Ce fut à Tabriz, capitale d’Azéris d’Iran, que les révolutionnaires iraniens ont pour la première fois, en 1978, scandé « À bas le Shah », « À bas la dictature monarchique ». Un mouvement qui s’est étendu très rapidement à travers toutes les villes iraniennes pour emporter le 11 février de l’année d’après plus de 50 ans d’un régime monarchique émaillés par le pillage systématique des ressources humaines et naturelles, de l’Iran, par le dépérissement de ses valeurs par sa totale transformation en une arrière-base contre tout mouvement anti-impérialiste et anti-sioniste à travers la région. À l’occasion de ce grand événement de l’histoire de la Révolution iranienne, le Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei, s’est adressé ce jeudi par vidéoconférence aux habitants de Tabriz pour rendre hommage à cette première flamme révolutionnaire qui, depuis, ne s’est jamais démentie.
Le Leader de la Révolution islamique a déclaré : « La révolution iranienne a triomphé non pas à coup de baïonnette ni à la faveur des jeux politiciens comme c’est de coutume dans des partis politiques. Cette révolution a gagné puisqu’elle est venue du peuple et pour le peuple. Cette essence révolutionnaire ne s’est jamais tarie, ce qui en fait une source naturelle pour tout mouvement tout peuple qui veut se dégager de la dictature. Cette constance révolutionnaire est d’ailleurs un garant pour la pérennité de la révolution est c’est cela l’essence de la pensée de l’imam Khomeiny qui une fois le régime de Shah disparaît n’a jamais cessé d’être d’un révolutionnaire de la première heure. C’est cette pensée qui a fait de jeunes des banlieues déshéritées du pays de grand commandant comme Soleimani, ou comme Bakeri, ce génie militaire né à Tabriz dont les hauts faits resteront à jamais dans les annales de guerre ».
Et l’honorable Ayatollah Khamenei d’ajouter : « Or la pérennité de la Révolution demande à ce que sa perspective en soit totalement clarifiée, son présent et son avenir, entièrement décantés. Pour que sa dynamique de s’arrête jamais, il lui faut des objectifs de façon à ce que ses exigences présentes et futures soient satisfaites. Le peuple iranien le sait pertinemment lui qui s’est mobilisé cette année et à l’occasion des cérémonies marquant le 43e anniversaire de la Révolution, et ce, malgré les conditions endémiques. »
Plus loin dans ses propos, le Leader de la Révolution islamique a davantage précisé l’enjeu de l’avenir : « Beaucoup de questions demandent à être traitées intelligemment dont surtout la question de l’énergie nucléaire. Une question à caractère parfaitement civil sur quoi l’ennemi s’est focalisé et fait tout pour nous en bloquer l’usage, un point qui mérite la réflexion à l’heure de la grande crise de l’énergie en Occident. »
« Les pourparlers nucléaires de 2014 et de 2015 manquaient de cette perspective dont j’ai parlé et je ne cessais d’en avertir les responsables. Certaines de ces remarques n’ont pas été tenues en compte, ce qui a créé les problèmes auxquels nous faisons face aujourd’hui.... Notre ennemi, totalement désarmé sur le champ de bataille, n’a d’autres moyens que de recourir aux pressions économiques et aux médias mensongers. Et dans ce contexte il est infiniment erroné que de vouloir céder à ses exigences. D’ailleurs, ceux qui parlent de l’entente avec les États-Unis, oublient de loin l’essence même de notre Révolution. Nos jeunes devront bien savoir ce qui se trouve en ligne de nos ennemis ? Ce à quoi ces derniers nous poussent pour prendre très exactement le chemin inverse. À mon sens, ce que l’ennemi a visé c’est nos esprits, nos capacités de réflexion ou dit brièvement, les dispositifs intellectuels de notre jeunesse. Des milliards de dollars sont dépensés en ce sens et l’effort ennemi consiste à dévier le peuple de son chemin soit par la pression économique soit par la campagne d’intoxication médiatique en accusant tantôt tel ou tel appareil étatique, tel ou tel organe militaire et s’ils n’avaient pas peur des Iraniens, ils s'en seraient même pris au père de notre révolution, l’imam Khomeini... C’est que la défaite est totale dans leur camp ».