Erdogan se tourne-t-il vers Israël pour pouvoir faire avancer ses plans d’exploitation des réserves pétrolière et gazières de la Méditerranée orientale ? La semaine dernière, le président du régime sioniste a visité la Turquie à l’invitation officielle du président turc, Recep Tayyip Erdogan.
En invitant Isaac Herzog à Ankara, Erdogan a essayé de communiquer un message à la communauté internationale.
Les relations entre Ankara et Tel-Aviv ont été détériorées en 2008 et les efforts actuels d’Erdogan d’améliorer ses relations avec le régime israélien soulèvent des questions sur les intentions du gouvernement turc.
Selon M. Asqar Zareï, expert iranien des relations internationales, a rappelé que la visite en Turquie du président du régime sioniste a suscité de vives réactions de l’opinion publique turque qui ont manifesté dans de nombreuses villes du pays pour exprimer leur colère.
Il a déclaré : « Les manifestations ont réuni toutes les couches sociales. À Istanbul, la ville la plus moderne de la Turquie, les manifestants ont brûlé le drapeau d’Israël et ont hissé les photographies du martyr Qassem Soleimani qu’il considère comme un héros de la résistance anti-israélienne. »
Asqar Zareï a ajouté que Recep Tayyip Erdogan et Isaac Herzog se sont entretenus du développement de la coopération entre Ankara et Tel-Aviv dans divers domaines dont l’énergie, l’économie, le commerce et la sécurité.
Quant aux conséquences d’une normalisation israélo-turque, il a déclaré : « Il paraît qu’arrivant à grands pas à la fin de sa carrière politique, le président Erdogan est prêt à tout faire pour rester au pouvoir en Turquie. »
Selon Asqar Zareï, Erdogan estime que pour pouvoir réaliser ses projets d’exploitation des gisements pétroliers et gaziers de la Méditerranée orientale, il n’aurait d’autre choix que d’améliorer le plus tôt possible ses relations tant avec Israël qu’avec l’Égypte. En outre, Israël a réussi à s’infiltrer dans le secteur militaire de la Grèce et de Chypre, ce qui a amené apparemment Erdogan à appeler Tel-Aviv à davantage de coopération avec la Turquie en matière de sécurité, et ce ; d’autant plus que la Turquie a des relations bien tendues avec la Grèce, Chypre et l’Union européenne, ces principaux adversaires dans la Méditerranée orientale.