D'ici quelques heures le nom du 12eme président de la Ve République sera connu au terme d'un scrutin qui s'est joué, selon un bon nombre de français, entre la peste et le choléra. La partie la plus désastreuse des 5 ans du mandat de Macron à la tête de l’exécutif français aura été sans doute l'épisode Ukraine où on parle de 50 officiers français que le président a laissé mourir à Marioupol où l'armée française s'est engagée sans le feu vert de l'Assemblée générale, n'empêche qu'en termes de politiques moyen orientale, le bilan Macron a été catastrophique: prenons le cas du dossiers nucléaire iranien où la France d'avant Macron a été un acteur grognard certes mais un acteur de premier plan pour se réduire sous sa présidence en une subalterne n'ayant droit de cité sur rien. Quant aux relations Iran-France ou Résistance-France elles n'ont jamais été aussi faibles, aussi vidés de sens que sous présidence Jupiter. De quoi ces relations souffrent-elles?
Macron met un point final à une tendance longue. Dans sa guerre contre l’Europe, Washington pilonne les positions françaises depuis la Deuxième Guerre mondiale. Après un premier coup d’arrêt aux ambitions globales de la France en 1956 lors de la crise du canal de Suez, la liste des revers ne cesse de s’allonger. En 1991, la guerre en Irak pour le compte de Washington lui fait perdre une zone d’influence économique et politique majeure. Lors de la guerre de Yougoslavie, Paris trahit la Serbie pour s’aligner sur l’OTAN, augurant, sur le temps long, de l’abandon de l’axe slave de la géopolitique française.
À partir de 2003, puis de l’accident vasculaire cérébral de Chirac en 2005, Washington passe à la vitesse supérieure. Sept ans après le célèbre discours de Villepin s’opposant à une deuxième guerre en Irak, la France s’abstient en juin 2010 à l’ONU lors du vote au conseil des droits de l’homme sur la nécessité d’établir une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur les circonstances du raid meurtrier de l’armée israélienne contre la flottille Free Gaza.
Au pouvoir réel dès 2012, derrière un François Hollande inconsistant, le secrétaire général adjoint de l’Élysée Macron accélère encore le mouvement. Laurent Fabius, ministre qui estimait que le proxy terroriste américain Daesh faisait du « bon boulot », prend les commandes des Affaires étrangères et jette la France dans la guerre contre la Syrie, là encore un pilier de l’influence française. Fin 2012, la France commence docilement à fournir des armes et de l’équipement à des groupes de l’« Armée syrienne libre ». La DGSE se charge des livraisons malgré l’embargo imposé par l’Union européenne. En 2014, Paris intègre la coalition internationale dirigée par Washington.
Après avoir perdu son influence en Asie, puis au Moyen-Orient, la France s’est vue lors du mandat de Macron évincée du Grand jeu dans le Pacifique, avec l’humiliation de la rupture du contrat de livraison de sous-marins à l’Australie, et la formation surprise de l’alliance AUKUS.Partout, la France s’est rétractée, jusqu’au territoire national. Dans la crise du Covid, face aux situations insurrectionnelles dans les Outre-Mer, le gouvernement Castex n’a pas hésité à mettre en balance l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie ou des Antilles pour se débarrasser du problème. Enfin, gendarme de l’Afrique pour le compte des États-Unis, l’armée française a jeté l’éponge avec humiliation au Mali avec la fin de Barkhane. Son influence dans le Maghreb se réduit comme peau de chagrin, tandis que l’Algérie oscille s'éloigne de la France. Bref Jupiter a achevé de faire de la France une colonie américaine...Ce soir on en apprendra plus sur la suite et on espère le meilleur pour les Français...