Moscou accuse Washington de mener un projet de transfert de "maladies mortelles" par les oiseaux vers la Russie via l'Ukraine ; les services de renseignement américains ayant admis avoir aidé à la recherche biologique.
La directrice du renseignement national américain, Avril Haynes, a confirmé le jeudi 10 mars, que l'Ukraine exploite plus de 10 laboratoires biologiques liés à des projets de défense et de santé, notant que le gouvernement américain a fourni à Kiev une assistance dans le domaine de la sécurité biologique, a-t-on appris dans un rapport publié dans le numéro du 10 mars du journal en ligne Rai al-Youm.
« L'Ukraine exploite plus de 10 laboratoires biologiques et ces laboratoires travaillent sur des projets de défense et de réponse sanitaire », a affirmé Haynes lors d'une audition au Sénat américain.
« L’objectif de ces recherches biologiques financées par le Pentagone était de créer un mécanisme de propagation furtive de pathogènes meurtriers », a indiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
Selon les documents, la partie américaine prévoyait de travailler sur la transmission d'agents pathogènes par les oiseaux, les chauves-souris et les reptiles en Ukraine en 2022, avec une future initiative pour étudier la possibilité de transmettre la peste porcine africaine et l'anthrax.
Le porte-parole a annoncé que le ministère russe de la Défense avait l'intention de publier un autre paquet de documents sur les activités biologiques secrètes des États-Unis en Ukraine.
Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé le lancement d'une opération militaire spéciale dans la région du Donbass, dans le sud-est de l'Ukraine, suite à la demande officielle des républiques de Donetsk et de Louhansk pour le soutien de la Russie face aux forces ukrainiennes.
Poutine a souligné que la Russie ne prévoyait pas d'occuper le territoire ukrainien, expliquant que l'objectif est de protéger les personnes qui, pendant huit ans, ont été victimes de persécutions et de génocide par le gouvernement de Kiev.
En outre, les pays occidentaux, dont la Grande-Bretagne, ont adopté ces derniers jours un ensemble de sanctions économiques sévères contre la Russie, dans le but de faire pression sur Moscou et le contraindre à arrêter l'opération militaire en Ukraine.
Arnaud Develay et André Chamy, tous deux juristes internationaux s'expriment sur le sujet.
