Le président russe a affirmé, mardi 12 avril, que l'opération militaire de Moscou en Ukraine atteindrait sans aucun doute ce qu'il a qualifié de « nobles » objectifs.
S'exprimant lors d'une cérémonie de remise de prix au cosmodrome de Vostotchny dans l'Extrême-Orient russe, Vladimir Poutine a déclaré que Moscou n'avait d'autre choix que de lancer une opération militaire pour protéger la Russie et qu'un affrontement avec les forces anti-russes ukrainiennes était inévitable. Par ailleurs, la Russie affirme que l'éventuelle adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN n'apporterait pas la stabilité en Europe.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réitéré que l'OTAN restait un outil orienté vers la confrontation. Il a dénoncé la poursuite de l'expansion de l'alliance militaire en Europe. La possibilité d'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN a de nouveau été évoquée récemment, au milieu des tensions de l'Occident avec la Russie à propos de la guerre en Ukraine. Le département d'État américain a déclaré que la perspective de l'adhésion des deux pays à l'OTAN avait été discutée lors d'une réunion entre les ministres des Affaires étrangères de l'alliance.
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré qu'il serait possible d'admettre l'adhésion d'Helsinki et de Stockholm assez rapidement. Comme son voisin finlandais, la Suède n'est pas membre de l'Otan et est officiellement non alignée militairement - même si elle est partenaire de l'alliance atlantique et qu'elle a abandonné sa ligne de neutralité stricte après la fin de la guerre froide.
Historiquement opposé à une adhésion à l'Otan, le parti-social démocrate suédois a revalidé une motion en ce sens lors de son dernier Congrès.
La Russie a lancé une opération militaire en Ukraine fin février après l'échec de l'OTAN à fournir à Moscou des garanties sur la non-adhésion de l'Ukraine à l'Alliance militaire.
Cette crise va-t-elle amener le monde à une confrontation directe entre les deux blocs?
Fabrice Beaur, expert pour l'ONG EODE et Luc Michel, géopoliticien, nous répondent.
