de sa carte maîtrise à savoir « le terrorisme » cette fin était bien prévisible et l’apparition de la Russie dans le paysage n’a été qu’un élément annexe dans ce superbe scénario que le Mali a planifié pour pousser la France à la faute.

Le communiqué du gouvernement dit :

« Face à cette énième provocation des forces françaises, qui ont été sommées de quitter le territoire malien sans délai, depuis le 18 février 2022, le Gouvernement de la République du Mali tout en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, condamne fermement cette attitude des autorités françaises et les invite de nouveau à respecter la souveraineté du Mali. »

Que comprendre de cette dernière phrase ? Un avertissement, une mise en garde et surtout une volonté imminente de rompre tous les accords dits de sécurité que l’occupation est parvenue de force à imposer au Mali et qui n’a fait qu’en bafouer la souveraineté, en épuiser la force et éterniser la violence. Le Mali s’apprête à revenir sur ces accords à déclarer le contingent français qui est trop lent à se retirer, « ennemi à battre » ? Rien n’est- plus sûr. Vu la liste des violations dressées, tout peut commencer par le ciel... en attendant un premier drone français ou un premier mirage 2000 abattu…

2. RCA enterre le FCFA

C’est fou ce mouvement de décolonisation nouvelle qui traverse tout Afrique : Au Sahel le Mali déclare la guerre à l’occupation française et se réarme de moyens d’abattre les drones et les avions et au train où vont les événements est déterminé à aller jusqu’au bout pour défendre le ciel malien et en RCA, premier État à s’insurger contre l’occupation française en Afrique, on en est à franchir le pas dans le sens d’une liquidation de cette monnaie de singe qu’est le FCFA ! Rien qu’à lire des affirmations comme celles-ci dans la presse occidentale, on comprend l’importance de cette démarche que le Président Touadéra vient de commencer : 

« Un pays de plus adopte Bitcoin ! – Le 7 septembre 2021, le Salvador et son président Nayib Bukele ont lancé un mouvement qui est appelé à prendre de l’ampleur : reconnaître Bitcoin (BTC) comme monnaie à cours légal. Désormais, c’est la République centrafricaine qui se lance dans cette révolution économique et monétaire ».

Et bien le parallélisme trahit la crainte : au Aslvador c’est le dollar qui est remis en cause en RCA, c’est le FCFA. Mais qu’est-ce qui se passe au juste ?

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra a promulgué ce mercredi 27 avril 2022, la loi donnant cours légal à la cryptomonnaie, Le Bitcoin.

« Le premier pays d’Afrique à adopter le bitcoin comme monnaie de référence ». Cette monnaie est désormais légale dans toute la Centrafrique au même titre que le franc CFA. La déclaration du président de la république précise que le Bitcoin, a un pouvoir d’émission illimité dans toute sa transaction et à tout titre, effectuée par les personnes physiques ou morales, publiques ou privées.

Le taux de change entre les crypto monnaies entre les crypto monnaies et la monnaie utilisée en RCA (francs CFA) est librement déterminé par le marché. Les échanges en crypto monnaie ne sont pas soumis à l’impôt.

« L’adoption du Bitcoin en tant que monnaie officielle représente un pas décisif vers l’ouverture des nouvelles opportunités pour notre pays », indique le directeur de Cabinet civil de la présidence, Obed Namsio.

Il assure que Faustion Archange Touadéra va soutenir tous les efforts nécessaires, dans le respect de la loi, afin de mener à bout cette démarche qui place la République centrafricaine sur la carte des plus courageux et visionnaires pays au monde, pour tout ce qui signifie et implique l’acceptation des crypto monnaies en tant que moyens de paiement.

Il est important de préciser que le projet de loi a été adopté par les députés le 21 avril dernier. Pour le ministre de l’Économie numérique la loi entre dans le cadre du : « redressement économique et de consolidation de la paix »

Cette révolution qui semble vouloir ouvrir grand les portes à la dé FCFAsiation de l’Afrique suscite criant et inquiétude en France.

3. Nouveaux Accords militaires Cameroun-Russie en pleine crise ukrainienne

La République du Cameroun dirigée par Paul Biya a signé des accords militaires avec la Russie de Vladimir Poutine le 12 avril 2022, en obéissant ainsi à la volonté de millions de ses citoyens. Autres accords après ceux de 2015. Une annonce qui fait grincer les dents aux Européens et Américains qui ont des visées sur le golfe de Guinée. Il est connu que le Cameroun a cessé de jouer depuis des décennies maintenant les marionnettes du pré carré français en n’ayant pas renouvelé les accords coloniaux de défense après leur terme.

Comment peut-on analyser cette décision camerounaise ?

Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, afin d’en savoir plus sur la situation.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV