Si le raid d'il y a quatre jours des F-16 israéliens sur Masyaf, au nord-ouest de Hama, a été un revers cuisant, le raid de ce jeudi soir contre le rifle ouest de Damas a été une véritable défaite.
Appuyé par un Boeing RC-135 et un E-11A US survolant le long des côtes syriennes, les F-16 sionistes retranchés dans le ciel du nord d'Israël ont tiré quelques missiles interceptés à 90% par une DCA syrienne qui est l'une des rares au monde à avoir des radars actifs en permanent avec un taux d'interception de plus de 9%. Les raids aériens sionistes se sont transformés en effet pour la preuve des capacités radars trop avancées de l'armée syrienne et de la faiblesse grandissante de l'aviation sioniste. L’attaque n’a fait que des dégâts minimes.
« Sur 20 ou 25 frappes, seules deux détruisent généralement leurs cibles », a déclaré un responsable iranien proche des services de sécurité du pays, cité par le Wall Street Journal.
Selon le journal, l’armée israélienne réaffirme avoir effectué plus de 400 frappes aériennes sur la Syrie et dans d’autres parties de l’Asie de l’Ouest depuis 2017 dans le cadre d’une vaste campagne visant l’Iran et ses alliés.
D’après les sources israéliennes, les frappes se sont étendues à travers la Syrie, et notamment autour de Damas, et n’ont touché qu’un nombre modique de cibles au Liban et en Irak.
Les dirigeants israéliens qualifient la campagne de « guerre dans la guerre », qui, selon eux, vise à dissuader l’Iran et à affaiblir la capacité de Téhéran à frapper Israël en cas de guerre ouverte entre les deux parties.
« L’Iran maintient une large influence en Syrie et la conserve auprès des dirigeants du pays et continue de fournir au Hezbollah des systèmes de missiles sophistiqués capables de frapper Israël avec une précision croissante », ont déclaré des analystes militaires, cités par le Wall Street Journal.
Un conseiller du gouvernement syrien a déclaré que les frappes israéliennes n’avaient pas considérablement miné l’influence militaire de l’Iran en Syrie. Les Iraniens « renforcent leur présence » à travers le pays, il est assez difficile de saper leur position », a-t-il dit.
À noter que la plupart des frappes israéliennes contre des cibles en Syrie sont interceptées et neutralisées par les systèmes de défense antiaérienne de la Syrie.
Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales et Arnaud Develay, juriste international s'expriment sur le sujet.