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Zoom Afrique du 15 février 2022

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Au Mali, la France vit toujours dans l’imaginaire ; pas grave du moment qu’elle quitte le territoire malien pour commencer, l’annonce devrait être faite cette semaine, et elle quittera l’Afrique également par après.

Actualité en Afrique :

  • Nigeria : la NNPC et Sahara Energy vont construire une route dans l’État d’Edo
  • Coopération RDC-Zambie : vers la réalisation de la route Likasi-Solwezi, stratégique pour le commerce transfrontalier
  • Côte d’Ivoire : la ville de Guiglo dotée d’un centre de secours d’urgence
  • Le président Mohamed Bazoum en visite de travail et d’amitié à Monrovia au Libéria

Analyses de la rédaction :

1. Mozambique : fin de Daech ?

Au Mozambique, Daech est en net recul, la guerre contre le terrorisme est quasi terminée, même les éléments arrêtés passent aux aveux.

La guerre contre les terroristes au Mozambique a pris une nouvelle tournure depuis l’arrivée des forces de la coalition régionale. Des journalistes ont récemment été autorisés à rencontrer certains de ces détenus, avant qu’ils soient remis par les troupes aux autorités mozambicaines.

Des entretiens avec des terroristes récemment capturés dans le nord du Mozambique révèlent un moral en berne chez ces groupes armés affaiblis depuis l’arrivée, il y a six mois, des forces de la coalition régionale dans la région.

La presse a récemment pu avoir accès à certains de ces terroristes liés à Daech, faits prisonniers lors d’opérations des troupes de la coalition régionale et rwandaise.

Un membre terroriste qui a tenté depuis 2017 de s’emparer entièrement de la province du Cabo Delgado, frontalière avec la Tanzanie, reconnaît que ses camarades ont perdu du terrain ces derniers mois.

Mais depuis le déploiement des soldats de la coalition, la SADC et les soldats rwandais, ils « ont commencé à avoir peur et se sont bien affaiblis », dit un terroriste. « Ils ont perdu de leur emprise » et « s’enfuient maintenant dès qu’ils entendent le premier coup de feu ».

Des lance-roquettes, fusils et téléphones portables saisis sont alignés au sol dans la base où il est retenu prisonnier.

Les terroristes ne « font que fuir maintenant » quand ils sont attaqués, assure un terroriste.

Fin 2021, le président mozambicain Filipe Nyusi a affirmé que le nombre d’attaques terroristes avait chuté depuis le déploiement des militaires de la communauté régionale. Le Rwanda et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), qui regroupe 16 États, ont envoyé en juillet-août au moins 3 000 soldats en soutien à l’armée mozambicaine.

Voilà ce qu’il en ait lorsqu’une coalition régionale africaine s’unit pour faire face au terrorisme.

Encore une fois, on peut constater que les Occidentaux n’ont jamais réussi à ramener la paix et la sécurité contrairement aux alliances régionales. 

2. RCA : des Centrafricains bloquent le convoi de la MINUSCA

En Centrafrique, ce 12 février, a de nouveau été organisée une manifestation sous le thème « Stop Minusca » ou les manifestants ont bloqué un convoi de la Minusca.

Bangui, le 13 février. Des habitants de la République centrafricaine ont participé à une autre action « Stop MINUSCA ». Ils ont bloqué la route de l’aéroport pour le transport du contingent de la mission intégrée multidisciplinaire de l’ONU.

« L’événement a eu lieu pour protester contre la présence des Casques bleus dans le pays. Un groupe de manifestants s’est rassemblé dans la capitale pour exprimer son mécontentement face au travail des employés de l’organisation internationale et bloquer la route menant au port aérien. Les gens brandissaient des pancartes indiquant “STOP MINUSCA” et scandaient des slogans appelant le gouvernement à se débarrasser immédiatement des Casques bleus.

Ainsi, les habitants de la République centrafricaine expriment leur position et s’opposent aux nombreux crimes commis par les Casques bleus. De plus, ils se plaignent de l’inutilité de la mission, puisque les représentants de l’ONU ne sont pas engagés dans la protection de la population contrairement à ce qu’ils revendiquent, mais ils s’adonnent plutôt dans le pillage des ressources naturelles de la république.

Auparavant, les médias avaient publié un article détaillant l’enrichissement illégal des Casques bleus et l’implication du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans de tels crimes.

Le contingent portugais était pris la main dans le sac, participant aux pillages des diamants de la Centrafrique. De plus, la Minusca sert également de couverture pour faire venir des soldats français alors qu’ils avaient été éjectés du pays quelques années auparavant. Sans oublier évidemment, la tentative de la Minusca de s’approcher du palais présidentiel de Bangui avec une intention de commettre un crime contre le président. Dans cette tentative qui a été déjouée par la garde rapprochée du président Touadera, les soldats de l’ONU ont également écrasé une petite fille prénommée Lumière, âgée à peine d’une quinzaine d’années, en tentant de s’enfuir. Aucune déclaration des responsables de l’ONU, aucune excuse et surtout aucun suivi de la justice internationale n’ont été vu. Les manifestations contre la Minusca se multiplient de plus en plus en Centrafrique, alors que ces infos ne sont pas relayées sur la toile. Les Centrafricains veulent vivre en paix et ne veulent plus d’une présence militaire étrangère sur leur territoire. Et c’est également la volonté de bien d’autres pays d’Afrique.

3. Mali : Barkhane se retire enfin !

Au Mali, la France vit toujours dans l’imaginaire ; pas grave du moment qu’elle quitte le territoire malien pour commencer, l’annonce devrait être faite cette semaine, et elle quittera l’Afrique également par après.

L’armée française et ses alliés se retirent du Mali. Ce n’est qu’une question de temps. La question ne se pose même plus.

Les conditions ne sont pas réunies pour poursuivre le combat contre les terroristes au Mali, a déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, ajoutant qu’Emmanuel Macron avait demandé la réorganisation des troupes dans la région. La France envisage de retirer ses troupes du Mali, mais l’adaptation de sa stratégie pour propager le terrorisme vers les pays de côte pourrait s’avérer plus complexe.

“Si les conditions ne sont plus réunies, ce qui est manifestement le cas, pour qu’on puisse être en mesure d’agir au Mali, on continuera de combattre le terrorisme à côté avec les pays du Sahel qui sont demandeurs”, a dit Jean-Yves Le Drian.

Un retrait français signifierait le départ du groupement de forces spéciales européen Takuba, les diplomates estimant que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques pour rester au Mali sont de plus en plus difficiles.

Les ministres des Affaires étrangères et les diplomates occidentaux ont tenu lundi des discussions sur la future présence de leurs pays au Mali, après trois semaines de consultations dans un contexte de détérioration des relations entre le Mali et la France, principale puissance militaire d’occupation étrangère dans la région du Sahel.

Plusieurs sources diplomatiques ont indiqué que les dirigeants régionaux et internationaux se retrouveraient mercredi pour un dîner à Paris afin de discuter avec le président français avant un sommet UE-Afrique jeudi. La présidence française n’a pas répondu à une demande de commentaire.

“Le Président veut que nous nous réorganisions. Nous ne partons pas, mais nous allons nous réorganiser pour que la lutte contre le terrorisme continue”, a déclaré Jean-Yves Le Drian.

Trois sources diplomatiques ont déclaré que l’annonce d’un retrait du Mali serait faite cette semaine.

Un projet de document que Reuters a pu consulter, distribué aux pays impliqués au Mali et qui n’a pas encore été approuvé, indique que la France et ses partenaires de la Force Takuba étaient convenus de coordonner le retrait de leurs ressources militaires du territoire malien.

On ne sait pas encore ce qu’il adviendra des troupes qui se retireront du Mali. La France a déjà réduit ses troupes au Sahel dans le but de ramener leur nombre d’environ 5 000 à 2 500 ou 3 000 d’ici 2023. Environ la moitié de ces forces sont basées au Mali.

Peu de diplomates pensent qu’elle pourrait survivre à un retrait du Mali, mais Paris espère convaincre ses alliés de soutenir les pays du golfe de Guinée, notamment la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et le Ghana, où l’on craint que le terrorisme ne se propage en raison de la porosité des frontières.

En se retirant du Mali, voici donc les nouvelles cibles de l’Occident. Togo, Bénin, Côte d’Ivoire et Ghana.

Les Allemands sont déjà très présents au Ghana et il ne serait pas impossible que les troupes allemandes se retirent du Mali pour se redéployer au Ghana. Les États-Unis en Côte d’Ivoire. La France a essayé de se redéployer au Burkina Faso, mais visiblement ce fut un échec. Elle tente de se frayer un chemin vers le Bénin et le Togo. Les falsflag sont déjà lancés, on a déjà pu voir la dernière attaque au nord du Bénin il y a peu.

Burkina Faso, Mali, Guinée sont en train de former le triangle uni qui chamboule particulièrement les plans de recolonisation des Occidentaux. Ces trois pays ont décidé de se serrer les coudes histoire de faire face au danger qui les guette depuis plusieurs années maintenant, surtout à l’arrivée massive des troupes militaires d’occupation occidentale.

Il est clair que ces pays de la côte ont assez de preuve maintenant pour savoir qu’ils ne doivent pas tomber dans le piège des Occidentaux.

Actuellement sur le continent africain, beaucoup ont bien compris que le terrorisme se gagne avec une coalition régionale et non un partenariat avec l’Occident.

Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maiga, a bien rappelé “En moins d’un an, le Gouvernement a mieux équipé l’armée qu’au cours des vingt dernières années. Les succès militaires sont indéniables”, a rappelé le Chef du Gouvernement.

De plus, comme on peut le constater notamment au Mozambique, la lutte contre le terrorisme ne se règle absolument pas avec les Occidentaux, mais bien avec les forces régionales. Au Moyen-Orient, on a également pu le voir en Syrie, en Irak, en Afghanistan. Bref, les alliances militaires avec les Occidentaux ne servent strictement à rien, sauf à la multiplication des problèmes sécuritaires. Bref, l’Afrique attend que les pays s’unissent et cessent de collaborer avec l’Occident, pour former un seul bloc face au néocolonialisme. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV