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Zoom Afrique du 5 avril 2022

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Outre la Centrafrique, le Mali est également la proie à des rapports fallacieux et une offensive médiatique visant les Famas. L’affaire prend de l’ampleur, Washington s’en mêle.

Actualité en Afrique :

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  • Face au départ des compagnies étrangères, le ministre nigérian du Pétrole propose d’investir davantage dans le fossile
  • Présidentielle au Gabon : les militants du président Bongo se préparent à sa candidature
  • L’Éthiopie a commencé à rapatrier des dizaines de milliers d’Éthiopiens bloqués dans des camps de rétention en Arabie saoudite

Analyses de la rédaction :

1. RCA : les rapports fallacieux contre les FACA ; pourquoi cet acharnement ?

Décidément, les offensives médiatiques contre les armées nationales africaines continuent et particulièrement contre l’armée malienne et centrafricaine.

En République centrafricaine, le gouvernement a vivement rejeté, ce lundi 4 avril 2022, les accusations d’exactions portées par la Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU à l’encontre de son armée et de ses alliés russes. Ces derniers sont notamment accusés de violences sexuelles, d’actes de torture et de traitements inhumains. Selon l’ONU, la responsabilité en incombe à l’État centrafricain.

La semaine passée, Michelle Bachelet a dénoncé les violations des droits de l’homme commises en majorité par les Faca et leurs alliés russes, sans vraiment parler des exactions commises par les rebelles. Ces derniers sont notamment accusés de violences sexuelles, d’actes de torture et de traitements inhumains, dont la responsabilité incombe à l’État centrafricain, selon l’ONU.

Selon un communiqué des Nations unies, lors du dernier trimestre de l’année 2021, la Minusca annonce avoir documenté 363 incidents de violations des droits de l’homme, d’abus et d’infractions au droit humanitaire international qui concernent 848 victimes. Toujours selon le même communiqué, près de 59 % de ces incidents ont été attribués aux groupes armés signataires de l’accord de paix de février 2019 alors que les forces de sécurité nationales et leurs alliés étaient responsables de 40 % des incidents - une forte augmentation par rapport aux 23 % enregistrés en janvier 2021.

À Bangui, le gouvernement remet en question les conclusions de ce rapport. « Déjà le rapport fait état de morts dans la ville de Boyo, par exemple, alors que nous avons vérifié, c’est faux, il n’y avait rien, estime Serge-Ghislain Djorie, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Je dis, je réitère que ce rapport est contraire à la réalité sur le terrain. Je pense que tout a été fait, tout simplement, je le dis haut et fort, pour ternir l’image de notre pays, pour justifier le financement d’organismes non gouvernementaux. »

Et le porte-parole du gouvernement ajoute : « Nous avons assez sali l’image de nos forces de défense de sécurité, et de nos alliés. C’est vrai que quand on était en difficulté, il y a des pays qui ont bien voulu nous aider, et vous savez que partout dans le monde lorsque vous êtes en conflit et que vous réagissez, les militaires réagissent, forcément il y a des dommages collatéraux. Automatiquement crier sur tous les toits que c’est violation des droits de l’homme, violation de ceci, cela, crime, ainsi de suite... quand est-ce que vous avez vu que quand il y a une guerre, il n’y a pas eu mort d’hommes ? Il y a une commission qui a été mise en place, signée par le président au décret qui a été pris je vous demande au peuple centrafricain et à la communauté internationale d’attendre tout simplement les résultats des enquêtes de cette commission, et ça je pense que les gens seraient étonnés », conclut le responsable centrafricain.

De plus, il serait difficile de regarder l’ONU comme un organe indépendant et transparent vu toutes les affaires de partenariats qui sont sorties ces derniers mois entre les groupes rebelles et l’ONU. La dernière affaire était le témoignage d’un ex-rebelle de la CPC, arrêté par les FACA qui a confirmé encore une fois le partenariat entre la Minusca et les rebelles de la CPC. La Minusca fournit des armes aux rebelles, et particulièrement des Engins explosifs improvisés. Mais en plus, lorsque les rebelles attaquent un village, et commettent des exactions en tout genre contre les civils, la Minusca, toujours dans le coin, attend sagement que les rebelles finissent le boulot. À l’arrivée des Faca, il suffit alors qu’un soldat centrafricain tue un rebelle, et c’est le nombre de morts dans l’entièreté du village que la Minusca inscrit dans son rapport et impute aux Faca et à ses alliés russes et rwandais.

Mais la plupart du temps, la Minusca ne se déplace même pas, elle établit des rapports sans même être présente. Cela suffit amplement pour que le mandat des missions de l’ONU soit prolongé.

Sinon, l’ONU aurait déjà dû sortir de ses gonds en voyant le traitement infligé aux gilets jaunes en France par les forces de sécurité. Ou encore la montée de personnes afro-américaines qui se font tuer sans raison par des policiers aux États-Unis. Pas la peine de faire de faux rapports, des faits il en existe beaucoup à travers le monde pour que l’ONU s’amuse seulement a essayé de discréditer l’armée centrafricaine et la Centrafrique dans son entièreté. L’ONU devrait réellement faire son boulot avant d’imploser définitivement.

2. Mali : Washington contre les FAMAs !

Outre la Centrafrique, le Mali est également la proie à des rapports fallacieux et une offensive médiatique visant les Famas. L’affaire prend une grande ampleur.

Le village de Mourah situé à quelques kilomètres de Kouakourou dans les environs de Djenné a été le théâtre d’une opération aéroterrestre conduite par les Famas. À l’issue de cette opération menée dans une localité réputée comme étant un sanctuaire des terroristes, les Fama ont annoncé la neutralisation de 203 éléments terroristes et l’interpellation de plusieurs dizaines autres qui sont mises à la disposition de la privauté. Dans une déclaration apparemment en relation avec les faits, le Gouvernement des États-Unis s’est dit être confus et demande la diligence d’une enquête rigoureuse conduite par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sur les tueries d’un grand nombre de personnes par l’armée malienne à Moura dans le cercle de Djenné au centre du pays.

L’ambassade des États-Unis au Mali a indiqué que « nous suivons les rapports faisant état d’informations extrêmement troublantes selon lesquelles un grand nombre de personnes a été tué en début de semaine dans le village de Moura, dans la région de Mopti, au centre du Mali ».

Et d’ajouter que « nous appelons le gouvernement de transition du Mali à permettre l’accès à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) pour qu’elle puisse mener une enquête rigoureuse conformément à son mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies ». Pour sa part, l’État-major des armées du Mali a rappelé dans son communiqué que le respect des Droits de l’Homme, de même que le droit international humanitaire reste une priorité dans la conduite des opérations. Il a en outre, invité les populations à la retenue contre les spéculations diffamatoires à l’encontre des FAMAs et au respect de la mémoire des forces armées de défense et de sécurité de même que toutes les victimes civiles du terrorisme.

Un choc même pour Washington, qui visiblement, n’arrive pas à en croire ses yeux que les Fama avancent aussi rapidement et aussi efficacement dans la lutte contre les terroristes. Ce bilan de 203 terroristes que les Fama ont ramené, est évidemment bien plus que tous les bilans que les États-Unis ou la France ont abattus cette dernière décennie dans leur soi-disant lutte contre le terrorisme.

Les États-Unis veulent-ils s’ingérer dans les affaires intérieures du Mali et confier une fameuse « enquête indépendante » aux Nations Unies ?

Donc ici, les Occidentaux veulent absolument sous-entendre, que l’armée malienne ne pouvait pas tuer autant de terroristes et que c’est des civils ?

Alors il faudrait également lancer des enquêtes pour savoir si Barkhane et Cie, dans leurs opérations soi-disant antiterroristes, tuaient des civils et les faisaient passer pour des éléments terroristes.

On a déjà vu cela à plusieurs reprises. Notamment avec le massacre du village de Bounti. On aurait bien voulu que Washington s’ingère dans l’affaire. Mais ce n’est pas tout. À plusieurs reprises, durant ces dix années de présence de Barkhane, on a vu également des civils se faire tuer dans leurs voitures alors qu’ils se rendaient dans les régions du nord du Mali. Et l’excuse avancée par les soldats de Barkhane, c’était l’excuse du soi-disant terroriste qui voulait foncer sur eux. Bref, on n’a jamais vu la moindre condamnation de la part des États-Unis et Cie. Personne ne s’est jamais soucié de la mort des civils et des soldats maliens. Et si aujourd’hui, les États-Unis s’en mêlent, c’est bien parce que ce sont leurs alliés terroristes qui ont été tués et non des Maliens, et aussi parce que ça les arrange de pouvoir faire passer les Famas pour une armée inhumaine et instaurer la peur au sein de la population malienne. Mais les Maliens sont trop au courant de ce qui se passe réellement pour tomber dans ce genre de piège.

3. Virer des Africains en France pour faire place aux Ukrainiens, n’est-ce pas la définition même du racisme ?

Mettre des Africains à la rue pour faire venir les réfugiés ukrainiens. La politique de ségrégation est toujours d’actualité en France et dans tout l’Occident. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV